Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/mitigé, ée part. passé

Administration du grand dictionnaire universel (11, part. 1p. 346).

MITIGÉ, ÉE (mi-ti-jé) part, passé du v. Mitiger. Adouci, tempéré : L’impatience est une colère mitigée. (Théry.) Je ne puis me persuader qu’en portant si légèrement à ses lèvres la coupe du romantisme mitigék par son goût naturel, Casimir Delavigne se soit empoisonné. (H. Rigault.) Il Dont le caractère, les qualités, les opinions sont tempérées, adoucies, affaiblies :

Cynique mitigé, je jouis de In vie.

Begnabd.

— Relâché : Morale mitigée. Il y eut de tout temps une religion mitigée à l’usage des grands. (LemoiHey.)

— Hist. relig. Luthériens mitigés, Luthériens dont les doctrines se rapprochent du catholicisme. Il Ordres mitigés, Ordres religieux dont la règle jugée trop austère a été adoucie.

— s. m. Hist. Juste-milieu, modéré du temps de la Fronde ; Les mitigés étaient eu horreur aux deux partis.