Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/atropine s. f. (supplément 2)
* ATROPINE s. f. (a-tro-pi-ne — rad. atrope). — Chim. Alcaloïde extrait de l’atropa belladona.
— Encycl. M. Ladenburg, il y a quelques années, en a réalisé la synthèse partielle en soudant l’acide tropique et la tropine avec élimination d’une molécule d’eau.
C8H15AzO | + | C9H10O8 | = | C17H23AzO3 | + | H20 |
Tropine.
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Acide tropique
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Atropine.
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On prépare du tropate de tropine, que l’on peut obtenir pur par cristallisation, et on le traite au bain-marie par l’acide chlorhydrique. Il se sépare, au bout d’un certain temps, une huile ; on neutralise par le carbonate de potasse. L’huile qui constitue l’atropine se concrète en fines aiguilles se dissolvant dans l’alcool et fondant à 115°. L’hyoscyamine est isomérique avec l’atropine ; elle cristallise, comme cette dernière, en aiguilles plus petites ce moins bien formées ; elle fond à 108°,5. Les produits de dédoublement de ces deux bases sont identiques. On a réussi à reconstituer l’atropine en partant de ces produits. On a préparé un produit de déshydratation de l’atropine en versant cette base dans de l’acide nitrique fumant chauifé à 50°. On obtient ainsi l’apoatropine en cristaux prismatiques incolores et inodores, fusibles à 60-62°, peu solubles dans l’eau, assez solubles dans la benzine, solubles dans l’alcool et le chloroforme. L’apoatropine ne dilate pas la pupille, comme l’atropine ; elle ne produit à l’œil qu’une légère inflammation.
Ces deux bases correspondraient aux formules de constitution suivantes :