Guillaume de Palerne

Anonyme
Guillaume de Palerne
Publié d’après le manuscrit de la bibliothèque de l’Arsenal à Paris
Texte établi par Henri MichelantFirmin-Didot.
GUILLAUME
DE PALERNE
publié d’après le manuscrit
de la bibliothèque de l’arsenal a pars
par
H. MICHELANT



PARIS
LIBRAIRIE FIRMIN-DIDOT ET Cie
56, rue jacob, 56
m dccc lxxvi
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PRÉFACE.

Si la littérature française a pu défrayer l’Europe entière au moyen âge, elle le dut à des circonstances particulières qui favorisèrent son développement sur la fin du XIIe siècle, l’une de ses époques les plus brillantes. Aux chansons de geste dont les accents, un peu rudes, avaient pu charmer autrefois les barons dans leurs fêtes ou les animer dans les combats, comme la chanson de Roland, à ces longues et monotones épopées, allaient succéder des compositions écrites dans une langue plus pure, mieux faite pour peindre d’autres mœurs et des sentiments plus doux. En effet, les croisades avaient eu d’autres résultats que la conquête de la Terre-Sainte. Le luxe déployé par les despotes de l’Orient, les richesses des Byzantins, les raffinements de leur civilisation avaient produit une impression profonde sur les croisés ; de leurs expéditions ils avaient rapporté des goûts qui contrastaient avec leurs habitudes antérieures, et une culture intellectuelle en harmonie avec leurs nouveaux besoins. D’autre part, le ton de galanterie exagérée qui régnait à la cour des califes d’Espagne, de Grenade, de Cordoue, avait pénétré en France ; des troubadours il avait passé aux poëtes du Nord, dans ces plantureuses provinces de Flandres, de Hainaut et d’Artois, où régnaient des princes qui protégeaient les lettres et encourageaient ceux qui les cultivaient. Les femmes elles-mêmes avaient pris part à ce mouvement que dirigeaient les plus illustres et les plus spirituelles d’entre elles, et que souvent elles avaient fait naître. Elles inspiraient les trouvères qui vivaient dans leur entourage, et dictaient les sujets de compositions qui leur étaient ensuite dédiées. Sous leur influence s’étaient fondées les cours d’amour dont les jugements avaient force de loi dans le monde élégant et littéraire ; mais il ne faut pas regarder comme une institution judiciaire ces tribunaux de fantaisie qui rendaient des arrêts à peu près comme l’hôtel de Rambouillet au XVIIe siècle, dont la juridiction ne s’étendait que sur un cycle d’élus qui voulaient bien s’y soumettre. Les romans de Meraugis de Portlesguez, de Blancandin, de Cliges et d’autres encore, nous montrent avec quelle subtilité on traitait toutes les questions qui se rattachaient à l’amour, et quels raffinements on avait introduits dans la peinture de ce sentiment. Ce ton de galanterie quintessenciée devait se refléter dans les œuvres des poëtes ; fréquentant les cours, ils recherchaient la protection et les suffrages de ces femmes qui régnaient autant par leur esprit que par leur rang. C’est à elles qu’ils adressaient les ouvrages dont elles avaient fourni le sujet : c’est ainsi que Chrestien de Troyes a écrit son roman de Cliges pour Marie de Champagne, fille de Henri Ier, épouse de Baudouin, comte de Flandres et de Hainaut, et Manessier la suite de Perceval pour Jeanne, comtesse de Flandres et de Hainaut, fille de Baudouin VI ; M. Fr. Michel cite (roman de Ham) un trouvère anonyme du Lyonnais qui dédia son œuvre, incomplète aujourd’hui, à Blanche, fille de Sanche VI d’Espagne, épouse de Thibaut II comte de Champagne ; enfin, ce qui nous touche plus spécialement, l’auteur du roman de Guillaume de Palerme a reçu, de la comtesse Yolande, l’ordre de traduire en français un texte latin, dont les développements constituent son œuvre. Ce thème primitif, que nous ne connaissons pas, n’est sans doute qu’un fragment de chronique italienne, comme celui de Cliges ; mais il sert de canevas au récit des amours de Guillaume et de Melior, qui constituent le nœud du récit, comme va le démontrer une rapide analyse.

Au royaume de Pouille régnait jadis un roi puissant, Ebron ; de son union avec Felise, fille de l’empereur de Grèce, il eut un fils nommé Guillaume. Dès son plus jeune âge, cet enfant fut confié à deux gouvernantes, qui, cédant aux suggestions perfides de son oncle, devaient le faire périr pour assurer le trône à ce parent dénaturé. Un jour l’enfant jouait dans un parc où son père et sa mère s’étaient rendus avec leur cour ; tout à coup un loup-garou s’élance sur lui et, dans sa course rapide, l’emporte malgré les cris et les efforts de ceux qui les poursuivent ; il gagne ainsi le Fare ou détroit de Messine, et le dépose au milieu d’une forêt située près de Rome, dans sa tanière ; là il lui prépare un lit de feuilles, et il le nourrit de racines et de fruits sauvages. Quelques jours après un pâtre, guidé par son chien, découvre l’enfant et le porte à sa femme qui consent à l’élever. Le loup, désolé à son retour, suit la piste, et, par les discours des deux époux, comprenant que son protégé trouvera chez eux une existence plus douce, il se résigne à la séparation. L’auteur nous apprend alors que ce loup est le fils du roi d’Espagne, changé en bête par les enchantements de sa belle-mère, afin d’assurer la couronne à son propre fils. Sept ans plus tard, l’empereur de Rome, égaré à la chasse, rencontre Guillaume dans la forêt ; charmé de la bonne mine de l’enfant, il l’emmène à la cour et l’attache, en qualité de page, au service de sa fille, la belle Melior. Une tendre inclination ne tarde pas à naître entre les jeunes gens. Melior, cependant, veut combattre une inclination au-dessous de sa haute naissance, et elle prend pour confidente sa cousine, Alexandrine, fille du duc de Lombardie, qui s’efforce, au contraire, d’amener une secrète entente entre les deux amants. Sur ces entrefaites, le duc de Saxe déclara la guerre à l’empereur de Rome qui, sachant par le père adoptif de Guillaume que les riches vêtements dont il l’avait trouvé revêtu annonçaient une naissance élevée, l’arme chevalier avec la jeune noblesse romaine et le met à la tête de son armée. Après des prodiges de valeur, Guillaume met en fuite l’armée du duc de Saxe qui meurt de chagrin, et il rentre en vainqueur à Rome, où il est accueilli avec la plus grande faveur par l’empereur et par sa fille.

Malheureusement, l’empereur de Grèce envoie demander en mariage cette princesse pour son fils Partenidon, à qui elle est accordée avec empressement ; bientôt après il se rend à Rome avec son père pour y célébrer cette union. Les deux amants, au désespoir, prennent la fuite déguisés au moyen de peaux d’ours, par le conseil d’Alexandrine, qui ne peut obtenir de les accompagner. Après s’être nourris de fruits sauvages, ils auraient fini par mourir de faim si le loup-garou, qui les avait suivis, n’eût pourvu journellement à leur subsistance. Cependant tout était prêt pour la cérémonie ; le père de Melior, impatienté de ne pas la voir paraître, se rend à son appartement où Alexandrine lui révèle l’inclination de Melior pour Guillaume. Irrité en apprenant leur fuite, l’empereur, sur l’avis de Nathaniax, l’empereur de Grèce, donne l’ordre de les arrêter, instruit de leur déguisement par un Grec qui les avait aperçus au moment de leur départ. Ils étaient sur le point d’être pris dans une carrière près de Bénévent, lorsque le loup, pour détourner la poursuite, enlève le fils du prévôt : puis, le danger écarté, il amène successivement devant eux un cerf et une biche dont les peaux leur servent échanger de travestissement. Après avoir repassé le détroit, conduits par le loup, ils arrivent dans le parc de la reine Felise. Celle-ci, devenue veuve, est assiégée par le roi d’Espagne qui veut obtenir, par la force des armes, la main de Florence, sœur de Guillaume, pour son fils puîné Brandin, frère du loup-garou. À la suite d’un songe qui lui présage sa délivrance, Felise, sur le conseil de Moysant son chapelain, sous un pareil déguisement, va trouver Guillaume dont elle implore l’assistance. Monté sur le coursier de son père, l’indomptable Saudebreuil qui, par sa soumission, semble le reconnaître, Guillaume attaque les assiégeants, les met en déroute en plusieurs rencontres, et fait enfin prisonniers le roi d’Espagne et son fils, contraints à demander la paix. Le loup-garou se jette aux pieds de son père qu’il mouille de ses larmes ; celui-ci se rappelle alors l’enchantement de son fils Alphonse, opéré par la reine Brande, et, sur les instances de Guillaume qui en fait la condition essentielle de la paix, il force celle-ci à venir le trouver, pour rendre à Alphonse sa forme primitive. Ce dernier pardonne à sa marâtre ; il apprend à Guillaume qu’il est fils du roi Ebron et de la reine Felise. Devenu roi de Pouille, Guillaume fait demander la main de Melior à son père, l’empereur de Rome, qui vient assister au mariage avec Alexandrine. D’un autre côté, l’empereur de Grèce, instruit du danger où se trouve sa fille, la reine Felise, envoie son fils pour la secourir avec des forces nombreuses. À la suite de ces rencontres, Guillaume est uni à Melior, Alphonse à Florence, sœur de Guillaume, et le jeune Brandin à Alexandrine. Partenidon, voyant Melior mariée à celui qu’elle aime, se décide à retourner seul en Grèce. L’empereur de Rome étant mort peu de temps après, Guillaume est élu à sa place, tandis qu’Alphonse succède à son père comme roi d’Espagne. Alors la reine Felise aperçoit la réalisation du rêve qui lui montrait sa main droite étendue sur Rome, et la gauche sur l’Espagne.

Il serait difficile de rencontrer un tissu d’aventures plus extraordinaires et même plus absurdes que celles que nous venons d’esquisser. On trouve bien, il est vrai, dans ce récit, quelques-uns des traits qui charmaient le plus le chevalier de la Manche, et qu’il se plaisait à raconter à son écuyer : l’arrivée dans une cour quelconque d’un jeune étranger dont la naissance est inconnue, son amour pour la fille du prince qui l’a accueilli ; lorsque sa passion est découverte, sa fuite dans d’autres contrées où il se signale par des prouesses extraordinaires, pour délivrer une reine ou toute autre princesse assiégée par un ennemi puissant, et enfin, la révélation de sa haute origine qui le rend digne de s’unir avec celle qu’il aime ; en un mot, sauf quelques variantes, le gros bagage des compositions de ce genre. Mais l’auteur du roman de Guillaume, dès le début, nous étonne par son ignorance en géographie ; puis il cherche à nous convaincre de la réalité de son histoire, et il veut en corroborer l’authenticité par des citations de noms propres, tels qu’un empereur grec, Nathaniax, un patriarche, Alexis, un pape, Grégoire, précisément, dit-il, celui qui occupa le siège de Rome entre les deux papes Clément, assertion d’autant plus étonnante, qu’à un siècle environ de distance, la même circonstance se présente pour Grégoire VII et Grégoire VIII ; enfin, à côté de ces prétentions soi-disant historiques, quoi de plus invraisemblable que la fuite des deux amants revêtus de peaux d’ours qu’ils échangent plus tard contre des peaux de cerf et de biche, leur rencontre avec la reine Felise qui vient les trouver sous un déguisement semblable ? Il en est de même de ce loup-garou qui, immédiatement après sa métamorphose, prend sa course à travers l’Europe jusqu’en Sicile, pour aller veiller sur la vie d’un jeune prince qu’il arrache à un péril imminent, dont plus tard il guide la fuite, et auquel il révèle le secret de sa naissance, lorsqu’il a recouvré la forme humaine. C’est bien là, sinon le héros, du moins le personnage principal de toute cette histoire, le Deus ex machina, dont l’intervention mène les événements à une heureuse issue. Aussi bien aurait-il pu donner son nom au roman, comme l’Escouffle qui le précède dans le manuscrit, ou comme le Bisclaveret dans le lai dont il rappelle immédiatement le souvenir ; il n’y a néanmoins aucune analogie entre les deux récits, et nous ne voyons pas comment M. Littré a pu, dans son analyse, en conclure l’antériorité du petit poëme de Marie de France. Il ne faut pas attribuer exclusivement à la Bretagne la croyance aux loups-garous ; on la trouve répandue dans toute l’Europe, non-seulement à cette époque, mais bien antérieurement dans plusieurs Sagas, dans l’antiquité, chez Virgile, et même jusque chez Hérodote. Ce n’est pas ici le lieu d’aborder une question si vaste et si compliquée : elle a été traitée par de nombreux auteurs, tout récemment par J. Grimm, Baring-Gould et Herz ; ces deux derniers notamment en ont fait chacun le sujet d’un traité spécial. Sans entrer dans de plus grands détails, on peut regarder cette croyance comme originaire de l’Orient, livré de tout temps à l’exercice de la magie. Les Mille et une Nuits nous donnent de nombreux exemples d’hommes changés en bêtes avec les mêmes formules, les mêmes pratiques que celles de la reine Brande, et nous les retrouvons dans l’Âne d’or d’Apulée, qui nous ramène ainsi aux antiques fables milésiennes, dont le souvenir s’était peut-être conservé plus fidèle chez les populations de l’empire byzantin. Au surplus, il ne faut pas perdre de vue que ce qui constitue le fonds de la fable dans les compositions de ce genre, ce sont moins les personnages que les sentiments qui les font agir. Dans Guillaume de Palerme et dans tous les romans que l’on appelle improprement peut-être romans d’aventures, l’amour est le principal mobile des héros et de toutes les prouesses par lesquelles ils cherchent à se signaler ; nous pouvons, sous ce rapport, nous en rapporter à l’opinion du bon don Quichotte, que ses immenses lectures avaient rendu compétent en cette matière ; il est facile de s’en convaincre par Cléomades, Partenopex, Cliges, et surtout par les romans du cycle d’Artus et de la Table ronde qui, au XIIe siècle, reproduisent les mœurs des cours de France et d’Angleterre, au lieu de peindre, comme on l’a cru, celles des anciens Bretons ; c’est ce que nous démontrent, jusqu’à l’évidence, les lois de Houel et les autres documents authentiques de cette époque. Ce thème adopté par l’antiquité dans les romans, tels que Daphnis et Chloé, Théagène et Chariclée, et d’autres encore, par une évolution assez ordinaire de l’esprit humain reparut au moment le plus brillant de la littérature du moyen âge, pour se reproduire dans la plupart des productions qui suivirent, comme les Amadis, l’Astrée, et les fades productions de Mlle de Scudery et de son école, jusqu’au XVIIIe siècle où ce sentiment, toujours le même au fond, puisqu’il repose sur une des lois de la nature, se montre dans la littérature plutôt sous son côté matériel que par ses tendances idéales. On peut donc regarder comme un nouveau point de départ les œuvres du XIIe et du XIIIe siècle ; rompant avec les anciennes chansons de geste, purs récits de bataille à leur origine, mais où l’élément amoureux commençait déjà à percer, elles prirent naissance dans le goût plus épuré et plus délicat des grandes dames qui les inspiraient, comme la bonne comtesse Yolande.

Quelle était donc cette comtesse Yolande qui connaissait assez les chroniques latines pour en tirer des sujets de roman ? Selon sir Fr. Madden, le savant éditeur du poëme anglais, ce ne peut être nulle autre que Yolande, fille aînée de Baudouin IV, comte de Hainaut, et d’Alice de Namur, mariée d’abord à Yves, comte de Soissons, dont elle n’eut pas d’enfants. À sa mort, qui eut lieu en 1177, elle épousa en secondes noces Hugues de Champ d’Avesnes, comte de Saint-Paul, dont elle eut deux filles. Par le mariage de Baudoin le Courageux, son frère, avec Marguerite d’Alsace, comtesse de Flandres et d’Artois, elle devint la tante de Baudoin VI, comte de Hainaut et de Flandres qui, en 1204, fut élu empereur de Constantinople. Les comtes de Hainaut et de Flandres, à cette époque, encouragèrent les lettres et protégèrent les poëtes. C’est à Philippe d’Alsace, comte de Flandres, mort en 1191, que Chrestien de Troyes dédia son roman de Cliges. Baudouin V, comte de Hainaut, au dire de Fauchet, trouva à Sens un manuscrit qui contenait la vie de Charlemagne, et il le donna à sa sœur, cette même Yolande, qui le fit traduire également ; aussi ce Baudouin pourrait-il bien être le comte de Hainaut auquel fut dédié le roman de l’Escouffle, que nous trouverons toujours réuni à Guillaume de Palerne dans les manuscrits que nous citerons ; la couleur orientale empreinte dans ces deux récits, les allusions à l’empire de Grèce que le second nous peint si riche et si puissant, devaient plaire aux membres d’une famille qui régna à Constantinople ; nous y voyons une présomption de plus en faveur de l’opinion de sir Fr. Madden. M. Littré, dans son analyse, propose une comtesse Yolande de Nevers, qui épousa en 1265 Jean Tristan, fils de saint Louis, et qui pourrait bien être, dit-il, celle qui est désignée dans notre poëme ; mais cette désignation, la bonne comtesse Yolande, ne devait s’adresser qu’à une princesse assez généralement connue pour qu’il n’existât aucune incertitude à son égard, et, si nous avons à choisir entre les deux Yolande, il ne nous paraît guère douteux que ce ne soit la comtesse de Hainaut que le trouvère ait voulu désigner, de préférence à toute autre. Enfin l’auteur de la translation en prose, qui vivait au XVIe siècle, soit sur l’autorité d’un document, soit en vertu d’une tradition existant encore de son temps, nous dit, en termes exprès, que cette histoire fut premièrement rimée, escrite et ditée, à l’honneur de la contesse Yolant, tante du comte de Flandres et de Haynaut, nommé Baudouin, que finablement fut Empereur de Grèce, après la prise de Constantinople ; et son témoignage a quelque poids dans cette question délicate.

Le texte original de Guillaume de Palerme ne nous a été conservé que dans un seul manuscrit, celui de la Bibliothèque de l’Arsenal, côté B. L. F. 178. C’est un in-4o sur vélin de 167 feuillets à deux colonnes de 30 vers chacune, dont les 76 premiers contiennent le roman de l’Escouffle, à la suite duquel vient le nôtre. Chacun d’eux commence par une petite lettre historiée, en grande partie effacée, et dont il serait difficile de déterminer exactement le sujet. Au bas de la seconde colonne du vo 76 se trouve une petite miniature sur fonds d’or fort effacée également. Elle se divise en deux compartiments, dont celui du haut est partagé aussi en deux parties ; celle de gauche représente deux femmes, l’une les mains jointes comme si elle implorait quelqu’un ; dans celle de droite, on voit un animal de couleur blanche devant une femme qui pourrait bien être Alexandrine achevant de coudre un des deux amants dans une peau d’ours ; le tableau inférieur représente un loup enlevant un enfant dans sa gueule et poursuivi par des hommes armés de bâtons ; la miniature a 0,95 de haut et 0,65 de large. Le manuscrit, relié en maroquin rouge, doré sur tranches, comme la plupart des livres provenant de la bibliothèque du duc de La Vallière, mesure 0, 170 de hauteur sur 0, 185 de largeur. Sur le plat intérieur, on lit les notices qui suivent :

« Le héros du roman de l’Escouffle est un comte normand nommé Richard, qui, n’ayant point d’enfant, fait le voyage d’outre-mer pour en obtenir et, dans sa route, a beaucoup d’aventures. Le poëme porte le titre de l’Escouffle, parce que l’héroïne étant endormie, un épervier vint fondre sur elle et lui enleva un anneau et une aumônière qu’elle porte. Il y a dans le roman un peu de magie, beaucoup d’aventures galantes, et on peut le donner comme roman d’amour. »

« Celui de Guillaume de Palerme contient l’histoire du fils d’un roi de Sicile qui a épousé la fille d’un empereur de Grèce. Cet enfant se nomme Guillaume ; mais, son oncle voulant le faire assassiner pour hériter du royaume, il est sauvé par un loup qui vient l’enlever sous les yeux de ses parens. Après diverses aventures, il arrive à Constantinople ; la jeune princesse Melior devient amoureuse de lui. De là mille aventures qui finissent par un mariage. Ce roman est de la classe du premier. »

Au verso du feuillet de garde, on lit : « Le Roman de l’Escouffle (oiseau de proye, faucon). Le Roman de Guillaume de Palerme. Ms. in-4o écrits sur vélin à deux colones dans le 13e siècle. Je ne conois que cet exemplaire de ces deux Romans. On en donnera un extrait. » Cette dernière phrase, qui est rayée, fait sans doute allusion à la Nouvelle Bibliothèque des Romans, qui contient en effet (t. II, pp. 41-68. Paris, an VI) une analyse classée parmi les Romans de Féerie. Au dessous, d’une autre main, on lit : « Il ne paroît pas que celuy de l’Escouffle ait jamais été imprimé et je le crois même infiniment rare. Mais quant à celuy de Guillaume de Palerme et de la Belle Melior sa mie, il est plus commun. L’abbé Lenglet en cite plusieurs Mss. et une Édition Gothique sans date. V. l’Extrait que donne de ces 2 mss. M. de Barbazan dans ses notices sur d’anciens Mss. C’est de ce même exemplaire dont il parle qu’il a vu autrefois dans la Bib. de M. le duc de La Vallière à qui il a appartenu. » Avec la seconde partie de cette Bibliothèque, il passa aux mains du marquis de Paulmy, qui céda ses livres à M. le comte d’Artois, dont la bibliothèque prit le nom de l’Arsenal à la Révolution.

Dans sa Bibliothèque des Romans, Lenglet Dufresnoy cite en effet plusieurs éditions du roman en prose de Guillaume de Palerme et un seul manuscrit sans y ajouter aucune indication ; quant aux notices de Barbazan, qui n’ont pas été publiées, il nous suffit de savoir qu’il a décrit le manuscrit de La Vallière ; nous chercherons donc ailleurs des renseignements, qui vraisemblablement ont dû lui échapper.

La source la plus ancienne pour nous a été la Bibliothèque prototypographique de Barrois, où, sous la rubrique 𝔏𝔦𝔟𝔯𝔞𝔯𝔦𝔢𝔰 𝔡𝔢 𝔅𝔬𝔲𝔯𝔤𝔬𝔤𝔫𝔢, nous trouvons parmi les livres de 𝔅𝔞𝔩𝔩𝔞𝔡𝔢𝔰 𝔢𝔱 𝔡’𝔞𝔪𝔬𝔲𝔯𝔰, au no 1362 (p. 199) de l’ℑ𝔫𝔳𝔢𝔫𝔱𝔬𝔦𝔯𝔢 𝔡𝔢 𝔩𝔞 𝔩𝔦𝔟𝔯𝔞𝔯𝔦𝔢 𝔮𝔲𝔦 𝔢𝔰𝔱 𝔢𝔫 𝔩𝔞 𝔪𝔞𝔦𝔰𝔬𝔫 à 𝔅𝔯𝔲𝔤𝔢𝔰, dressé en 1467 : « Ung livre en parchemin, couvert de cuir rouge intitulé au dos : ℭ’𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔯𝔬𝔪𝔞𝔫𝔱 𝔡𝔢 𝔊𝔲𝔦𝔩𝔩𝔢 𝔡𝔢 𝔓𝔞𝔩𝔢𝔯𝔪𝔢, historié, escript en rimes, par coulombes, quemenchant, 𝔔𝔲𝔢 𝔰𝔞𝔤𝔢𝔰 𝔣𝔞𝔦𝔱, et le dernier feuillet, 𝔫𝔲𝔩 𝔫𝔢 𝔩’𝔢𝔫 𝔣𝔦𝔰𝔱 𝔫𝔬𝔦𝔷𝔢. » Il faut remarquer que le début appartient au roman de l’Escouffle, qui précède, comme dans le manuscrit de La Vallière, celui de Guillaume, tandis que la seconde citation rapporte le premier vers du dernier feuillet du roman de Guillaume.

Dans l’ℑ𝔫𝔳𝔢𝔫𝔱𝔬𝔦𝔯𝔢 dressé à Bruxelles en 1487, parmi les livres 𝔣𝔬𝔯𝔱 𝔞𝔫𝔠𝔦𝔢𝔫𝔰 𝔢𝔱 𝔠𝔞𝔡𝔲𝔠𝔮𝔲𝔢𝔰…, 𝔪𝔦𝔰 𝔢𝔫 𝔲𝔫 𝔠𝔬𝔣𝔣𝔯𝔢 à 𝔭𝔞𝔯𝔱…, à 𝔩𝔞 𝔠𝔥𝔞𝔭𝔢𝔩𝔩𝔢, se trouve mentionné no 2139 (p. 302) : « Ung autre couvert de cuir noir, à deux cloans de leton, intitulé : 𝔏𝔢 ℜ𝔬𝔪𝔞𝔫 𝔡𝔢 𝔊𝔲𝔦𝔩𝔩𝔢 𝔡𝔢 𝔓𝔞𝔩𝔢𝔯𝔪𝔢, comenchant au second feuillet, 𝔔𝔲𝔦 𝔭𝔞𝔯 𝔰𝔬𝔫 𝔰𝔢𝔫𝔰 𝔢𝔱 𝔭𝔞𝔯 𝔰𝔞𝔳𝔬𝔦𝔯, et finissant au derrenier, 𝔔𝔲𝔦 𝔞 𝔟𝔬𝔫𝔫𝔢 𝔣𝔦𝔫 𝔭𝔲𝔦𝔰𝔰𝔦𝔬𝔫𝔰 𝔳𝔢𝔫𝔦𝔯. » C’est sans doute le même qui, dans l’inventaire des livres de Charles-Quint, fait à Bruxelles au mois de mai 1536[1]), est décrit ainsi : « Autre moien livret en parchemin escript à la main couvert de cuyr noir à deux clouans, intitulé : ℭ’𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 ℜ𝔬𝔪𝔪𝔞𝔫𝔱 𝔡𝔢 𝔊𝔲𝔦𝔩𝔩𝔞𝔲𝔪𝔢 𝔡𝔢 𝔓𝔞𝔩𝔢𝔯𝔪𝔢, commenchant au second feuillet : 𝔭𝔞𝔯 𝔰𝔬𝔫 𝔰𝔢𝔫𝔰 𝔢𝔱 𝔭𝔞𝔯 𝔰𝔞𝔳𝔬𝔦𝔯. » Cette citation se rapporte au premier vers du second feuillet de l’Escouffle, et non à Guillaume de Palerme, et nous montre encore ici les deux romans réunis, d’où l’on peut conclure qu’il existait au xve siècle deux manuscrits contenant le roman de l’Escouffle et celui de Guillaume de Palerme, complétement identiques entre eux et avec celui de l’Arsenal. Ils ne différaient que par la reliure et par l’ornementation que désigne le mot historié appliqué au premier, à moins qu’on n’entende par là la petite miniature placée à la suite de l’Escouffle ; peut-être aussi avec cette dernière explication faut-il admettre, malgré la rareté du fait, que la reliure primitive en cuir rouge du manuscrit de Bruges, en passant à Bruxelles, a été remplacée par une couverture de cuir noir, à deux clouans, ce qui réduirait les deux manuscrits à un seul, identiques, disons-nous, par la disposition de l’écriture et qui serait bien celui que nous publions aujourd’hui. On pourrait cependant admettre que, selon toute probabilité, il en a existé encore deux autres qui ont servi à l’auteur de la traduction anglaise et à celui de la translation en prose.

La version anglaise a été composée vers 1350, par un écrivain nommé William, sur le commandement de sir Humphrey de Bohun, comte de Hereford, sixième du nom de Bohun et troisième fils de Humphrey de Bohun, quatrième comte de Hereford, et d’Élizabeth Plantagenet, septième fille d’Édouard Ier ; par conséquent neveu d’Édouard II et cousin d’Édouard III. Sir Humphrey paraît avoir été confondu par Froissart avec son frère Guillaume de Bohun, comte de Northampton, en faveur de qui il résigna, par raison de santé, son office de connétable d’Angleterre ; il avait succédé dans le titre de comte de Hereford, à l’âge de vingt-quatre ans, à son frère John, mort sans postérité en 1335-36 ; il mourut lui-même le 15 octobre 1361 sans avoir été marié. Comme la langue usuelle à la cour d’Angleterre était le français, ce n’est sans doute pas pour son usage qu’il fit faire cette traduction, mais dans l’intérêt des personnes de la classe moyenne qui ne comprenaient pas la langue de l’original. Elle comprend 5 540 vers, c’est-à-dire à peu près moitié du poëme français ; mais le vers anglais étant de douze syllabes au lieu de huit, la traduction suit presque pas à pas l’original, sauf un petit nombre de passages peu intelligibles sans doute pour le traducteur et que par ce motif il a cru pouvoir abréger.

La version anglaise a été publiée pour la première fois en 1832 pour le Roxburghe Club, d’après le manuscrit unique conservé à la bibliothèque du King’s College à Cambridge, par sir Fr. Madden, du British Museum, connu dans les lettres par des travaux d’une profonde érudition ; elle a été tirée à très-petit nombre. L’éditeur a joint au texte une préface qui traite les points les plus importants de l’original français et de la traduction anglaise ; elle nous a fourni de précieuses indications.

En 1867, M. Walter W. Skeat, de Christ’s College à Cambridge, en a donné une nouvelle édition qui forme le premier volume Extra Series des publications de la Société des anciens textes anglais. Il y a reproduit la préface de sir Fr. Madden en y ajoutant des notes substantielles qui complètent et parfois rectifient les indications de celui-ci, avec un index et un glossaire : le texte est en outre accompagné de manchettes qui donnent un résumé exact du poëme. Cette publication peut être considérée comme une des meilleures de cette importante collection ; elle fait ressortir avec éclat ce que la littérature anglaise, si originale sous certains rapports, a emprunté à celle de la France au moyen âge.

Comme nous l’avons dit plus haut, nous possédons aussi une version en prose du roman de Guillaume, qui a eu plusieurs éditions. Elle porte pour titre : « L’histoire du noble | preux et vaillant chevalier Guil | laume de Palerne et de la belle Melior. | Lequel Guillaume de Palerne fut fils du Roy de Cecille. | Et par fortune et merveilleuse adventure devint | vacher. Et finalement fut Empereur | de Rome sous la conduicte d’un Loupgarou fils au Roy | d’Espaigne. » (Éd. de Costé.) L’auteur ou plutôt le translateur, comme il s’intitule lui-même, paraît être un certain Pierre Durand, bailli de Nogent-le-Rotrou au Perche, cité par Lacroix du Maine dans sa Bibliothèque française (t. II, p. 272, éd. de 1772). Pierre Durand, que nous croyons avoir vécu dans la première moitié du xvie siècle, ne se nomme pas positivement, mais sir Fr. Madden a découvert son nom, qui avait échappé aux recherches de Dibdin, dans un acrostiche de douze vers placé en épilogue : nous supposons même que Pierre Durand a soulevé le voile de l’anonyme plus que sir Fr. Madden ne semble le croire, en se désignant lui-même dans le dernier vers par ces mots :

Doncques ne quiers que en durant durer ;


hypothèse qui nous paraît d’autant plus admissible, que Lacroix du Maine, après avoir mentionné divers ouvrages en vers latins et français composés par Pierre Durand, insiste sur son goût pour les énigmes, dont il donne comme spécimen l’inscription suivante gravée sur sa maison :

De pierre blanche je fuz faicte durand fevrier.


Pour en faire apprécier la finesse, il nous apprend que la première femme de Pierre Durand se nommait Blanche Fevrier ; en sorte que cette inscription paraissait offrir un tout autre sens, inexplicable pour ceux qui cherchaient à le deviner, en énonçant le nom de ceux qui avaient construit cette maison. Malgré les changements survenus dans les mœurs et les usages depuis près de trois siècles, les productions des temps passés répondaient encore si bien aux goûts du public, que l’on vit alors se multiplier les versions en prose de la plus grande partie des anciennes chansons de geste et des romans d’aventures sous la forme de rajeunissements qui les rendaient plus accessibles aux lecteurs. Cest ce que nous apprend Pierre Durand dans son prologue, où il s’exprime ainsi : « … Par aucun mien amy, fut à moi humble translateur et traducteur de la présente histoire presenté l’ancien livre, auquel elle estoit contenue, quasi comme en friche en grand danger d’estre perdue, adnichilée, et enrouillée d’oubly. Et ce considerant le langage qui estoit Romant antique rimoyé en sorte non intelligible ne lisible à plusieurs favorisans à leur requeste corne de chose tres-convenable ay traduict et transferé le langage de cette histoire en langage moderne François pour à chacun qui lire le voudra est re plus intelligible. » Malgré une intention si nettement exprimée, le '' françois moderne de Pierre Durand a tellement vieilli à son tour, qu^il est plus pénible à lire aujourd’hui que le texte ancien ; toutefois, il suffisait aux besoins d’alors ; aussi cette translation a-t-elle eu plusieurs éditions sur le nombre desquelles on n’est pas d’accord. Sir Fr. Madden, le premier éditeur du texte anglais, en compte trois : une de Nicolas Bonfons, in-4o gothique, sans date ; la seconde de Lyon, 1552, de Nicolas Arnoult, et une troisième par la veuve de Louis Costé, vers 1632, et du même lieu, ce qui est une erreur évidente, l’exemplaire de Huet que nous avons sous les yeux portant textuellement : « A Rouen | Chez la Vefve de Louys Costé, rue Escuyere, aux | trois ††† Couronnées. » M. Walter W. Skeat en cite une quatrième, imprimée à Rouen par Louys Costé (vers 1620), dont il se trouverait au British Museum un exemplaire coté 12513 e ; mais peut-être y a-t-il là confusion avec la précédente. Dans tous les cas, il faudrait admettre au moins quatre, sinon cinq éditions ; car, en comparant les deux exemplaires de la soi-disant unique édition de Bonfons qui se trouvent à la Bibliothèque nationale (Y2 215), on voit que les deux titres présentent des différences marquées : l’un d’eux, indépendamment de quelques autres particularités, porte seul au verso une gravure sur bois représentant la Justice et Mars ; elle se trouve encore répétée au dernier feuillet. Le texte offre bien la même disposition et le même caractère dans le corps de la composition, mais la plupart des lettres fleuronnées en tête des chapitres diffèrent complétement comme dessin ou comme ornementation ; en outre, plusieurs bois manquent à l’un des exemplaires, où ils sont remplacés par une autre planche reproduite ainsi plusieurs fois : d’où on peut conclure que Nicolas Bonfons a donné de l’histoire de Guillaume de Palerme une deuxième édition ou tout au moins une réimpression qui offre des différences assez notables avec celle des deux qui sera considérée comme la première. Cette version en prose ne termine pas l’histoire des diverses transformations qu’a subies le roman du xiie siècle : pour être complet, il faut encore citer, malgré son peu de valeur, l’analyse qui a paru dans la Nouvelle Bibliothèque des Romans, t. II, pp. 41-68 (Paris, an VI, in-12), mentionnée plus haut, et enfin celle que M. Littré a publiée avec d’assez nombreux extraits dans l’Histoire littéraire de la France, t. XXII, p. 829.

Telles sont les phases par lesquelles a passé le poëme que nous publions dans sa rédaction primitive ; malgré la longueur de ces observations, qui cependant effleurent à peine les questions littéraires qui se rattachent à ce sujet, il nous reste à dire quelques mots sur la manière dont le texte a été établi. À défaut d’autres manuscrits dont les variantes auraient servi à corriger les erreurs de copiste ou à compléter le sens qui présente, dans divers passages, des lacunes pour lesquelles la traduction anglaise et la version en prose n’offraient pas d’indications suffisantes, nous avons essayé d’y suppléer par des conjectures. Dans la conviction que les poëtes du temps observaient rigoureusement les règles de la mesure et de la rime, c’est sur ces deux points que nous avons porté notre attention ; mais, en cherchant à donner un texte aussi correct que possible, nous avons placé en note la leçon du manuscrit afin de ne pas induire le lecteur en erreur ; nous avons signalé par des lignes ponctuées les lacunes qui n’ont pu être complétées.

Le roman de Guillaume nous offre la bonne langue française que l’on parlait et que l’on écrivait dans les provinces du Nord-Est, vers la fin du xiie siècle ou au commencement du xiiie. Les formes d’un dialecte particulier y sont rares et peu accusées, aussi le texte est généralement clair et ne présente pas de difficultés. Nous nous étions cependant proposé d’y joindre un glossaire : des circonstances pénibles ont arrêté l’exécution de ce projet ; néanmoins, il peut se présenter plus tard une occasion qui permette de le réaliser. Et maintenant nous croyons ne pouvoir mieux terminer notre tâche qu’en adressant des remercîments tout particuliers à M. Gaston Paris, commissaire de la publication, en raison du soin scrupuleux qu’il a mis à revoir les épreuves, et surtout du concours obligeant qu’il nous a prêté pour établir un texte qui doit la plus grande partie de ses améliorations aux ingénieuses et savantes restitutions de cet éminent philologue. C’est pour nous un devoir et un

plaisir de lui rendre publiquement cet hommage.
GUILLAUME
DE PALERNE
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Lor garnement furent ouvré ; Tant furent de grant nobleté, Ne le saroit nus hom retraire, 3440 Et por ce m’en voel a tant taire.

Monté sont tuit sor lor chevax

Et issu fors de lor ostax

Ou il atendcnt la nouvele

C’au moustier viegne la pucele. 3445 A Saint Piere, a la maistre iglise

Estoit por faire le servise

Li apostoiles revestus.

Aine tex pules ne fu veus

Que avec lui ot amenés : 3450 Tant i a moines et abés,

Kardounax, vesques et prelas

Et arcevesques et liegas,

Tous revestus portant les croces,

Qui venu erent por les noces, 3455 Que tant n’en vit nus hom ensamble.

Toute la vile en croUe et tramble

Del son des cloches et del bruit (c)

Que par la vile mainent tuit.

La doit li Griex sa feme prendre ; 3460 Mais longhement la puet atendre,

Car ne quit que jamès le voie

Por qu’il en ait soûlas ne joie ;

Ains en fera cil ses soûlas

Qui or le tient entre ses bras.

3465 En son plus maistre mandement

Est l’emperere avec sa gent,

Son cors si richement vestu

D’uns dras qui sont de tel vertu

Que ja nul jor n’enviesiront 3470 Ne por vestir n’empierront.

3446 seruice — 3453 passent les croces Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/134 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/135 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/136 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/137 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/138 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/139 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/140 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/141 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/142 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/143 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/144 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/145 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/146 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/147 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/148 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/149 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/150 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/151 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/152 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/153 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/154 Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/155 Page:Anonyme - 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  1. Bulletin de la commission royale d’histoire de Belgique, t. XII, p. 199.