Histoire de Tiran le Blanc/Préface

Traduction par Anne Claude de Caylus.
Histoire du vaillant chevalier Tiran le Blanc (p. 5-18).

PRÉFACE


DE


L’ÉDITEUR


Le Philosophe aimable dont nous donnons les Œuvres badines, savoit allier à l’étude des sciences abstraites tout ce que la gaieté offre de plus agréable, c’étoit avec les jeux de l’imagination la plus vive, de l’esprit le plus enjoué, qu’il se délassoit des travaux sérieux auxquels il s’étoit voué depuis l’enfance.

Qui pourroit dédaigner de s’amuser de la lecture d’ouvrage qui ont occupé les loisirs d’un Savant également cher aux sciences, aux arts & à la littérature ? Et si le Comte de Caylus a consacré quelques-uns de ses instans à composer les agréables riens que nous recueillons aujourd’hui, on ne peut regretter le tems que l’on emploiera à les lire.


Nous ne faisons d’ailleurs, en recueillant ces Œuvres, que satisfaire aux desirs du Public, & nous le mettons à portée de se procurer facilement des ouvrages devenus rares, & dont la recherche étoit pénible & coûteuse. Depuis quelques années on s’étoit plu à réunir ces Œuvres ; mais ces collections, faites sans discernement & sans choix, & les ouvrages qui les composent rassemblés à grands frais, ne faisoient que tromper l’espérance des Lecteurs qui s’appercevoient avec regret qu’on leur avoit fait payer cher des collections incomplettess & fautives ; incomplettes, parce qu’elles ne contenoient point tout ce qui étoit sorti de la plume du Comte de Caylus ; fautives, parce qu’on lui attribuoit des ouvrages qui ne lui appartenoient point.

On ne fera point un pareil reproche au recueil que nous présenterons au Public ; nous avons fait les recherches les plus exactes, & nous croyons avoir rassemblé tout ce que le Comte de Caylus a composé pour son amusement. D’un autre côté, nous en avons exclus des ouvrages, agréables si l’on veut, mais qui, étant étrangers à notre Auteur, ne peuvent faire partie de cette collection[1]


Avant que de parler de chacune des productions que nous réimprimons, nous allons dire un mot de l’Auteur, & donner quelque détail des particularités de sa vie.


Anne-Claude-Philippe de Tubière de Grimoard de Pastels de Lévi, Comte de Caylus, est né à Paris en 1692. Il étoit Page:Caylus - Oeuvres badines complettes T1.djvu/11 Page:Caylus - Oeuvres badines complettes T1.djvu/12 Page:Caylus - Oeuvres badines complettes T1.djvu/13 Page:Caylus - Oeuvres badines complettes T1.djvu/14 Page:Caylus - Oeuvres badines complettes T1.djvu/15 Page:Caylus - Oeuvres badines complettes T1.djvu/16 Page:Caylus - Oeuvres badines complettes T1.djvu/17 Page:Caylus - Oeuvres badines complettes T1.djvu/18 Page:Caylus - Oeuvres badines complettes T1.djvu/19 Page:Caylus - Oeuvres badines complettes T1.djvu/20 seront divisées en quatre parties ; la première contiendra ses Romans de Chevalerie : la seconde, ses Mélanges ; la troisième, ses Contes Orientaux & ses Contes de Fées ; & la quatrième, ses Facéties.


  1. On a vendu dernièrement, comme appartenant au Comte de Caylus & faisant partie de ses Oeuvres, le Recueil de ces Dames, & les Mémoires de l’Académie de Troye ; ces deux ouvrages sont, le premier, de Chevrier ; & le second, de feu M. Grosley.