Hélika/La confession

Eusèbe Sénécal, imprimeur-éditeur (p. 12-19).

CHAPITRE V

la confession.


« Plus de quatre-vingts ans ont passé sur ma tête, et la terre dans quelques heures va recouvrir cette masse de boue et de misère qui devrait y être enfouie depuis mon enfance. On ne souffre pas dans le fond du cercueil après la mort ; mais devrais-je sentir chacun des vers qui doivent dévorer mon cadavre, dussent-ils m’occasionner les souffrances les plus atroces, je remercierais Dieu de m’infliger des peines aussi légères ; car quelques grandes qu’elles fussent, elles ne pourraient vous donner une idée des épouvantables tortures que les remords ont fait endurer à ma conscience depuis de longues bien longues années.

« Dieu est juste, ajouta-t-il, d’un ton pénétré. Il m’a fait entendre sa grande voix dans tous les objets de la nature ; oui je l’ai entendue, glacé de terreur depuis au-delà de quinze ans dans le friselis des feuilles comme dans les roulements terribles du tonnerre, je l’ai entendue dans le souffle léger de la brise comme dans les hurlements épouvantables de la tempête ; et, depuis le brin d’herbe jusqu’au grand chêne des bois ; je l’ai vu dans la goutte d’eau dont je me désaltérais jusqu’au fruit savoureux que je voulais goûter. Je l’entendais, je le voyais, je le sentais en moi-même, ce vengeur inexorable des crimes que nous commettons et des souffrances que nous faisons endurer à nos frères, de même que je l’ai éprouvé plus tard sous le fouet du maître et dans les chaînes de l’esclavage. »

En prononçant ces paroles, bien que les membres du vieillard fussent glacés par le froid de la mort, nous voyions cependant un frémissement qui lui parcourait tout le corps. Sans doute qu’il remarqua notre surprise de l’entendre s’exprimer aussi bien, car il ajouta en continuant : « Ne soyez pas surpris si je parle un français qui peut vous paraître bien pur pour un habitant des bois, mais j’appartiens à votre race, et c’est à une vengeance diabolique que je dois le triste état dans lequel vous me voyez aujourd’hui. »

« Dans mon enfance et ma jeunesse, j’ai vu moi aussi de beaux jours. Si vous saviez comme j’étais heureux lorsque je revenais chaque année dans ma famille pour y passer mes vacances. Nous étions plusieurs compagnons de collège de la même paroisse. Oh ! que nous nous en promettions des parties de pêche et de chasse et comme alors nous avions le cœur léger, l’âme pure et tranquille. Il me semble encore voir ma vieille mère, mon père et mes sœurs accourir au-devant de moi, me presser tour à tour dans leurs bras et m’arroser la figure de leurs larmes lorsque je venais déposer à leurs pieds les prix nombreux que j’avais obtenus pour mes succès classiques. Puis le bon vieux curé que nous ne manquions jamais d’aller voir, il nous avait baptisés, fait faire notre première communion ; de plus, il nous avait initiés aux premières notions de la langue latine. Il nous considérait donc comme ses enfants et nous recevait avec le plus grand plaisir et la plus touchante affection. Son presbytère et sa table étaient toujours à notre disposition. Il était aussi fier de nos succès que si nous lui eussions appartenu.

« Nos jours de vacance se passaient en des parties de pêche et de chasse ; mes bons parents refusant que je prisse part à leurs travaux crainte que je ne me fatiguasse. Le soir amenait les joyeuses veillées. Nous nous réunissions tantôt dans une maison, tantôt dans l’autre. Au son du violon nous dansions quelques rondes au milieu des rires de la plus folle gaieté ; puis, dix heures sonnant, la voix de l’aïeule se faisait entendre ; nous tombions à genoux et récitions en commun la prière du soir, et nous nous séparions en nous promettant bien de recommencer le lendemain. »

La voix du moribond à ces souvenirs se remplit d’émotion puis il ajouta comme se parlant à lui-même. « Chers souvenirs des beaux jours de ma jeunesse, combien de fois avec celui des larmes de plaisir de mes bons parents n’êtes-vous pas venus tomber sur mon cœur désespéré comme la rosée bienfaisante sur la fleur desséchée ? Ah ! pourquoi ai-je à jamais abandonné le sentier béni de la vertu avec ses joies si pures et si naïves pour céder à mon exécrable passion ? Pourquoi ai-je perdu le touchant exemple de cette vie de calme, d’amour et de religion que me donnaient ma famille et tous ceux qui m’entouraient ! »… À ces réminiscences de son passé si fortuné, Hélika ferma les yeux comme pour savourer une dernière fois les délices des beaux jours de son enfance. Il parut se recueillir et garda le silence pendant quelque temps.

Monsieur Fameux s’approcha de lui et voulut le dissuader de continuer son récit. « Non monsieur, répondit-il, je dois aller jusqu’au bout de mes forces, c’est un devoir que ma conscience m’impose, et je l’accomplis avec plaisir ; ma résolution est inébranlable. » Puis il demanda quelque chose pour se rafraîchir. Cette demande fut sans doute entendue de l’autre côté, car la même Indienne dont nous avons déjà parlée, apporta une tisane d’une couleur verdâtre. Il but quelques gouttes de ce breuvage qui parut le ranimer. « Éloigne Adala, dit-il à la vieille, qu’elle n’entende pas ce qui me reste à dire. »

« C’est peut-être mal, ajouta-t-il, en se tournant vers monsieur Fameux, mais je voudrais conserver l’estime et l’amour de mon enfant jusqu’au dernier soupir», puis il reprit :

« Vers l’année 17… nous touchions aux vacances qui devaient commencer vers la mi-juillet, mais je ne sais comment me l’expliquer aujourd’hui, était-ce un pressentiment qu’avec elles allaient s’éteindre pour toujours les joies de ma vie ? Hélas ! elles devaient être les dernières, car je terminais mon cours d’étude. Je me sentais triste et abattu. Il y a toujours quelque chose de solennel dans ce suprême adieu que nous faisons à nos belles années de collège. Le succès avait couronné mon travail au-delà de mes espérances. Je remportai presque tous les premiers prix de ma classe. L’accueil que je reçus à la maison paternelle fut encore plus chaleureux, plus affectueux, s’il était possible qu’il ne l’avait été les années précédentes.

« Mon père, ma mère et mes sœurs me reçurent avec les mêmes démonstrations de joie, j’étais le seul fils. Or sans être bien riche, ma famille jouissait d’une honnête aisance comme cultivateur. Après les premiers embrassements. Il va falloir, me dit mon vieux père, bien te reposer mon enfant. Je t’ai acheté un beau fusil, un beau cheval est à l’écurie, j’ai quelques épargnes, amuse-toi, promène-toi et surtout laisse là tes livres pour jouir de la vie dont tu ne connais pas encore les plaisirs.

« Puis ma mère et mes sœurs me conduisirent dans la plus belle chambre qui avait été préparée avec tous les soins, la tendresse et l’affection qu’elles me portaient. Je remarquai plein d’attendrissement, avec quelle ingénieuse sollicitude on y avait déposé tous les objets qui pouvaient flatter mon goût et me procurer le plus grand confort.

« Tu vas faire ta toilette maintenant, me dit ma mère en m’embrassant, nous avons invité les voisins à souper, et j’espère que tu vas t’amuser dans la soirée puisque tous tes anciens compagnons d’enfance avec leurs sœurs sont de la partie.

« En effet personne n’avait manqué à l’invitation. Les bons voisins avec leurs enfants étaient venus se réunir à cette fête, et je rougissais d’orgueil et de plaisir, lorsque je voyais ces braves gens venir me presser la main avec une considération qui tenait presque du respect ; et me prodiguer des éloges sur mes succès, en présence des jeunes filles et de leurs frères.

« Le souper fut bien joyeux, les langues déliées par quelques verres de bon vieux rhum, débitaient mille et mille plaisanteries qui étaient saluées par des tonnerres d’éclats de rire. Les chants ensuite succédèrent aux bons mots, enfin la gaieté était au diapason, lorsque nous nous levâmes de table. Ma mère, par une délicate attention, m’avait fait placer auprès d’une jeune fille plus jolie, plus instruite et plus distinguée que ses compagnes. Cette jeune fille n’était pas précisément belle, elle n’était peut-être pas même jolie, tel qu’on l’entend dans l’acception du mot, mais sa figure était si sympathique, sa voix et son regard si caressants et si doux, qu’elle répandait autour d’elle un charme et un bonheur auxquels il était difficile de résister. Sa conversation était entraînante, et se ressentait de son caractère aimant et contemplatif, elle avait une teinte de mélancolie lorsque le sujet s’y prêtait, qui donnait à sa figure et à ses paroles quelque chose d’enivrant. Pendant le souper nous parlâmes de différentes choses, mais le sujet sur lequel je me surpris à l’écouter avec un indicible plaisir, ce fut lorsqu’elle m’entretint des beautés de la nature. Ce n’était certes pas dans les livres qu’elle les avait étudiées, ce n’était pas non plus dans les ébouriffantes dissertations des romanciers ; mais dans le grand livre de la nature, où chacun y puise les connaissances et la foi en celui qui a créé toutes ces merveilles. Elle en parlait avec chaleur et émotion, et, suspendu à ses lèvres, j’écoutais les descriptions qu’elle me faisait. Elles débordaient pittoresques et animées, comme une cascade de diamants.

« Bref, ai-je besoin de le dire, j’avais alors vingt ans, l’enivrement de la fête, le sentiment supposé de ma supériorité, les vins qui avaient été versés à profusion, les éloges qu’on m’avait prodigués, tout enfin avait contribué à exalter mon cerveau. Mais lorsque je me levai de table, je sentis dans mon cœur quelque chose que je n’avais pas encore éprouvé.

« Le bal s’ouvrit ensuite, je dansai plusieurs fois avec cette jeune fille que je nommerai Marguerite, et quand la veillée fut finie, qu’elle fut partie avec ses parents, j’éprouvai un vide mêlé de charme et un sentiment de vague inquiétude indéfinissable. Il fallut m’avouer, que de l’avoir vue au bras d’un beau et loyal jeune homme, et échanger ensemble des paroles d’intimité en était la cause. Quelques regards que j’avais surpris produisirent dans mon être un bouleversement jusqu’alors inconnu. Ce jeune homme s’appelait Octave, il avait été mon condisciple de collège et jusqu’à ce temps mon ami. Il avait terminé ses études depuis deux ans, et était revenu prendre les travaux des champs sur la ferme de son père. Ce fut en vain cette nuit-là que je cherchai le sommeil, je la passai à me rouler sur mon lit, et, lorsque plus calme le lendemain matin, je voulus descendre dans les replis de mon âme, je sentis que j’aimais éperdument Marguerite, et que le démon de la jalousie allait prendre possession de moi.

« Je formai donc la résolution de ne plus la revoir. Effectivement, bien des jours se passèrent oui quinze longs jours s’écoulèrent avant que je la revisse, et cependant pas une heure, pas un instant du jour ou de la nuit sans que je pensasse, que je rêvasse à elle. Tout le monde me faisait des reproches sur mon air morne et abattu. J’avais perdu le sommeil et l’appétit. Mes parents étaient inquiets, ma bonne mère ne manquait pas de l’attribuer au travail excessif de mes études.

« Cependant il fallut céder aux obsessions et retourner aux soirées du village. Je croyais être assez fort pour pouvoir affronter le danger. J’y rencontrais fréquemment Marguerite et Octave et m’en revenais chaque soir de plus en plus éperdument amoureux et jaloux. Son nom m’arrivait sur les lèvres à chaque jeune fille dont j’apercevais dans le lointain la robe onduler sous les caresses de la brise. Je partais pour la chasse sans munitions, ni carnassière et allais m’asseoir sur le bord de la mer, et là, des journées entières je pensais à elle. La plainte de la vague qui venait tristement déferler sur la plage convenait à ma tristesse.

« Ainsi se passa ma première année chez mes parents. La demeure de Marguerite était presque voisine de la nôtre, nous nous visitions réciproquement et la voyais très fréquemment. Il était impossible qu’elle ne s’aperçut pas du feu qui me dévorait. Cependant sa conduite envers moi et ses paroles étaient toujours affectueuses et amicales, mais qu’étaient-elles ces marques d’amitié pour moi qui sentais au dedans de mon cœur un brasier dévorant ? De ma fenêtre je voyais sa demeure, ses allées et venues et avec frémissement j’apercevais sa silhouette dans le lointain. Lorsqu’elle se rendait à l’église, je la suivais de loin et aurais été heureux de baiser les traces de ses pas dans la poussière du chemin.

« Vous pouvez juger de ce que j’éprouvais avec cet amour immense, quand je la voyais au bras d’Octave et avec quelle rage j’appris un jour qu’ils étaient fiancés. Elle devint désespoir, le jour où je la rencontrai rougissante de bonheur et de plaisir, elle était amoureusement inclinée vers Octave et la main dans la sienne, ils se souriaient l’un à l’autre. Pendant que je passais ainsi toutes mes journées en folles rêveries amoureuses, Octave par son travail et avec l’aide de l’argent que son père lui avait donné s’était acquis une belle propriété, et moi je ne faisais rien. Ma famille était très occupée de voir la tournure que prenait mon esprit, car je devenais de plus en plus morose et taciturne. Ma mère un jour à la suggestion de mon père m’en fit la remarque d’une manière douce et maternelle. Je lui répondis d’un ton bourru et grossier. La sainte femme m’écouta avec étonnement d’abord, comme si elle n’en pouvait croire ses oreilles ou comme si elle se fut éveillée d’un mauvais rêve, puis tout à coup elle fondit en larmes et m’entourant de ses bras elle me dit en m’embrassant : " Pauvre enfant, tu souffres donc bien. " Elle ne put ajouter un seul mot, les sanglots la suffoquèrent. Ces larmes de ma mère furent les premières qu’elle versa de chagrin, mais elles ne furent pas, hélas ! les dernières que virent couler ses cheveux blancs et dont seul je fus la cause par mon ingratitude et ma méchanceté.

« Enfin le jour décisif arrivait, il me fallait sortir de cet affreux état.

« Un dimanche matin, Octave était absent, je revenais de l’église accompagnant Marguerite. Je résolus de profiter de l’occasion pour tenter un dernier effort. Je lui rappelai d’une voix émue les joies, les plaisirs de notre enfance, combien alors les journées étaient longues et ennuyeuses quand nous ne pouvions nous rencontrer pour partager nos jeux et nos promenades. Je remontai ainsi jusqu’au temps présent. Elle m’écouta d’abord avec plaisir, ne sachant où je voulais en venir. Mais bientôt mes paroles devinrent plus significatives et plus pressantes. Lorsque je lui exprimai en termes brûlants combien je l’aimais, quels étaient les rêves de bonheur que j’avais fondés sur son amour et son union avec moi, elle rougit, puis pâlit au point que je crus qu’elle allait défaillir. Je lui fis ensuite le tableau de mes souffrances passées et de mon désespoir si elle refusait de se rendre à mes vœux. Alors des larmes abondantes glissèrent sur ses joues, mais elle ne me répondit pas. Je redoublai d’instances, tout mon cœur, toute mon âme, tout mon amour passèrent dans mes paroles, elles devaient tomber sur son cœur de glace comme des gouttes de feu. Insensé, j’espérai un instant qu’elle aurait pitié de moi et se laisserait fléchir, mais ce ne fut qu’un éclair.

« Jugez de ce que je devins, lorsque me prenant les deux mains et m’enveloppant de son regard si doux et si caressant elle me dit en pleurant : " Le ciel m’est à témoin que je donnerais la plus grande part du bonheur qu’il me destine pour vous savoir heureux. Mais pour vous appartenir je manquerais au serment que j’ai fait à un autre devant Dieu, je manquerais de plus aux cris de ma conscience et à la voix de mon cœur ; car je ne vous cacherai pas que je suis fiancée à Octave et que dans peu de jours nous serons irrévocablement unis. " Je ne sais quelle transformation se fit dans ma figure, si elle eut peur de l’expression de mes traits ou de l’effet de ses paroles ; mais en levant les yeux sur moi elle recula de quelques pas.

" Pourquoi ajouta-t-elle tristement, faut-il que je vous cause du chagrin ? Une autre vous comprendra mieux que je ne le puis faire, car elle sera plus que moi à la hauteur de votre intelligence et vous serez heureux avec elle. Octave et moi vous avons désigné une place au coin du feu où vous viendrez vous asseoir bien souvent, nous causerons, nous nous amuserons et nous nous occuperons de vous trouver une épouse digne de vous. "

« Tels furent les derniers mots qu’elle m’adressa en me pressant affectueusement la main. Elle était toute émue et tremblante, je la voyais pleurer et j’avais l’enfer dans le cœur ; c’est ainsi que nous nous quittâmes.

« Je passai le peu de jours qui suivirent cet entretien et précédèrent leur union dans des transports de rage et de jalousie inexprimables. Mes parents crurent véritablement que je devenais fou furieux.

« Cependant, ainsi qu’elle me l’avait dit, huit jours après, la tête brûlante, la figure affreusement contractée, j’entendis à l’abri d’un pilier de la petite église de notre paroisse le serment qu’Octave et Marguerite se firent de s’appartenir l’un à l’autre. J’aurais voulu voir le temple s’écrouler sur eux et les mettre en poussière. C’en était fait de moi, j’avais au fond du cœur tous les esprits du mal et tout ce que le cœur humain peut avoir de haine contre son semblable, je le ressentis pour eux. De tous les pores de ma peau sortait le cri vengeance, vengeance ! Si elle m’eût aperçu lorsque sa robe vint me frôler au sortir de l’église, elle eût reculé, épouvantée comme à l’aspect d’un serpent.

« Fou, insensé, j’avais espéré jusqu’au moment solennel. Oui j’espérais qu’elle comprendrait toute l’immensité de mon amour et combien j’aurais travaillé à la rendre heureuse. Le dimanche même, malgré la publication des bans, cet espoir m’enivrait encore.

« Vous êtes peut-être surpris qu’après tant d’années et en ce moment solennel où il ne me reste que peu de temps à vivre, je vous parle avec autant de chaleur du passé ; mais sur son lit de mort, le vieillard sent quelquefois son sang se réchauffer aux brûlants souvenirs de sa jeunesse : c’est la dernière lueur du flambeau qui va s’éteindre.

« Je laissai le cortège nuptial s’éloigner et m’élançai hors du temple. Je courus à la maison, fis un paquet de quelques hardes, me munis d’un bon sac de provisions et d’amples munitions, sifflai mon chien et répondant à peine aux douces paroles de ma mère qui pleurait en m’embrassant, je pris le chemin du bois.

« Mes bons parents je ne les ai jamais revus depuis ; mais j’ai appris par d’autres que mes deux sœurs avaient embrassé la vie religieuse dans un couvent des Sœurs de Charité ; que mon père et ma mère joignaient leurs prières aux leurs pour celui qu’ils croyaient mort depuis longtemps. Hélas ! leur fils dénaturé n’a pas été essuyer les pleurs de leurs vieux ans et leur fermer les yeux. »