Tallandier (p. 9-23).


I


La résidence des rajahs de Pavala, à Bornéo, se composait de plusieurs palais, construits au milieu de jardins magnifiques et reliés entre eux par de longues galeries de marbre blanc. Ils avaient chacun leur nom.

Celui de Sa Hautesse Han-Kaï s’appelait le palais de la Lumière Heureuse. Sa Hautesse Han-Kaï, jeune rajah de Pavala, portait, en France, le nom du vicomte Doughal de Penanscoët. Il était, en effet, le fils du comte Ivor de Penanscoët, dont la résidence personnelle était connue sous le nom de palais du Dragon d’Or. Comment ces Bretons se trouvaient-ils à la tête de cet État hindou ? De tout temps, les membres de la famille de Penanscoët, dont l’origine était perdue dans les brumes de la légende, avaient aimé les aventures lointaines d’où ils revenaient bien souvent pervertis par l’or et les plaisirs. Ne faisant pas exception à cette tradition familiale, les deux frères Ivor et Riec quittèrent très jeunes le domaine de Kermazenc — cadeau du duc de Bretagne à un de leurs lointains ancêtres — pour courir le monde. On apprit, un jour, qu’après mille mésaventures ils avaient épousé deux sœurs, filles d’un maharajah. Mais, tandis que Riec mourait l’année suivante, suivi peu après dans la tombe par sa femme, Ivor avait été désigné par le rajah de Pavala pour lui succéder. Et c’est ainsi qu’il était devenu un puissant despote oriental.

Il était resté de longues années sans revenir en France, mais s’était tout de même décidé à aller passer un été dans son château de Kermazenc. Il était accompagné dans ce voyage de sa femme Nouhourmal, de son fils Dougual, de son confident, un brahmane nommé Appadjy, et de ses nombreux domestiques indigènes, hindous, malais et chinois. Il avait donné des fêtes somptueuses, dignes d’un potentat d’Orient, transportant pour une nuit ses invités bretons dans les féeries des Mille et Une Nuits. Depuis peu, il était de retour à Palava. Son fils l’avait précédé de quelques jours.

Cet après-midi, il travaillait dans une salle fraîche et parfumée en compagnie de son fidèle Appadjy et d’un secrétaire à qui il dictait du courrier, quand Dougual entra. D’un geste, Ivor congédia le secrétaire. Restés seuls, le comte, son fils et le brahmane s’entretinrent, en prenant le thé, de quelques faits de politique générale qui, à ce moment, occupaient l’Europe. M. de Penanscoët les ramenaient à sa grande préoccupation : une organisation secrète, formidable, du monde asiatique.

— Les gouvernements européens, dit-il, ayant les yeux tournés vers cette menace, s’apercevront d’autant moins du cataclysme, autrement grave, qui se prépare pour eux.

Appadjy inclina approbativement la tête.

— Ils ont quelques inquiétudes de ce côté-là aussi, mais ils se croient les plus forts, ils ne peuvent s’imaginer que ces peuples, depuis longtemps soumis à leur domination, peuvent, un jour, s’unir dans la révolte. Nous avons d’ailleurs réuni toutes les conditions indispensables du mystère, de discrétion absolue, et bien malins seraient ceux qui pourraient savoir d’où vient le ferment qui, en ces dernières années surtout, a si bien travaillé l’Inde, la Chine, l’Indochine, les îles malaises… Bien malins, en vérité.

En effet, depuis des années, le comte de Penanscoët et le brahmane travaillaient à la mise sur pied d’un mouvement formidable qui devait soumettre l’Asie tout entière à un maître suprême, à un souverain mystérieux : l’Élu. Ils étaient prêts à déclencher l’action.

Celui qui, dans leur projet, devait devenir le maître absolu de centaines de millions d’êtres humains, qui verraient en lui une émanation de la divinité et, comme telle, lui rendraient un culte, adoreraient ses effigies comme ils le faisaient pour celles de Brahma, de Dourga, de Bouddha, était le jeune Dougual. Depuis sa plus tendre enfance, les deux hommes l’avaient formé pour cette destinée qu’on lui préparait, en exaltant son orgueil, en lui desséchant le cœur, en faisant de lui un monstre d’égoïsme et de cruauté, indifférent devant la souffrance des autres et capable de s’imposer par la terreur si besoin était.

Il semblait que leurs efforts avaient été couronnés de succès, car Dougual, prévenu du rôle qu’il aurait à jouer, était un vrai despote, n’obéissant qu’à son bon plaisir, pliant tout sous sa loi.

Enfoncé dans les épais coussins d’un divan de soie chinoise aux broderies multicolores, il buvait son thé à lentes gorgées, tandis que ses yeux semblaient rêver dans l’ombre des longs cils abaissés. Il avait ainsi la mine impassible, presque hiératique, que les religions d’Asie donnent à leurs idoles.

— Nous pourrons lancer le signal du soulèvement général dans quelques semaines, dit Ivor. Bientôt, mon fils, tu seras plus puissant que ne le furent jamais les conquérants d’autrefois.

Une orgueilleuse allégresse luisait dans le regard du comte. Mais la physionomie de Dougual conserva son indifférence hautaine.

— … Tu en es heureux, Dougual ?… Tu n’auras plus rien à désirer maintenant.

— Rien, en effet, dit brièvement Dougual.

Il fit un signe, et la jolie Chinoise accroupie au bout de la salle, sur des coussins, vint lui verser une nouvelle tasse de thé, après une humble prosternation.

— Tout va bien ici ? demanda Ivor en allumant un cigare. La petite Dourzen te plaît encore ?

Cette fois, les cils se relevèrent, le regard de Dougual se fixa, altier et presque dur, sur M. de Penanscoët, qui souriait.

— Gwen Dourzen me plaît si bien que j’en ai fait ma femme.

Le comte sursauta, et Appadjy ne put contenir un geste de surprise.

— Ta femme ?… Que dis-tu là ?

— Je l’ai épousée devant un prêtre catholique.

— Toi, Dougual ? Voyons, je rêve ? À quel propos ?

Les sourcils de Dougual se rapprochèrent légèrement, donnant à sa physionomie une expression de froide contrariété.

— Pourquoi vous en étonnez-vous, mon père ? Cette jeune fille est une Dourzen, elle a dans les veines le même sang que nous, elle est en outre admirablement douée, de toute façon, et il m’a plu de la traiter autrement qu’en épouse éphémère.

— C’est inimaginable ! La mère de cette jeune fille était une aventurière…

— Qu’en savez-vous ? Mme Dourzen répandait ce bruit par pure méchanceté, je l’ai compris d’après ce que m’a raconté Gwen. Puis, admettons… elle ne le fut certainement pas plus que certaines de nos aïeules, entre autres cette Anne de Penanscoët, dont la vie fut le désordre et l’aventure personnifiés.

Ivor, déjà, reprenait tout son sang-froid un moment entamé. Il répliqua d’une voix redevenue calme :

— Enfin, si cela te plaît, mon cher, tu es libre. Quand tu auras assez de cette jeune personne, il te sera d’autant plus facile de t’en séparer qu’aux yeux de la loi française elle n’est pas ta femme.

— C’est une lacune que j’ai l’intention de combler, le moment venu.

— Non, pas cela, Dougual ! Que, cédant à je ne sais quelle fantaisie, tu te sois uni à elle par un lien religieux dont tu ne te soucieras guère, ton caprice fini, passe encore… J’ai agi ainsi, autrefois, pour étouffer les premiers scrupules d’une femme et l’avoir mieux à moi. Mais un lien légal !… Non, non ! D’ailleurs, nous sommes convenus que le souverain de l’Asie devait prendre pour compagne légitime une femme de ce pays.

D’un geste d’ennui, Dougual posa sur une petite table, près de lui, la tasse qu’il tenait à la main. Sa physionomie témoignait d’une impatience hautaine qui s’exprimait aussi dans sa voix tandis qu’il répliquait :

— Vous m’avez toujours répété, mon père, — et Appadjy de même — que le futur et tout-puissant maître de l’Asie n’aurait à consulter que son bon plaisir, que, sur un signe de lui, le dernier des esclaves pourrait devenir l’un des premiers de son empire, que seule sa volonté serait la loi suprême. Je veux suivre vos leçons… et je vous dis que ma femme légitime, ce sera Gwen Dourzen, qu’il me plaît d’élever jusqu’à moi.

Sur ces mots, Dougual se leva. Le comte, dont les lèvres se crispaient légèrement, dit avec un accent de sarcasme :

— Tu es donc tellement amoureux ? Je ne te croyais pas capable de risquer, pour une femme, l’échec de la magnifique partie que nous jouons.

— Je ne risque rien, bien au contraire. Une femme comme Gwen, qui possède la beauté, le charme, l’intelligence, ne peut que contribuer au succès de celui qui l’associe à son existence. Rassurez-vous tous deux, mon père et Appadjy, je tiens autant que vous à voir réaliser ce pour quoi vous m’avez élevé. Car vous m’avez donné la soif de la domination, le goût violent du pouvoir, le désir ardent de voir les foules idolâtres courbées dans la poussière, devant moi, le tout-puissant, le maître redouté. Cette soif, ce goût, ce désir, il faut que je les assouvisse… car je ne pourrais plus vivre une vie ordinaire, n’être plus que le vicomte de Penanscoët, ou même le rajah Han-Kaï. Mais dans l’ombre de ma puissance, je veux voir Gwen. Elle n’aura pas le titre d’impératrice, mais personne d’autre ne l’aura. Je régnerai seul. Aucune femme, officiellement, ne prendra place près de moi.

— Tu ne nous avais jamais dit cela, Dougual…

La physionomie d’Ivor témoignait d’une vive surprise.

— … Non que je te blâme, d’ailleurs ! Tu sais mes idées au sujet des femmes. Plus nous les tenons en état d’infériorité, mieux nous nous en trouvons. D’après ce que tu dis là, Gwen Dourzen aura près de toi le rôle de favorite officielle…

— D’épouse morganatique, rectifia Dougual.

— Soit !… Eh bien ! elle doit trouver du changement avec Coatbez, cette jeune personne ! Il faudra que nous refassions sa connaissance, Dougual… car je ne l’ai pas vue depuis qu’elle est jeune fille.

— Je vous la présenterai demain.

— Fort bien. Elle s’arrange avec les femmes de ton harem, cette merveille bretonne ?

— Je n’ai plus d’autre femme qu’elle.

Sur ces mots, Dougual salua son père, adressa un signe de tête à Appadjy et quitta la pièce.

Les deux hommes se regardèrent en silence, pendant un moment. Puis Appadjy dit lentement :

— Voilà que sa vraie nature se révèle. Un passionné, lui que nous croyions seulement capable de la plus froide ambition… Une volonté orgueilleuse qui nous brisera, si nous sommes un jour en conflit avec elle…

Ivor se leva, fit quelques pas agités. Un peu de sang montait à ses joues bronzées.

— Jamais je n’aurais pu imaginer pareille chose !

Sa voix était rauque de colère.

— … Épouser cette Gwen, qu’il tenait à sa merci ! L’épouser sérieusement, d’après ce qu’il dit… Car si c’était comme mon mariage avec Varvara…

Il eut un rire de cynique ironie.

Appadjy leva les épaules.

— Sérieusement ou non, le fait n’a pas une telle importance. Il paraît assez fortement épris d’elle pour le moment ; mais, en admettant même qu’il ne la délaisse pas quelque jour pour d’autres femmes, — ce dont nous pouvons douter —, les satisfactions d’orgueil, d’ambition, de gloire, qui l’attendent feront une dangereuse concurrence à cette belle Gwen. Non, Ivor, ce qui me préoccupe le plus, en ce moment, c’est la révélation — pas tout à fait inattendue d’ailleurs — de ce Dougual qui entendra être le seul maître et ne verra en nous, ses conseillers, ses initiateurs, que les premiers de ses serviteurs. Il y a là un grand danger, mon ami. Tu le sens comme moi ?

— Oui… Mais qu’y pouvons-nous ? Ce sont nos leçons qui lui ont donné cet orgueil, cette soif de domination, de pouvoir sans limites, de vénération idolâtre qu’il vient de proclamer devant nous. C’est de moi, son père, qu’il tient cette volonté implacable, cette dure volonté prête à tout broyer sur sa route.

Un léger sourire de sarcasme détendit, pendant quelques secondes, les lèvres d’Appadjy.

Ivor, arrêté un instant en face de son ami, se remettait à marcher de long en large. Il dit entre ses dents :

— Pourtant, cette Gwen Dourzen… Non, je ne puis supporter que la fille de Varvara soit la femme de mon fils !

— Tu t’es bien vengé de la mère. Que t’importe la fille ?

— Je la hais… simplement parce qu’elle a dans les veines le sang de Varvara. Tu ne comprends pas cela, Appadjy ? Toi, tu ne reculerais devant aucune action, si terrible fût-elle, pourvu qu’elle ait un but pratique. Mais chez moi, la haine, la vengeance, ne connaissent pas de limites, ne s’embarrassent pas de raisonnements. C’est un besoin de ma nature, quand on m’a offensé, de poursuivre le coupable jusqu’à la mort et de l’avoir en abomination même dans sa descendance.

— Je ne te conseille pas de t’attaquer à cette jeune personne — du moins tant que Dougual s’intéressera aussi vivement à elle, dit le brahmane.

M. de Penanscoët ricana légèrement, sans interrompre sa promenade.

— Il y a des moyens sans danger, murmura-t-il.

Un mauvais sourire entrouvrait ses lèvres. Après un court silence, il ajouta, en s’arrêtant de nouveau devant le brahmane qui buvait lentement son thé :

— Elle pourra disparaître comme sa mère, sans qu’on trouve jamais d’où lui est venue la mort.

Appadjy secoua la tête.

— Méfie-toi de Dougual ! Tu serais le premier qu’il soupçonnerait, Ivor, puisqu’il te sait hostile à cette union.

— Alors, trouve un autre moyen, sans inconvénient pour nous, Appadjy, car je te l’affirme, je ne pourrai supporter que la fille de Varvara soit l’épouse de mon fils, de mon beau Dougual qui demain sera le maître d’une partie du monde !

Qui était cette Gwen Dourzen qui venait ainsi se mettre en travers des vastes projets du comte de Penanscoët ? Une pauvre orpheline, la fille d’Armaël Dourzen, cousin d’Ivor, et de cette Varvara Tepnine, Russe exilée, dont il parlait avec tant de mépris.

Varvara avait été la femme d’Ivor et c’est elle qu’il évoquait quand il disait à son fils qu’il avait épousé religieusement — mais pas civilement — une femme pour étouffer ses scrupules. De leur union était né un fils, Willy, qu’il avait pris à sa mère, pendant une absence, pour le faire élever suivant ses principes.

Pour échapper à la domination de cet être pervers, Varvara s’était enfuie et elle avait épousé Armaël. Ils avaient eu une fille, Gwen. Armaël était mort peu de temps après et sa veuve s’était retirée dans la maison de son mari, à Ti-Carrec, près du château de Kermazenc, vivant très modestement, se croyant à l’abri des poursuites d’Ivor qui ne revenait jamais en Bretagne.

Mais, au cours de l’été précédent, sa quiétude avait été troublée par la venue du comte de Penanscoët qui, dès la première rencontre, lui avait appris qu’il avait fait disparaître son mari pour la punir de sa fuite et de sa désobéissance, car il lui avait interdit de se marier. Puis, comme elle refusait de revenir auprès de lui, qui avait flétri son âme de jeune fille, annihilé pour quelque temps son sens moral, il l’avait condamnée et, quelques jours après, on avait trouvé Varvara empoisonnée.

Gwen était donc restée seule au monde. Elle avait été recueillie par des cousins, Hervé et Blanche Dourzen, habitant le petit château de Coatbez, voisin, lui aussi, de Kermazenc. Hervé était son tuteur légal. La pauvre orpheline n’avait pas été heureuse, car Blanche Dourzen et ses deux filles, Rose et Laurette, la traitaient en servante, ne lui ménageant ni les humiliations ni les coups, l’accablant sous les plus dures besognes. Elle était la Cendrillon de ce foyer et elle n’avait trouvé de compréhension qu’auprès d’une vieille demoiselle, Herminie Dourzen qui, de par le testament de son grand-père, avait à Coatbez la jouissance d’une aile du château.

Herminie avait souvent consolé la pauvre enfant et mieux encore, en cachette de Blanche, lui avait formé l’esprit, mettant en valeur des dons intellectuels remarquables. Gwen, chaque soir, quand tout le monde était couché, se rendait chez Mlle Herminie et prenait des leçons de littérature, de sciences, de musique et de dessin. De sorte qu’à dix-huit ans elle possédait une solide culture, connaissait trois langues étrangères, était une excellente pianiste et peignait l’aquarelle en artiste.

C’est d’ailleurs à cette cousine compréhensive, bien que peu sensible, — elle n’avait jamais témoigné d’affection à la jeune fille — que Gwen devait son bonheur actuel. En effet, le comte de Penanscoët avait invité ses cousins Dourzen à un grand bal costumé et masqué, et la pauvre enfant, après avoir aidé Rose et Laurette à s’habiller, était allée, le cœur gros, se réfugier auprès de Mlle Herminie. Celle-ci, prévoyant la douleur de la jeune fille, avait, en bonne fée, sorti un costume d’Hindoue rapporté d’un voyage, en avait habillé Gwen et l’avait envoyée au bal. Celle-ci, après avoir un peu résisté, s’y était rendue et, masquée d’un loup de velours, regardait d’un kiosque chinois isolé cette fête splendide. Son costume authentique avait attiré l’attention de Dougual. Il l’avait abordée, avait parlé avec elle et, devant son refus de se faire connaître, lui avait arraché son masque. Gwen, jeune fille au cœur pur, s’était alors échappée, indignée de cette audace. Mais elle avait fait la plus vive impression sur le jeune rajah. Il chargea son demi-frère Willy et son fidèle serviteur chinois Wou de la retrouver. Wou, dès le lendemain, savait qui elle était et, deux jours après, alors qu’elle était allée en pèlerinage à la maison de Ti-Carrec, elle était enlevée, déposée dans un avion et n’avait repris ses sens que dans le harem du palais de Palava.

Elle s’était révoltée contre cet enlèvement et son attitude énergique avait maintenu en respect l’intraitable Dougual. Très épris, le rajah s’était incliné devant la volonté de cette jeune fille et lui avait finalement exprimé ses regrets sincères d’avoir ainsi agi à son égard. Il l’avait assurée qu’elle était la seule femme qu’il eût jamais aimée. Elle avait, semblait-il, transformé d’un seul coup ce monstre d’orgueil et d’égoïsme. Gwen, séduite aussi par ce prince charmant, ne le repoussa plus lorsqu’il lui eut promis qu’elle serait sa seule épouse et qu’un prêtre catholique bénirait leur union.

Et c’est ainsi que la Cendrillon de Coatbez était devenue la femme du jeune rajah de Palava au grand dam du comte de Penanscoët.