Histoire de France abrégée/Rapport

Dezobry & Magdeleine (p. ).

Extrait du Bulletin de la Société pour l’instruction élémentaire.— 3 e série, janvier 1852.

RAPPORT
sur l’histoire de france abrégée, de m. a. magin.


Messieurs,

L’ouvrage de M. Magin, intitulé : Histoire de France abrégée, me paraît un des meilleurs ouvrages de ce genre qu’on puisse propager dans les écoles. C’est un petit volume in-18 de 250 pages, mais en texte fin et compacte, qui représente un volume de plus du double dans un texte de grosseur ordinaire, quoiqu’il n’y ait rien d’exagéré cependant sous ce rapport, et qu’il me semble convenir très-bien à l’étude. L’ouvrage est divisé par chapitres, suivant un ordre naturel des règnes et des sujets successifs, avec l’indication du siècle et du règne, en titre courant, au haut de chaque page. Un numérotage par articles assez courts, avec une rubrique, en caractères majuscules, indicative du sujet en tête de chaque article, décèle la connaissance des nécessités pratiques de l’enseignement. Cependant tous ces avantages extérieurs, si je puis m’exprimer ainsi, ne me paraissent que secondaires en comparaison des autres mérites qu’il présente à mes yeux. Style pur, simple, clair, qui n’exclut pas l’éclat quelquefois ; choix délicat et spirituel de citations ; précision sans sécheresse dans les faits, abondance sans prolixité dans les détails, intérêt dans les récits, justesse et hauteur dans les vues, l’histoire toujours éclairée par la géographie avec un à-propos des plus adroits et une science des plus consommées ; on y reconnaît partout, ce me semble, la touche d’un esprit supérieur, la plume d’un historien éclairé et profond en même temps que la main d’un maître des plus habiles dans son art. Telles sont, Messieurs, les qualités que je crois devoir vous signaler dans cet ouvrage, et qui me font conclure à ce que la Société lui donne une complète approbation, en demandant qu’il soit renvoyé à la commission des récompenses à décerner en faveur des livres les plus utiles à l’instruction primaire.

Amyot.

La Société pour l’instruction élémentaire a adopté les conclusions de ce rapport et décerné une médaille de bronze à M. Magin, dans sa séance solennelle du 5 juillet 1852.