Guide du skieur/Appendice II

Commandant Bernard
(p. 117-119).

APPENDICE II


Systèmes d’attache Müller, Austria, Bilgeri.

Ce Guide était à l’impression, lorsqu’a paru le savant ouvrage d’Hœk et Richardson sur le Ski. Celui-ci donne la description de trois systèmes d’attache nouveaux, Müller, Austria et Bilgeri, étroitement apparentés (surtout le Bilgeri) à la fixation Lilienfeld, c’est-à-dire à ressorts vers l’avant et à pivotement sur la pointe du pied. Il nous suffira de dire que ces fixations ont sensiblement les mêmes avantages et les mêmes inconvénients que le Lilienfeld, d’une part, facilité de direction, et, d’autre part, lourdeur (un peu moindre pourtant) et flexion du pied irrationnelle. (Voir les figures 46, 47 et 48.)

Fabrication norwégienne.

Le lieutenant Gellinet a critiqué, dans le numéro de la Montagne, du 20 juin 1909, le séchage au four et à la forme, qui, dit-il, s’il est rapide, a l’inconvénient de rendre les skis cassants. Il recommande en conséquence de faire sécher (comme nous l’avons conseillé page 109, quand on a le temps) les planchettes de 2,40 × 0,41 × 0,035, à l’air « en magasin, ou dans une chambre chauffée,


Fig. 46. — Fixation Müller.


mais toujours avec courant d’air ».

Pour faciliter la courbure, le lieutenant prescrit d’imiter encore les fabricants

Fig. 47. — Fixation Austria.


norwégiens, c’est-à-dire de « tremper les planchettes, pendant 10 minutes dans l’eau bouillante ». Cette immersion permet « de courber les skis à la main sur un gabarit ».

Ensuite « vérifier la courbure, laisser sécher à l’air pendant 15 jours, donner à la main la forme définitive » et achever le ski.

Le gabarit employé par la maison Th. Hansen est un simple chevalet.

La forme-gabarit vaudra, pensons nous, toujours mieux pour la fabrication familiale que le chevalet sur lequel un paysan ou un ouvrier d’occasion,


Fig. 48. — Fixation Bilgeri.


n’ayant ni le tour de main ni la grande habitude d’un ouvrier spécialisé, a de grandes chances d’obtenir des skis avec gauchissement.


FIN