Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil/20


CHAPITRE XX


Colloque de l’entrée ou arrivée en la terre du Bresil, entre les gens du pays nommez Tououpinambaoults, et Toupinenkins en langage sauvage et François.



Toüoupinambaoult. - Ere-ioubé ? Es-tu venu ?

François. - Pa-aiout. Ouy, je suis venu.

T. - Teh ! auge-ny-po. Voila bien dit.

T. - Mara-pé-déréré ? Comment te nommes-tu ?

F. - Lery-oussou. Une grosse huitre.

T. - Ere-iacasso pienc ? As-tu laissé ton pays pour venir demeurer ici ?

F. - Pa. Ouy.

T. - Eori-deretani ouani repiac. Vien doncques voir le lieu où tu demeureras.

F. - Augé-bé. Voila bien dit.

T. - I-endé repiac ? aout I-endérépiac aout é éhéraire. Teh ! oouéreté kenois Lery-oussou yméen ! Voilà doncques, il est venu par-deçà, mon fils, nous ayant en sa memoire helas !

T. - Erérou dé caramémo ? As-tu apporté tes coffres ? Ils entendent aussi tous autres vaisseaux à tenir hardes que l’homme peut avoir.

F. - Pà arout. Ouy je les ay apportez.

T. - Mobouy ? Combien ?

Autant qu’on en aura on leur pourra nombrer par paroles jusques au nombre de cinq, en les nommant ainsi : Augé-pé 1, mocouein 2, mossaput 3, oioicoudic 4, ecoinbo 5, Si tu en as deux, tu n’as que faire d’en nommer quatre ou cinq. Il te suffira de dire mocouein de trois et quatre. Semblablement s’il y en a quatre tu diras oioicoudic. Et ainsi des autres : mais s’ils ont passé le nombre de cinq, il faut que tu monstres par tes doigts et par les doigts de ceux qui sont aupres de toy, pour accomplir le nombre que tu leur voudras donner à entendre, et de toute autre chose semblablement. Car ils n’ont autre maniere de conter.

T. — Maé pérérout, de caramémo poupé ? Quelle chose est-ce que tu as apportée dedans tes coffres ?

F. — A-aub, des vestemens.

T. — Mara vaé ? De quelle sorte ou couleur ?

F. — Sobouy-eté, de bleu. Pirenc, rouge. Ioup, jaune. Son, noir. Sobouy-masson, Verd. Pirienc, de plusieurs couleurs. Pegassou-aue, couleur de ramier. Tin, blanc. Et est entendu de chemises.

T. — Maé pàmo ? Quoy encores ?

F. — A cang aubé-roupé. Des chapeaux.

T. — Seta-pé ? Beaucoup ?

F. — Icatoupavé. Tant qu’on ne les peut nombrer.

T. — Ai pogno ? Est-ce tout ?

F. — Erimen. Non, ou nenny.

T. — Esse non bat. Nomme tout.

F. — Coromo. Attens un peu.

T. — Neîn. Or sus doncques.

F. — Mocap ou Mororocap. Artillerie à feu, comme harquebuze grande ou petite : car Mocap signifie toute maniere d’artillerie à feu, tant de grosses pieces de navires, qu’autres. Il semble aucune fois qu’ils prononcent Bocap par B. et serait bon en escrivant ce mot d’entremesler M B ensemble qui pourrait. Mocap-coui, de la poudre à canon, ou poudre à feu. Mocap-couiourou, pour mettre la poudre à feu, comme flasques, cornes et autres.

T. — Mara vaé ? Quels sont-ils ?

F. — Tapiroussou-alc. De corne de bœuf.

T. — Augé-gatou tégué. Voilà tres bien dit.

Mâé pè sepouyt rem ? Qu’est-ce qu’on baillera pour ce ?

F. — Arouri. Je ne les ay qu’apportées, comme disant, je n’ay point de haste de m’en desfaire : en leur faisant sembler bon.

T. — Hé ! C’est une interjection qu’ils ont accoustumé de faire quand ils pensent à ce qu’on leur dit, voulans repliquer volontiers. Neantmoins se taisent à fin qu’ils ne soyent veus importuns.

F. — Arrou-itaygapen. J’ay apporté des espées de fer.

T. — Naoepiac-icho péné ? Ne les verray-je point ?

F. — Bégoé irem. Quelque jour à loisir.

T. — Néréroupè guya-pat ? N’as-tu point apporté de serpes à creuser ?

F. — Arrout. J’en ay apporté.

T. — Igatou-pé ? Sont-elles belles ?

F. — Guiapav-été. Ce sont serpes excellentes.

T. — Ava pomoquem ? Qui les a faites ?

F. — Pagé-ouassou remymognèn. C’a été celuy que cognoissez, qui se nomme ainsi, qui les a faites.

T. — Augé-terah. Voilà qui va bien.

T. — Acepiah mo-mèn. Helas je les verrois volontiers.

F. — Karamoussee, Quelque autre fois.

T. — Tàcépiah taugé, Que je les voye presentement.

F. — Eembereingué. Atten encore.

T. — Ereroupè itaxé amo, As-tu point apporté de cousteaux ?

F. — Arroureta, J’en ay apporté en abondance.

T. — Secouarantin vaé ? Sont-ce des cousteaux qui ont le manche fourchu ?

F. — En-eu non ivetin, à manche blanc. Ivèpèp, à demi raffé. Taxe miri, des petits cousteaux. Pinda, des haims. Montemonton, des alaines. Arroua, des miroirs. Knap, des peignes. Moùrobouy été, des colliers ou bracelets bleus. Cepiah yponyéum, qu’on n’a point accoustumé d’en voir. Ce sont les plus beaux qu’on pourroit voir depuis qu’on a commencé à venir de par-deça.

T. — Easo ia-voh de caramemo t’acepiah dè maè, Ouvre ton coffre à fin que je voye tes biens.

F. — Aimossaénen, Je suis empesché. Acépiah-ouca iren desve ? Je le monstreray quelque jour que je viendray à toy.

T. — Nârour ichop’ Irèmmaè desne ? Ne t’apporteray-je point des biens quelques jours ?

F. — Mae ! pererou potat ? Que veux-tu apporter ?

T. — Sceh dè, Je ne sçay, mais toy ? Maé peréi potat ? Que veux-tu ?

F. — Soo. Des bestes ; oura, des oyseaux ; pira, du poisson ; ouy, de la farine ; yetio, des naveaux ; commenda-ouassou, des grandes febves ; commenda-miri, des petites febves ; morgonia ouassou, des oranges et des citrons ; maè tirouèn, de toutes ou plusieurs choses.

T. — Mara-vaé sbo ereiusceh ? De quelle sorte de beste as-tu appetit de manger ?

F. — Nacepiah que von gonacuré. Je ne veux de celles de ce pays.

T. — Aassenon desne, Que je te les nomme.

F. — Nein, Or là.

T. — Tapiroussou, Une beste qu’ils nomment ainsi, demi asne et demi vache. Se-ouassou, espece de Cerf et Biche. Taiasou. Sanglier du pays. Agouti, une beste rousse grande comme un petit cochon de trois semaines. Pague, c’est une beste grande comme un petit cochon d’un mois, rayée de blanc et noir. Tapiti, espece de lievre.

F. — Esse non ooca y chesne. Nomme moy des oyseaux .

T. — Jacon, c’est un oyseau grand comme un chapon, fait comme une petite poule de Guinée, dont il y en a de trois sortes, c’est assavoir, Jacoutin, Jacoupem et Jacou-ouassou ; et sont de fort bonne saveur, autant qu’on pourroit estimer autres oiseaux. Moutou, paon sauvage dont en y a de deux sortes, de noirs et gris ayans le corps de la grandeur d’un Paon de nostre pays (oyseau rare). Mocacouà, c’est une grande sorte de perdrix ayant le corps plus gros qu’un chapon. Ynambou-ouassou, c’est une perdrix de la grande sorte, presque aussi grande comme l’autre ci dessus nommée. Ynambou, c’est une perdrix presque comme celles de ce pays de France. Pegassou, tourterelle du pays. Paicacu, autre espece de tourterelle plus petite.

F. — Seta pé pira senaé. Est-il beaucoup de bons poissons ?

T. — Nan, Il y en a autant. Kurema, Le mulet ; Parati, un franc mulet. Acara-ouassou, un autre grand poisson qui se nomme ainsi. Acara-pep, poisson plat encores plus delicat, qui se nomme ainsi. Acara-bouten, un autre de couleur tannée qui est de moindre sorte. Acara-miri, de tres-petit qui est en eau douce de bonne saveur. Ouara, un grand poisson de bon goust. Kamouronpouy-ouassou, un grand poisson.

F. — Mamo pe-deretam ? Où est ta demeure ?

T. — Maintenant il nomme le lieu de sa demeure. Kariauh, Ora-ouassou-onée, Javeu-ur assic, Piracan i o-pen, Eiraïa, I tanen, Taracouir-apan, Sarapo-u. Ce sont les villages du long du rivage entrant en la riviere de Genevre du costé de la main senestre nommez en leurs propres noms ; et ne sache qu’ils puissent avoir interpretation selon la signification d’iceux. Keri-u, Acara-u, Kouroumouré, Ita-ave, Joirârouen, qui sont les villages en ladite riviere du costé de la main dextre. Les plus grands villages de dessus les terres tant d’un costé que d’autre, sont : Sacouarroussou-tuve, Oca rentin, Sapopem, Nourou-cuve, Arasa-tuve, Usu-potuve et plusieurs autres, dont avec les gens de la terre ayant communication, on pourra avoir plus ample cognoissance et des peres de familles que frustratoirement on appelle Rois, qui demeurent ausdits villages ; et en les cognoissant on en pourra juger.

F. — Mobouy-pé toupicha gatou heuou ? Combien y a-il de grands par-deça ?

T. — Seta-gue. Il y en a beaucoup.

F. — Essenon auge pequoube ychesne. Nomme m’en quelqu’un.

T. — N'âu. C’est un mot pour rendre attentif celuy à qui on veut dire quelque propos. E apirau i joup, c’est le nom d’un homme qui est interpreté, teste à demi pelée, où il n’y a guere de poil.

F. — Mamo-pè se tam ? Où est sa demeure ?

T. — Kariauh-bè. En ce village ainsi dit ou nommé, qui est le nom d’une petite riviere dont le village prend le nom, à raison qu’il est assis pres, et est interprété la maison des Karios, composé de ce mot Karios et d’auq, qui signifie maison, et en ostant os, et y adjoustant auq fera Kariauh, et  : c’est l’article de l’ablatif, qui signifie le lieu qu’on demande ou là où on veut aller.

T. — Mosseu y gerre. Qui est interpreté garde de medecines, ou à qui medecine appartient ; et en usent proprement quand ils veulent appeller une femme sorciere, ou qui est possedée d’un mauvais esprit : car Mossen c’est medecine, et gerre c’est appartenance.

T. — Ourauh-oussou au areutin, la grande plume de ce village nommé Desestorts.

F. — Tau-couar-oussou-tuve-gouare et en ce village nommé le lieu où on prend des cannes comme de grands roseaux.

T. — Ouacau. Le principal de ce lieu-la, qui est à dire leur teste. Soouar-oussou, c’est la fueille qui est tombée d’un arbre. Morgouia-ouassou, un gros citron ou orange, il se nomme ainsi. Mae du, qui est flambe de feu de quelque chose. Maraca-ouassou, une grosse sonnette, ou une cloche. Mae-uocep,une chose à demi sortie, soit de la terre ou d’un autre lieu. Karian piarre, le chemin pour aller aux Karios. Ce sont les noms des principaux de la riviere de Geneure, et à l’environ.

T. — Che-rorup-gatou, derour-ari. Je suis fort joyeux de ce que tu es venu. Nein téréico, pai Nicolas irou. Or tien-toy donc avec le seigneur Nicolas. Nère roupé d’eré miceco ? N’as tu point amené ta femme ?

F. — Arrout Iran-chèreco angernie. Je l’ameneray quand mes affaires seront faites.

T. — Marapè d’erecoram ? Qu’est-ce que tu as affaire ?

F. — Cher auc-ouam. Ma maison pour demeurer.

T. — Mara-vae-auc ? Quelle sorte de maison ?

F. — Seth, daè chèrèco-rem couap rengue. Je ne sçay encore comme je dois faire.

T. — Nein tèreie ouap dèrècorem. Or la donc pense ce que tu auras affaire.

F. — Peretan repiac-iree. Apres que j’auray veu vostre pays et demeure.

T. — Nereico-icho pe-deauem a irom ? Ne te tiendras tu point avec tes gens ? c’est à dire, avec ceux de ton pays.

F. — Marâ amo pè ? Pourquoy t’en enquiers-tu ?

T. — Aipo-gué. Je le di pour cause. Che poutoupa-gué déri. J’en suis ainsi en malaise comme disant, Je le voudrois bien savoir.

F. - N’èn pé amotareum pè orèroubicheh ? Ne haïssez-vous point nostre principal, c’est à dire, nostre vieillard ?

T. - Erymen. Nenny Séré cogatou pouy-èum-éié mo. Si ce n’estoit une chose qu’on doit bien garder, on devroit dire. Sécovaè apoau-è engatouresme, y potéré cogaton. C’est la coustume d’un bon pere qui garde bien ce qu’il aime.

T. - Neresco-icho pirem-ouarini ? N’iras-tu point à la guerre au temps advenir ?

F. - Asso irénué. J’y iray quelque jour. Mara pé peronagérè ? Comment est-ce que vos ennemis ont nom ?

T. - Touaiat ou Margaiat. C’est une nation qui parle comme eux, avec lesquels les Portugais se tiennent. Ouétaca, Ce sont vrais sauvages qui sont entre la riviere de Maoh-hé et de Parai. Ouèavem. Ce sont sauvages qui sont encores plus sauvages, se tenans parmi les bois et montagnes. Caraia, Ce sont gens d’une plus noble façon, et plus abondans en biens, tant vivres qu’autrement, que non pas ceux-ci devant nommez. Karios, Ce sont une autre maniere de gens demeurans par delà les Tonaire, vers la riviere de Plate qui ont un mesme langage que les Toúoup-Toüpinenquin.

La difference des langues, ou langage de la terre, est entre les nations dessus nommées. Et premierement les Toüoupinambaoults, Toupinenquin, Touaiaire, Teureuminon et Kario, parlent un mesme langage, ou pour le moins y a peu de difference entr’eux, tant de façon de faire qu’autrement.

Les Karaia ont une autre maniere de faire et de parler.

Les Ouetaca different tant en langage qu’en fait de l’une et de l’autre partie.

Les Oueanen aussi au semblable ont toute autre maniere de faire et de parler.

T. — Teh ? Oivac poeireca a paau ué, iendésné. Le monde cerche l’un l’autre et pour nostre bien. Car ce mot iendésné est un dual dont les Grecs usent quand ils parlent de deux. Et toutesfois icy est prins pour ceste maniere de parler à nous. Ty ierobah apoau ari. Tenons-nous glorieux du monde qui nous cherche. Apoan ae mae gevre, iendesne. C’est le monde qui nous est pour nostre bien. C’est [lui], qui nous donne de ses biens. Ty rèco-gaton iendesne. Gardons le bien. C’est que nous le traittions en sorte qu’il soit content de nous. Iporenc eté-amreco iendesne. Voila une belle chose s’offrant à nous. Ty maran-gatou apoau-apé. Soyons à ce peuple icy. Ty momourrou, mé mae gerre iendesne. Ne faisons point outrage à ceux qui nous donnent de leurs biens. Ty poih apoaué iendesne. Donnons leur des biens pour vivre. Ty porraca apoavé. Travaillons pour prendre de la proye pour eux. Ce mot yporraca est specialement pour aller en pescherie au poisson. Mais ils en usent en toute autre industrie de prendre beste et oyseaux. Tyrrout maè tyronam ani apè. Apportons leur de toutes choses que nous leur pourrons recouvrer. Ty re comrémoich-meiendè-maè recoussavé. Ne traittons point mal ceux qui nous apportent de leurs biens. Pe poroinc auu-mecharaire- oueh, Ne soyez point mauvais, mes enfans. Ta pere coihmaé. A fin que vous ayez des biens. Toerecoih peraire amo, et que vos enfans en ayent. Ny recoih ienderamouyn maé ponaire. Nous n’avons point de biens de nos grans peres. O pap cheramouyn maè pouaire aitih. J’ay tout jetté ce que mon grand pere m’avoit laissé. Apoan maè-ry oi jerobiah. Me tenant glorieux des biens que le monde nous apporte. Ienderamouyn-remié pyac potategue aou-aire. Ce que nos grands peres voudroyent avoir veu, et toutesfois ne l’ont point veu. Teh ! oïp ot arhètè ienderamouyn rècohiare ete iendesve. Or voila qui va bien, que l’eschange plus excellent que nos grands peres nous est venu. Iende porrau oussou-vocare. C’est ce qui nous met hors de tristesse. Iende-co ouassou gerre. Qui nous fait avoir de grands jardins. En sassi piram. Ienderè memy non apè. Il ne fait plus de mal à nos enfanchonets quand on les tond. J’entend ce diminutif enfanchonets pour les enfans de nos enfans. Tyre coih apouau, ienderoua gerre-ari, menons ceux-cy avec nous contre nos ennemis. Toere coih mocap ô mae-ae. Qu’ils ayent des harquebuzes qui est leur propre bien venu d’eux. Mara mo senten gatou-euin-amo ? Pourquoy ne serontils point forts ? Meme-tae morerobiarem. C’est une nation ne craignant rien. Ty senenc aponau, maram iende iron. Esprouvons leur force estans avec nous autres. Mèure-tae moreroar roupiare. Sont ceux qui deffont ceux qui emportent les autres, assavoir les Portugais. Agne he oueh. Comme disant : Il est vray tout ce que j’ay dit. Nein-tyamoueta iendere cassoriri. Devisons ensemble de ceux qui nous cerchent : ils entendent parler de nous en la bonne partie, comme la phrase le requiert.

F. — Nein-che atam-assaire. Or donc mon allié.

Mais sur ce poinct il est à notter que ce mot Atourassap et Coton-assap different. Car le premier signifie une parfaite alliance entr’eux, et entr’eux et nous, tant que les biens de l’un sont communs à l’autre. Et aussi qu’ils ne peuvent avoir la fille ne la sœur dudit premier nommé. Mais il n’en est pas ainsi du dernier. Car ce n’est qu’une legere maniere de nommer l’un l’autre par un autre nom que le sien propre, comme ma jambe, mon œil, mon oreille et autres semblables.

T. — Maé resse iende moneta ? Dequoy parlerons-nous ?

F. — Seéh maé tirouen-resse. De plusieurs et diverses choses.

T. — Mara pieu y vah-reré ? Comment s’appelle le ciel ?

F. — Le ciel.

T. — Cyh-rengne-tassenouh maetironen desve.

F. — Auge-bè. C’est bien dit.

T. — Mac, Le ciel. Couarassi, le Soleil. Jasce, la Lune. Jassi tata ouassou. La grande estoille du matin et du vespre qu’on appelle communément Lucifer. Jassi tata miri, ce sont toutes les autres petites estoilles. Ubouy, c’est la terre. Paranan, la mer. Uh-été, c’est eau douce. Uh-een, eau salée. Uh-een buhe, eaux que les matelots appelent le plus souvent sommaque.

T. — Ita est proprement pris pour pierre, aussi est prins pour toute espece de metail et fondement d’edifice, comme aoh-ita, le pillier de la maison, Yapurr-ita, le feste de la maison. Jura-ita, les gros traversains de la maison. Igourabou ybouirah, toute espece et sorte de bois. Ourapat, un arc. Et neantmoins que ce soit un nom composé de ybouyrah qui signifie bois, et apat crochu, ou partie : toutesfois ils prononcent Orapat par syncope. Arre, l’air. Arraip, mauvais air. Amen, pluye. Amen poyton, temps disposé et prest à pleuvoir. Toupen, tonnerre. Toupen verap, c’est l’esclair qui le previent. Ybuo ytin, les nuees ou le brouillard. Ybue-tare, les montagnes. Guum, campagnes ou pays plat où il n’y a nulles montagnes. Taue. Villages. Anc, maison. Uh-ecouap riviere ou eau courant. Uh-paon, une isle enclose d’eau. Kaa. C’est toute sorte de bois et forests. Kaa paon, c’est un bois au milieu d’une campagne. Kaa-onan, qui est nourri par les bois. Kaa-gerre, c’est un esprit malin, qui ne leur fait que nuire en leurs affaires. Ygat, une nasselle d’escorce qui contient trente ou quarante hommes allans en guerre. Aussi est pris pour navire qu’ils appelent ygueroussou. Puissa-ouassou, c’est une saine pour prendre poisson. Inguea, c’est une grande nasselle pour prendre poisson. Inquei, diminutif, nasselle qui sert quand les eaux sont desbordées de leur cours. Nomognot mae tasse nom dessue, que je ne nomme plus de choses. Emourbeou deretani ichesue, parle moy de ton pays et de ta demeure.

F. — Augé bé derenguée pourendoup. C’est bien dit, enquiers toy premierement.

T. — Ja-eh-marape deretani-rere. Je t’accorde cela. Comment a nom ton pays et ta demeure ?

F. — Rouen. C’est une ville ainsi nommée.

T. — Tan-ouscou pe-ouim ? Est-ce un grand village ? Ils ne mettent point de difference entre ville et village à raison de leur usage, car ils n’ont point de ville.

F. — Pa, ouy.

T. — Moboii-pe-reroupichah-gatou ? Combien avez vous de seigneurs ?

F. — Auge-pe. Un seulement.

T. — Marape-sere ? Comment a-il nom ?

F. — Henry. C’estoit du temps du Roy Henry II que ce voyage fut fait.

T. — Tere porrenc. Voilà un beau nom. Mara-pe perou pichau-eta-enin ? Pourquoy n’avez vous plusieurs seigneurs ?

F. — Moroéré chih-gué. Nous n’en avons non plus. Ore ramouim avé. Dés le temps de nos grands peres.

T. — Mara pieuc pee ? Et vous autres, qui estes vous ?

F. — Oroicogné. Nous sommes contens ainsi. Oree-mae-gerre. Nous sommes ceux qui avons du bien.

T. — Epè-noeré-coih ? peronpichah maê ? Et vostre Prince a-il point de bien ?

F. — Oerecoig. Il en a tant et plus. Oree-mae-gerre-ahèpé. Tout ce que nous avons est à son commandement.

T. — Oraiui pe ogèpé ? Va-il en la guerre ?

F. — Pa, ouy.

T. — Mobouy-tave-pe-ionca ny maé ? Combien avez vous de villes ou villages ?

F. — Seta-gatou. Plus que je ne pourrois dire.

T. — Niresce-nouih-icho pene ? Ne me les nommeras-tu point ?

F. — Ypoicopouy. Il seroit trop long, ou prolixe.

T. — Yporrenc pe peretani ? Le lieu dont vous estes est-il beau ?

F. — Yporren-gatou. Il est fort beau.

T. — Eugaya pe per-auce ? Vos maisons sont-elles ainsi ? assavoir comme les nostres ?

F. — Oicoe-gatou. Il y a grande difference.

T. — Mara-vaé ? Comment sont-elles ?

F. — Ita-gepe. Elles sont toutes de pierre.

T. — Youroussou-pe ? Sont-elles grandes ?

F. — Touroussou-gatou. Elles sont fort grandes.

T. — Vate-gatou-pé ? Sont-elles fort grandes ? assavoir hautes.

F. — Mahmo. Beaucoup. Ce mot emporte plus que beaucoup, car ils le prennent pour chose esmerveillable.

T. — Eugaya-pe-pet auc ynim ? Le dedans est-il ainsi ? assavoir comme celles de par-deçà.

F. — Erymen. Nenny.

T. — Esce-non de rete renomdau eta-ichesne. Nomme moy les choses appartenantes au corps.

F. — Escendou. Escoute.

T. — Ieh, me voila prest.

F. - Che-acan, ma teste. De acan, ta teste. Ycan, sa teste. Ore acan, nostre teste. Pè acan, vostre teste. Anatcan, leur teste.

Mais pour mieux entendre ces pronoms en passant, je declaireray seulement les personnes tant du singulier que du pluriel. Premierement Chè, c’est la premiere personne du singulier qui sert en toute maniere de parler, tant primitive que derivative, possessive, ou autrement. Et les autres personnes aussi. Chè-anè, mon chef ou cheveux. Chè-voua, mon visage. Chè-nembi, mes oreilles. Chè-sshua, mon front. Chè-ressa, mes yeux. Chè tin, mon nez. Chè-iourou, ma bouche. Chè-retoupavè, mes jouës. Chè-redmina, mon menton. Chè-redmina-anè, ma barbe. Chè-ram, mes dents. Chè-aiouré, mon col, ou ma gorge. Chè-asseoc, mon gosier. Chè-poca, ma poictrine. Chè-rocapè, mon devant generalement. Chè-atoucoupè, mon derriere. Chè-pouy-asbo, mon eschine. Chè-rousbony, mes reins. Chè-revirè, mes fesses. Chè-invanpony, mes espaules. Chè-inva, mes bras. Chè-papouy, mon poing. Chè-po, ma main. Chè-poneu, mes doigts. Ché puyac, mon estomach ou foye. Chè-reguie, mon ventre. Chè-pourrou-assen, mon nombril. Chè-cam, mes mamelles. Chè-oup, mes cuisses. Chè-roduponam, mes genoux. Chè-porace, mes coudes. Chè-redemen, mes jambes. Chè-pouy, mes pieds. Chè-pussempé, les ongles de mes pieds. Chè-ponampe, les ongles de mes mains. Chè-guy eneg. Mon coeur et poulmon. Chè-eneg. Mon ame, ou ma pensée. Chè-eneg-gouere. Mon ame apres qu’elle est sortie de mon corps. Noms des parties du corps qui ne sont honnestes à nommer : Chè-rencouem. [le vit.] Chè-rementien. [le con.] Chè-rapoupit. [les couillons.]

Et pour cause de briefveté je n’en feray autre diffinition. Il est à noter qu’on ne pourroit nommer la pluspart des choses tant de celles cy devant escrites qu’autrement, sans y adjouster le pronom, tant premiere, seconde, que tierce personne, tant en singulier qu’en pluriel. Et pour mieux les entendre separément et à part : I° Chè, moy. , toy. Ahé, lui. Pluriel Oree, nous. Peè, vous. Au-aé, eux. Quant à la tierce personne du singulier ahe est masculin, et pour le feminin et neutre sans aspiration. Et au pluriel Au-aé est pour les deux genres tant masculins que feminins, et par consequent peut estre commun.

Des choses appartenantes aux mesnage et cuisine :

Emiredu-tata, allume le feu. Emo-goep-tata, estein le feu. Erout-Chè-rata-rem, apporte de quoy allumer mon feu. Emogip-pira, fay cuire le poisson. Essessit, rosti-le. Emoui, fay le bouillir. Fa-vecu-ouy-amo, fay de la farine. Emogip-caouin-amo, fay du vin ou bruvage, ainsi dit. Coein upé, va à la fontaine. Errout-vichesne, apporte moy de l’eau. Chè-renni-auge-pe, donne moy à boire. Quere me Chè-renuyon-recoap, vien moy donner à manger. Taie-poeh, que je lave mes mains. Tae-jourou-eh, que je lave ma bouche. Chè-embouassi, j’ay faim de manger. Nam-Chè-jourou-eh, je n’ay point appetit de manger. Chè-usseh, j’ay soif.

Chè-reaic, j’ay chaut, je sue. Chè-roü, j’ay froid. Chè-racoup, j’ay la fievre. Ché-carouc-assi, je suis triste. Neantmoins que carouc signifie le vespre ou le soir. Aicotene, je suis en malaise, de quelque affaire que ce soit. Chè-porora-oussoup, je suis traité mal aisément, ou je suis fort povrement traité. Chéroemp, je suis joyeux. Aicome mouoh, je suis cheu en moquerie, ou on se moque de moy. Aico-gaton, je suis en mon plaisir. Ché-remiac-oussou, mon esclave. Chè-re miboye, mon serviteur. Chè-roiac, ceux qui sont moindre que moy, et qui sont pour me servir. Chè-porracassare, mes pescheurs, tant en poisson qu’autrement. Chè-mae, mon bien et ma marchandise, ou meuble et tout ce qui m’appartient. Chè-rémigmognem, c’est de ma façon. Chè-rere-couarré, ma garde. Chè-roubichac, celuy qui est plus grand que moy : ce que nous appellons nostre Roy, Duc ou Prince. Moussacat, c’est un pere de famille qui est bon, et donne à repaistre aux passans, tant estrangers qu’autres. Querre-muhau, un puissant en la guerre, et qui est vaillant à faire quelque chose. Teuten, qui est fort par semblance, soit en guerre ou autrement.

Du lignage. Chè-roup, mon pere. Chè-requeyt, mon frere aisné. Chè-rebure, mon puisné. Chè-renadire, ma sœur. Chè-rure, le fils de ma sœur. Chè-tipet, la fille de ma sœur. Chè-aiché, ma tante. Ai, ma mere. On dit aussi chè-si, ma mere, et le plus souvent en parlant d’elle. Chè-siit, la compagne de ma mere, qui est femme de mon pere comme ma mere. Chè-raüt, ma fille. Chè-reme mynon, les enfans de mes fils et de mes filles. Il est à notter qu’on appele communément l’oncle comme le pere. Et par semblable le pere appele ses neveux et nieces, mon fils et ma fille.

Ce que les Grammairiens nomment et appelent verbe, peut estre dit en nostre langue parole : et en la langue bresilienne guengane, qui vaut autant à dire que parlement ou maniere de dire. Et pour en avoir quelque intelligence, nous en mettrons en avant quelque exemple.

Premierement. Singulier indicatif ou demonstratif : aico, je suis ; ereico, tu es ; oico, il est. Pluriel. oroico, nous sommes ; peico, vous estes ; aurae ico, ils sont. La tierce personne du singulier et pluriel sont semblables, excepté qu’il faut adjouster au pluriel au ae pronom, qui signifie eux, ainsi qu’il appert.

Au temps passé imparfaict et non du tout accompli. Car on peut estre encores ce qu’on estoit alors : singulier resout par l’adverbe aquoémé, c’est à dire, en ce temps-là ; aico-aquoémé, j’estoye alors ; ereico-aquoémé, tu estois alors : oico aquoémè, il estoit alors. Pluriel imparfaict : oroico aquoémé, nous estions alors ; peico aquoémé, vous estiez alors ; aurae-oico-aquoémè, ils estoyent alors.

Pour le temps parfaitement passé et du tout accompli. Singulier : on reprendra le verbe oico comme devant, et y adjoustera-on cest adverbe Aquoè-menè, qui vaut à dire au temps jadis et parfaitement passé, sans nulle esperance d’estre plus en la maniere que l’on estoit en ce temps-là. Exemple : Assavoussou-gatou-aquoé-méné, je l’ay aimé parfaitement en ce temps-là ; quovénen-gatou-tégné, mais maintenant nullement : comme devant, il se devoit tenir à mon amitié durant le temps que je luy portois amitié. Car on n’y peut revenir.

Pour le temps à venir qu’on appelle futur. aico-irén, je seray pour l’advenir. Et en ensuyvant des autres personnes comme devant, tant au singulier comme pluriel.

Pour le commandeur qu’on dit imperatif : oico, sois. Toico, qu’il soit. Pluriel : Toroico, que nous soyons. Tapeico, que vous soyez. Aurae toico, qu’ils soyent. Et pour le futur il ne faut qu’adjouster iren, ainsi que devant. Et en commandant pour le present, il faut dire tangé, qui est à dire tout maintenant.

Pour le desir et affection qu’on a en quelque chose, que nous appellons optatif : Aico-mo-men, O que je serois volontiers : poursuyvant semblablement comme devant.

Pour la chose qu’on veut joindre ensemblement que nous appelons conjonctif, on le resout par un adverbe iron, qui signifie avec ce qu’on le veut joindre. Exemple : Taico-de-iron, que je soye avec toy : et ainsi des semblables.

Le Participe tiré de ce verbe : Chè recoruré, moy estant. Lequel Participe ne peut bonnement estre entendu seul sans y adjouster le pronom de-ahe-et-aé. Et le pluriel semblablement : orée, peè, au, aé.

Le terme indefini de ce verbe peut estre prins pour un infinitif, mais ils n’en usent guere souvent.

La declination du verbe aioüt. Exemple de l’indicatif ou demonstratif en temps present. Neantmoins qu’il sonne en nostre langue Françoise double, c’est qu’il sonne comme passé. Singulier nombre. Aiout, je viens, ou je suis venu. Ereiout, tu viens, ou es venu. O-out, il vient, ou est venu. Pluriel nombre. Ore-iout, vous venez, ou estes venus. An-ae-o-out, viennent, ou sont venus.

Pour les autres temps, on doit prendre seulement les adverbes ci-apres declarez. Car nul verbe n’est autrement decliné qu’il ne soit resout par un adverbe, tant au preterit, present imparfait, plus que parfait indefini, qu’au futur ou temps à venir.

Exemple du preterit imparfait, et qui n’est du tout accompli : Aiout-agnomène, je venoye alors.

Exemple du preterit parfait et du tout accompli : Aiout-aguoèmènè, je vins, ou estoye, ou fus venu en ce temps-la. Aiout-dimaè-nè. Il y a fort long temps que je vins. Lesquels temps peuvent estre plustost indefinis qu’autrement, tant en cest endroit qu’en parlant.

Exemple du futur ou temps à venir. Aiout-irau-né, je viendray un certain jour, aussi on peut dire irau, sans y adjouster , ainsi comme la phrase ou maniere de parler le requiert. Il est à noter qu’en adjoustant les adverbes, convient repeter les personnes, tout ainsi qu’au present de l’indicatif ou demonstratif.

Exemple de l’imperatif ou commandeur ; Singulier nombre. Eori, vien, n’ayant que la seconde personne. Eyot, car en ceste langue on ne peut commander à la tierce personne qu’on ne voit point, mais on peut dire : Emo-out, fay le venir ; Pe-ori, venez. Pe-iot, venez. Les sons escrits eiot et pe-iot ont semblable sens, mais le premier, eiot, est plus honneste à dire entre les hommes, d’autant que le dernier, Pe-iot, est communément pour appeller les bestes et oyseaux qu’ils nourrissent.

Exemple de l’optatif, neantmoins semble commander en desir de priant ou en commandant. Singulier : Aiout-mo, je voudrois ou serois venu volontiers. En poursuyvant les personnes comme en la declinaison de l’indicatif. Il a un temps à venir, en adjoustant l’Adverbe, comme dessus.

Exemple du Conjonctif. Ta-iout, que je vienne, mais pour mieux emplir la signification on adjouste ce mot nein, qui est un adverbe pour exhorter, commander, inciter, ou prier.

Je ne cognois point d’Indicatif en ce verbe ici, mais il s’en forme un participe Touume, venant. Exemple. Chè-rourmè-assoua-nitin. Chè-remiereco-ponére. Comme en venant j’ay rencontré ce que j’ay gardé autresfois. Senoyt-pe, sangsue. Inuby-a. Des cornets de bois dont les sauvages cornent.

Au surplus à fin que non seulement ceux avec lesquels j’ay passé et repassé la mer, mais aussi ceux qui m’ont veu en l’Amerique (dont plusieurs peuvent encores estre en vie), mesmes les mariniers et autres, qui ont voyagé et quelque peu sejourné en la riviere de Genevre ou Ganabara, sous le Tropique de Capricorne, jugent mieux et plus promptement des discours que j’ay faits ci-dessus, touchant les choses par moy remarquées en ce pays-là : j’ay bien voulu encores particulierement en leur faveur, apres ce colloque, adjouster à part le Catalogue de vingtdeux villages où j’ay esté et frequenté familierement parmi les sauvages ameriquains.

Premierement ceux qui sont du costé gauche quand on entre en ladite riviere.

Kariauc. 1. Yabarici. 2. Les François appellent ce second Pepin, à cause d’un navire qui y chargea une fois, duquel le maistre se nommoit ainsi. Euramyry. 3. Les François l’appellent Gosset, à cause d’un truchement ainsi appelé qui s’y estoit tenu. Pira-ouassou. 4. Sapopem. 5. Ocarentin, beau village. 6. Oura-ouassou-onée. 7. Tentimen. 8. Cotina. 9. Pano. 10. Sarigoy. 11. Un nommé la Pierre par les François, à cause d’un petit rocher, presques de la façon d’une meule de moulin, lequel remarquoit le chemin en entrant au bois pour y aller. 12. Un autre appelé Upec par les François, parce qu’il y avoit force cannes d’Indes, lesquelles les sauvages nomment ainsi. 13. Item un sur le chemin duquel, dans le bois la premiere fois que nous y fusmes, pour le mieux retrouver puis apres, ayans tiré force flesches au haut d’un fort grand et gros arbre pourri, lesquelles y demeurerent tousjours fichées, nous nommasmes pour ceste cause Le village aux flesches. 14.

Ceux du costé dextre :

Keri-u. 15. Acara-u. 16. Morgouja-ouassou. 17.

Ceux de la grande isle :

Pindo-oussou. 18. Corouque. 19. Pirauüou. 20. Et un autre duquel le nom m’est eschappé, entre Pindo-oussou et Pirauüou, auquel j’aiday une fois à acheter quelques prisonniers. 21. Puis un autre entre Corouque et Pindo-oussou, duquel j’ay aussi oublié le nom. 22.

J’ay dit ailleurs quels sont ces villages, et la façon des maisons.