Histoire des églises et chapelles de Lyon/Saint-Clair

H. Lardanchet (vol. IIp. 210-211).

LA RECLUSERIE ET LA PAROISSE SAINT-CLAIR

Saint-Clair (d’après le projet de M. Sainte-Marie Perrin).

Parmi les onze recluseries de Lyon, une des plus célèbres était celle Saint-Irénée, ou Saint-Clair du Griffon, dépendante du monastère Saint-Pierre. L’abbesse en nommait le prébendier et touchait les oblations pour la fête de saint Clair (1er janvier). Cette chapelle, qui ne contenait plus de reclus à la fin du xvie siècle, n’était ni annexe, ni paroisse ; néanmoins, à cause de l’éloignement de l’église paroissiale, elle n’était pas sujette à fermer les dimanches et fêtes, comme d’autres chapelles dépendant du même monastère.

Façade actuelle de l’église Saint-Clair.

Dans un acte de 1618, il est stipulé que la chapelle Saint-Clair, ou recluserie ancienne, dite Saint-Irénée, n’ayant aucun revenu, ne pouvait être assimilée à un bénéfice. C’était donc une simple chapelle de dévotion où on ne pratiquait pas de service fixe. Après les transformations du quartier qui eurent lieu vers la moitié du xviiie siècle, la chapelle devint une aumônerie qui traversa les jours orageux de la Révolution. Mais au début du xixe siècle, ce titre de Saint-Clair fut transféré à une nouvelle église érigée sur la route de Lyon à Bourg, au faubourg de Bresse qui prenait le nom de faubourg Saint-Clair. L’église était située à trois kilomètres nord-est de remplacement de l’ancienne recluserie de ce nom ; elle fut érigée en paroisse avec territoire pris sur Caluire. Le 18 décembre 1809, l’église était bénie et livrée au culte. En 1832, on songeait à l’agrandir ; mais on dut patienter jusqu’en 1874, époque où une personne généreuse fit don d’un terrain pour construire la nouvelle église. Celle-ci fut achevée en 1877 ; elle est l’œuvre de M. Sainte-Marie Perrin, l’habile disciple de Bossan.