Histoire des églises et chapelles de Lyon/Petites-Sœurs de l’Assomption

H. Lardanchet (vol. IIp. 223-224).

PETITES-SŒURS DE L’ASSOMPTION

Les Petites-Sœurs de l’Assomption s’intitulent gardes-malades des pauvres à domicile. Elles suivent la règle de saint Augustin et ont été fondées en 1865, par le Père Pernet, religieux Augustin de l’Assomption. Leur but est, en même temps que leur sanctification personnelle par la vie religieuse, la régénération chrétienne de la famille de l’ouvrier. Leur moyen d’action est de soigner exclusivement et gratuitement, à domicile, les pauvres et les ouvriers quand ils sont malades.

Par une bénédiction particulière de Dieu, les fruits de cette mission sont devenus multiples et variés ; chaque jour apporte son contingent, non seulement de malades soignés, mais aussi de baptêmes d’adultes et d’enfants, de premières communions et d’abjurations préparées, de mariages réhabilités, de réconciliations. Enfin l’œuvre de la fraternité de Notre-Dame de l’Assomption et celle des filles de Sainte-Monique, en groupant autour des religieuses, les pères et mères de famille, permettent de continuer et de développer dans la famille de l’ouvrier le bien commencé à l’heure de la maladie.

Les Petites-Sœurs se font aider dans leur apostolat par des dames du monde dites dames servantes des pauvres, et par des hommes du monde appelés décurions qui patronnent l’ouvrier. La congrégation compte aujourd’hui 500 sujets répartis dans quarante-deux maisons, savoir : à Paris, la maison mère, 57, rue Violet, avec neuf succursales dans le diocèse de Paris ; les établissements de Sèvres, Creil, Lyon-Guillotière, LyonCroix-Rousse, Oullins, Saint-Étienne, Nîmes, Perpignan, Cette, Nevers, Roanne, Reims, deux maisons à Lille, Le Teil, quatre maisons en Angleterre, trois en Irlande, trois à New-York, trois en Belgique, deux en Espagne, enfin deux à Rome.

À Lyon, comme on l’a dit, se trouvent deux établissements : celui de la Croix-Rousse et celui, plus ancien et plus important, de la rue Rachais au quartier de la Buire. Ce dernier, fondé en 1883, compte une vingtaine de religieuses.

Chapelle des Petites-Sœurs de l’Assomption, rue Rachais.

La chapelle occupe un vaste rectangle sans nef, ni colonnes, et est éclairée par le vitrail de l’Assomption ; la Vierge est accompagnée de deux anges portant l’inscription : Assumpta est Maria in cœlum. À droite, quatre vitraux achèvent de donner une clarté abondante : ils représentent les évangélistes, saint Luc avec le bœuf, saint Marc avec le lion, saint Matthieu et l’ange, saint Jean et l’aigle.

Le chœur est vaste et possède deux tables de communion, celle des sœurs et celle des fidèles qui sépare ceux-ci des stalles des religieuses placées en chœur. Deux petits autels, ceux de la Sainte Vierge et de saint Joseph, encadrent le chœur. Les statues du Sacré-Cœur, de saint Antoine de Padoue, de saint Roch et saint Augustin complètent l’ornementation de la chapelle