Émile Méresse
Imp. Fernand Deligne & Cie (p. vii-viii).

INTRODUCTION




C’est pour obéir aux ordres de Mgr l’Archevêque de Cambrai que nous avons commencé cette étude, et nous espérons qu’elle montrera l’utilité des recherches qu’il demandait. Ville d’empire qui, jusqu’à la veille de la Révolution resta au pouvoir direct de l’archevêque duc de Cambrai, Le Cateau était intéressant à étudier à plus d’un titre. Ce fut l’une des rares cités du Nord de la France qui ne purent obtenir leur autonomie communale et nous pouvons ainsi voir fonctionner, pendant plus de six siècles, une administration nommée par le seigneur. La place eut aussi à jouer un certain rôle dans les guerres qui désolèrent nos régions et eut ses jours de gloire lors de la conclusion du traité du Cateau-Cambrésis. Au xixe siècle, enfin, elle sut profiter du grand mouvement industriel et commercial qui enrichit notre pays.

Dévastée par les guerres étrangères, par les guerres civiles, la ville a perdu la plus grande partie de ses archives ; seuls, quelques rares monuments sont les vestiges du passé. Aussi nous pardonnera-t-on si, dans les pages qui vont suivre, le récit semble parfois manquer d’équilibre.

Dans la période de l’histoire du Moyen Âge, comme dans celle de l’histoire moderne, il est des laps de temps sur lesquels nous n’avons pu recouvrer aucun document. Ce qui apparaît surtout, ce sont les désastres de la ville ; parfois, mais combien rarement, ses joies. Au moins ce qui nous est resté nous a-t-il permis de reconstituer ce qu’était la ville aux différentes époques, quelle était son administration, son commerce, son importance. Avec fierté, nous pouvons nous flatter d’avoir tiré de l’oubli plus d’un document inédit et d’avoir éclairci quelques points d’histoire.

En terminant, il nous reste à remercier M. l’abbé Dubrulle qui a bien voulu revoir les bonnes feuilles de ce travail et dont les recherches à Rome nous ont fourni certains documents, ainsi que Mgr Hautcœur qui nous a aidé de ses conseils.