Grief des dames
GRIEF DES DAMES
Bienheureux es-tu, lecteur[1], si tu n’es point de ce sexe, qu’on interdict de tous les biens, l’interdisant de la liberté : 298 ouy qu’on interdict encore à peu pres, de toutes les vertus, luy soustrayant le pouvoir, en la moderation duquel la pluspart 299, d’elles se forment ; afin de luy constituer pour seule felicité, pour vertus souveraines et seules, 300 ignorer, faire le sot et servir. Bienheureux derechef, qui peux estre sage sans crime : ta qualité d’homme te concedant, autant qu’on les defend aux femmes 301, toute action, tout jugement, et toute parole juste, et le credit d’en estre creu, ou pour le moins escouté. Mais afin de taire pour ce coup les autres griefs de ce sexe ; de quelle 302 insolente façon est-il ordinairement traicté, je vous prie aux conferances, autant qu’il s’y mesle ? Et suis si peu, ou pour mieux dire si fort glorieuse, que je ne crains pas d’advoüer, que je le sçay de ma propre expérience. 303 Eussent les Dames ces puissans argumens de Carneades, il n’y a si chetif, qui ne les rembarre avec approbation de la pluspart des assistans, quand avec 304 un sousris seulement, ou quelque petit branslement de teste, son éloquence muette aura dit : C’est une femme qui parle. Tel rebutte pour aygreur espineuse, ou du moins pour opiniastreté, 305 toute résistance d’elles contre son jugement, pour discrette qu’elle se montre : ou d’autant qu’il ne croid pas qu’elles puissent heurter sa precieuse teste par autre ressort que celuy de l’aygreur et de l’opiniastreté : ou parce que se sentant au secret du cœur, mal ayguisé pour le combat, il faut qu’il trame querelle d’Allemand, 306 afin d’esquiver. Et n’est pas l’invention trop sotte, d’acrocher sur les fins de non recevoir la rencontre de quelques cervelles qui peut-estre luy feroient peine à debeller. Un autre s’arrestant par foiblesse à my chemin, soubs couleur de ne vouloir pas importuner 307 personne de notre robe, sera dit victorieux et courtois ensemble. Un autre, derechef, bien qu’il estimast une femme capable de soustenir une dispute, ne croira pas que sa bien-seance luy permette de présenter un duel legitime à cét esprit ; 308 d’autant qu’il la loge en la bonne opinion du vulgaire, lequel méprise le sexe en ce poinct-là, comme je disois. Pourrions-nous estendre ces vers d’Horace, jusques au reproche de ceste espece de desir et de crainte, d’une indeuë approbation ou reprobation populaire ?
- Nul n’a chery ny redouté,
- Le faux honneur, ou le faux blasme ;
- S’il n’a couvé luy-mesme en l’ame,
- Le mensonge et la faulseté.
Suffisance esclave et chetive, qui ne peut et ne veut estre que ce qu’il plaist, ny agir que selon qu’il plaist, à une foule de sots et de foux, car ainsi faut-il baptiser le commun du monde : et plus chetive et catherreuse équité, 309 qui ne faict raison à autruy que selon ses propres interests. 310 C’est bien loin 311 de mener par le nez un vulgaire, que de faire vanité qu’il nous mene par le nez nous mesmes. Suivons. 312 Cetuy-là disant trente sottises, emportera neantmoins le prix, par sa barbe, ou par l’orgueil 313 d’une présomptive capacité, que la compagnie et luy-mesme mesurent selon ses commoditez et sa vogue : sans considérer, que bien souvent elles luy naissent d’estre plus bouffon ou 314 flatteur que ses compagnons, 315 ou de quelque vilaine submission, ou autre vice : ou de la bonne grace et faveur de telle personne, qui n’accorderoit pas une place en son cœur, ny en sa familiarité, 316 à de plus habiles que luy. 317 Cestuy-cy sera frappé, qui n’a pas l’entendement 318 d’appercevoir le coup rué d’une main féminine. Et tel autre 319 l’apperçoit, qui pour l’éluder tourne le discours en risée, ou bien en escopetterie de caquet perpétuel, ou le destord et divertit ailleurs, et se met à vomir pedentesquement force belles choses qu’on ne luy demande pas : ou par sotte ostentation l’intrique et confond de bastelages logiques, croyant offusquer son antagoniste par les seuls esclairs 320 de sa suffisance, de quelque biais ou lustre qu’il les estale. Telles gens sçavent, 321 d’autre part, combien il est aisé de faire profit de l’oreile 322 des spectateurs : lesquels pour se trouver tres-rarement capables de juger de l’ordre et de la 323 conduicte d’une dispute et conferance, et de la force 324 des conferans, et tres-rarement capables aussi, de ne s’esblouïr pas à l’esclat de ceste vaine science 325 que ceux-cy crachent, comme s’il estoit question de rendre comte de 326 leurs leçons ; ne peuvent descouvrir quand ces galanteries-là sont fuitte ou victoire. Ainsi pour emporter le prix, il suffit à ces messieurs 327 de fuir les coups, et peuvent moissonner autant de gloire qu’ils veulent espargner de labeur. Ces trois mots soient dits sur la conferance, pour la part spéciale et particuliere des Dames : car de l’art de conferer, en general, et de ses perfections et deffaux, les Essais en traictent jusques au faiste de l’excellence. 328 Adjoustons à ce discours, que non seulement le vulgaire des Lettrez bronche à ce pas, contre le sexe feminin, mais que parmy ceux mesmes vivans et morts, qui ont acquis quelque nom aux Lettres en nostre siecle, 329 voire par fois soubs des robes serieuses, 330 j’en ay cogneu qui mesprisoient absolument les Œuvres des femmes, sans se daigner amuser à les lire pour sçavoir de quelle estoffe elles sont : 331 et sans se vouloir premièrement informer, s’ils en pourroient faire eux-mesmes qui meritassent que toute sorte de femmes les leussent. 332 Traict en verité fort commode selon le goust populaire à relever l’éclat de leur suffisance : puisque pour mettre un homme en estime aupres du commun, ceste beste a plusieurs testes, sur tout en la Cour ; il suffit que cêt homme méprise cetuy-cy et cetuy-là, et qu’il jure estre quant à luy, le prime del monde: à l’exemple de ceste pauvre folle, qui croyoit se rendre un exemplaire de beauté, pour s’en aller criant par nos ruës de Paris, les mains sur les costez : Venez voir que je suis belle. Mais je souhaitterois en charité, que ces gens eussent adjousté seulement un autre traict de souplesse à 333 cestuy-là. C’est de nous faire voir que 334 leur mesme suffisance surpassast teste pour teste celle de ce sexe par tout : ou bien au pis aller, égallast 335 celle de leurs voisins : 336 ouy mesmes voisins au dessoubs du haut estage. Cela s’appelle, que nous ne leussions pas aux 337 ouvrages de ceux de leur troupe, qui osent escrire, des traductions infames s’ils se meslent d’exprimer un bon Autheur, des conceptions foibles et basses, s’ils entreprennent de discourir : 338 ouvrages desquels le seul assaisonnement est un leger fard de langage, sur des matieres desrobées : glaire d’œufs battuë. A propos de quoy je tombay l’autre jour sur une Epistre liminaire de certain personnage, du nombre de ceux-là qui font piaffe de ne s’amuser jamais à lire un Escrit de femme : mon Dieu que de diadesmes, que de gloire, que d’Orient, que de splendeur, que de Palestine, recherchez cent lieuës par delà le 339 Jourdain ! mon Dieu que de pieds de mouche, passans pour autant de phenix en l’opinion de leur maistre ! et combien sont loin des bons ornemens, ceux-là qui les recherchent dans l’enfleure ou pompe des mots, 340 notamment en prose ? Ceux à qui nature donne un corps gresle, ce dit un homme de haut merite, le grossissent d’ambourreure : et ceux de qui l’imagination conçoit une matiere exile ou seiche, l’enflent de 341 paroles. Quelle honte encore, que la France voye d’un œil si trouble, et d’un jugement si louche, le mérite des Escrivains, qu’elle ayt donné réputation d’escrire excellemment à un Autheur, qui comme le pere de ceste Epistre n’eut jamais qualité recommandable, reservé celle de ce fard, assisté de quelque science 342 scolastique ? Je le veux tant moins nommer, de ce qu’il est mort. Finalement, pour retourner à souhaitter du bien à mon prochain : je desirerois aussi qu’aucuns de ceste volée de sçavans ou Escrivains, mespriseurs de ce 343 chetif sexe mal-mené, cessassent d’employer les Imprimeurs : pour nous laisser à tout le moins en doubte, s’ils sçavent composer un Livre ou non : car ils nous 344 levent ce doubte, édifians les leurs par le labeur d’autruy, je dis 345 en detail et en gros : de peur que cet honneste homme, que les Essais raillent de mesme vice en la saison de leur Autheur, ne demeurast sans compagnie. Si je daignois prendre la peine de proteger les Dames, 346 j’aurois bien tost recouvré mes seconds en Socrates, Platon, Plutarque, Seneque, Anthistenes, ou encores, Sainct Basile, Sainct Hierosme, et tels esprits, ausquels ces docteurs donnent si librement le dementy et le soufflet, quand ils font difference, sur tout difference universelle, aux merites et facultez des deux sexes. 347 Mais outre qu’ils sont asses 348 punis de monstrer leur bestise 349 inconsiderée, condamnans le particulier par le general : (accordé qu’en general 350 la suffisance des femmes fust inferieure) leur bestise aussi par l’audace de mespriser le jugement de si grands personnages que ceux-là, sans parler des modernes, et le decret éternel de Dieu mesme, qui ne faict qu’une seule creation des deux sexes, et de plus, honnore les femmes en son Histoire saincte de tous les dons et 351 faveurs qu’il départ aux hommes, ainsi que j’ay representé plus amplement en l’Egalité d’eux et d’elles ; 352 ils souffriront, s’il leur plaist, 353 qu’on leur die, que nous ne sçavons pas s’ils sont capables de deffaire les femmes par la souveraine loy de leur bon plaisir, qui les condamne 354 à l’insuffisance, ou s’il y a de la gloire pour eux en leurs efforts de les effacer par le mespris : 355 mais nous cognoissons 356 plusieurs femmes, qui ne feroient jamais gloire de si peu de chose, que de les effacer eux-mesmes : 357 je ne dis pas effacer à si bon marché que par l’injure du mespris, dont ils font si plaisamment leur foudre, ouy bien par merites. Davantage, ils sçauront que la mesme finesse qu’ils cherchent à dédaigner ce sexe sans l’ouyr et sans lire ses Escrits, il la cherche à leur rendre le change, parce qu’il les a ouys et 358 leu les leurs. Ils pourront retenir au surplus un dangereux mot de tres-bonne maison ; qu’il n’appartient qu’aux plus malhabiles de vivre contents de leur suffisance, regardans celle d’autruy par dessus l’espaule : et que l’ignorance est mere de 359 presomption.
VARIANTES ET ADDITIONS DES ADVIS
OU PRESENS
DE MADEMOISELLE DE GOURNAY
298. adjoustons, qu’on interdict encore à peu pres, de toutes les vertus, luy soustrayant les Charges, les Offices et fonctions publiques : en un mot, A luy retranchans le pouvoir** – le privant de la liberté : ouy-mesmes, qu’on interdict encore à peu pres etc.*** – A. retranchant*** + 299. des vertus** + 300. l’ignorance, la servitude et la faculté de faire le sot.** — et la faculté de faire le sot si ce jeu luy plaist.*** + 301. toute action de haute volée, tout jugement, et toute parole de speculation exquise, et le crédit de les faire approuver.** — toute action de haut dessein, tout jugement sublime, et toute parole de speculation exquise.*** + 302. injuste*** + 303. Eussent les Dames les raisons et les meditations de Carneades,*** + 304. souris** + 305. toute sorte de resistance qu’elles peussent faire contre les arrests de son jugement,** + 306. afin de fuïr les coups.** + 307. une*** + 308. pource qu’il** + 309. qui ne faict honneur ny justice au mérite d’autruy** + 310. Dans l’édition*** tout ce qu’il y a entre « en ce poinct-là » et « c’est bien loin » est supprimé y compris les vers : nul n’a chery etc. + 311. apres tout** + 312. Cetuy-cy** + 313. d’une capacité prétenduë** + 314. plus*** + 315. ou de quelque lasche submission*** + 316. à de plus habiles gens que luy** + 317. Cestuy-là** + 318. de discerner*** + 319. le discerne et le sent*** + 320. de sa doctrine** + 321. en cela** + 322. du spectateur qui ne peut decouvrir si ces galanteries-là sont fuytte ou victoire ; pour se trouver tres-rarement capable…*** + 323. conduitte d’une dispute ou conferance** – conduitte d’une conferance*** + 324. de ceux qui l’agittent*** + 325. qu’une vanité preésomptueuse crache, comme s’il…*** + 326. ses*** + 327. d’esquiver le combat,** + 328. Remarquons en ce discours** + 329. je dis** + 330. on en a cogneu** + 331. ny recevoir advis ou conseil qu’ils y peussent rencontrer : et sans se vouloir*** + 332. Cela me fait soubçonner, qu’en lisant les Escrits des hommes mesmes, ils voyent plus clair en l’anatomie de leur barbe, qu’en celle de leurs raisons : Ces traits de mespris de tels docteurs en moustaches, sont en verité fort commodes selon le goust populaire à relever le lustre de leur Sapience.*** + 333. cetuy-là** + 334. la valeur de leur esprit surpassast** + 335. celle-là de** + 336. je dy mesmes*** + 337. registres** + 338. des contradictions frequentes, des cheutes sans nombre, un jugement aveugle au choix et en la suite des choses : Ouvrages desquels le seul** + 339. le mont Liban !** + 340. particulierement** + 341. parolles** – 342. scholastique** – 343. pauvre** + 344. apprennent qu’ils ne peuvent édifians** + 345. je dis les édiffians en detail et par fois en gros, de peur** + 346. contr’eux,*** + 347. Mais ils sont** + 348. vaincus et punis** + 349. leur bestise, condamnans*** + 350. le talent des femmes fust inferieur) de la montrer aussi par l’audace** + 351. de toutes les** + 352. Outre tout cela, certes, ils souffriront** – certes, ceux de cette estoffe souffriront*** + 353. qu’on les advertisse : que** + 354. et les confine*** + 355. dont ils font si plaisamment leur foudre : mais nous*** + 356. quelques** + 357. ny par là, ny par comparaison. Davantage, ils sçauront*** + 358. a leu ceux qui sont partis de leur main.** – qu’il a leu, etc.*** + 359. de la presomption***.
- ↑ Le Grief des dames n’a paru qu’en 1626 dans l’Ombre de la damoiselle de Gournay. Il faut, par conséquent, le placer après l’Égalité qui est de 1622 et qui se trouve citée dans le Grief. On peut cependant supposer que Marie de Gournay avait depuis longtemps l’idée d’un petit écrit où elle donnerait libre cours à ses plaintes contre les hommes puisqu’on trouve dans la grande préface des Essais de 1595, celle-là même qu’elle devait annuler plus tard, pour la remplacer par un avis très court, comme un premier jet de ce traité. Cette ébauche reprise plus tard par l’auteur et un peu modifiée devait lui fournir l’apostrophe passionnée par où débute le Grief des dames. Après une sortie violente contre les critiques des Essais de Montaigne, Marie de Gournay déclare qu’elle ne reconnaît le droit de se mêler de juger ce livre qu’à ceux auxquels la méditation, la lecture et une parfaite indépendance d’esprit ont permis de comprendre la pensée de l’auteur. Elle n’admettra qu’à ce prix qu’on « corrige » la haute idée qu’elle a de cet ouvrage. Et prenant un chemin de traverse la fille d’alliance de Montaigne s’écrie : « Bien heureux es tu, Lecteur, si tu n’ez pas d’un sexe, qu’on ait interdit de tous les biens, l’interdisant de la liberté, et encores interdit de toutes les vertus, luy soubstrayant le pouvoir, en la modération de l’usage duquel elles se forment : affin de luy constituer pour vertu seulle et beatitude, ignorer et souffrir. Bien heureux, qui peuz estre sage sans crime, le sexe te concedant toute action, et parolle juste, et le credit d’en estre creu, ou pour le moins escouté. De moy, veux-je mettre mes gens à cet examen, ou il y a des cordes que les doigts féminins ne doibvent, dit-on, toucher : ou bien, eussé-je les argumens de Carneades, il n’y a si chetif qui ne me r’embarre avec solenne approbation de la compagnie assistante, par un soubsris, un hochet, ou quelque plaisanterie quand il aura dit, c’est une femme qui parle. Tel se taisant par mespris ravira le monde en admiration de sa gravité, qu’il raviroit d’autre sorte à l’adventure, si vous l’obligiez de mettre un peu par escript, ce qu’il eust voulu respondre aux propositions, et repliques de ceste femelle, s’elle eust esté masle. Un autre arresté de sa foiblesse à my-chemin, souz couleur de ne vouloir pas importuner son adversaire, sera dit victorieux, et courtois ensemble. Cetuy-là disant trente sottises, emportera le prix encore par sa barbe. Cestuy-cy sera frappé qui n’a pas l’entendement de le sentir d’une main de femme : et tel autre le sent, qui tourne le discours en risee, ou bien en escopeterie de caquet perpetuel, sans donner place aux responces : ou il le tourne ailleurs, et se met à vomir plaisamment force belles choses qu’on ne luy demande pas. Luy qui sçait combien il est aysé de faire son prouffit des oreilles de l’assistance, qui pour se trouver tres-rarement capable de juger de l’ordre et conduitte de la dispute, et de la force des combattans, ou de ne s’esblouyr pas à l’esclat de ceste vaine science qu’il crache (comme s’il estoit question de rendre compte de sa leçon, et non pas de respondre) ne peult s’appercevoir quand ces gallanteries là sont fuitte ou victoire. Cet autre en fin, bravant une femme fera cuider à sa grand’mere, que s’il n’estoit pitoyable, Hercules ne vivroit pas. Heureux à qui pour emporter le prix il ne faille que fuir les coups ; et qui puisse acquerir autant de gloire qu’il veult espargner de labeur. Bravant dis-je une femme offusquée et atterrée en outre, d’une profonde tardiveté d’entendement et d’invention, d’une memoire si tendre, que trois raisons d’un adversaire qu’elle voudroit retenir en disputant, l’accablent, de la simplicité de sa condition, et sur tout d’un visage le plus ridiculement mol du monde. Je veux un mal si horrible à cette imperfection qui me blesse tant, qu’il faut que je l’injurie en public. Je pardonne à ceux qui s’en mocquent : se sont-ils obligez d’estre aussi habiles qu’Aristippus, ou Xenophon, pour aller discerner souz un visage qui rougit, autre chose qu’un esprit sot, ou vaincu ? Et si leur pardonne encore de penser, que telles confessions, que cecy, partent de folie : il est bien vray qu’elles sont esgalement communes aux fols, et aux sages : mais aux sages de tel degré que je ne puis aller jusques-là. »