Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/atrocité s. f.

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 3p. 878).

ATROCITÉ s. f. (a-tro-si-té — rad. atroce). Caractère de ce qui est atroce, odieux, cruel : /.’atrocité d’un crime, d’un forfait, /.’atrocité d’un tyran. Au moyen âge, quelle atrocité dans les tourments !

Noua ignorons’encore à quelle atrocité Un vainqueur insolent porte sa cruauté.

Voltaire.

— Parext. Action atroce, cruelle, horrible : Commettre une atrocité, des atrocités. Sa vengeance n’est qu’une froide atrocité. Quelle politique, quel intérêt d’Etal, de seconder tes atrocités d’un scélérat ! (Volt.) Le despote nesait commander que par des supplices et des

ander que par des s

;. (Virey.) Malgré te…

ni souillé sa jeunesse, Catilii

la plupart des hommes d’État de Borne.

— Par exagérât. Imputation très-déshonorante : Les méchants accumulent sur moi les plus absurdes calomnies, et ne disputent que sur le choix des atrocités. (Beaumarch.) Ce ne sont pas tant les atrocités que mes ennemis répandent sur mon compte qui me font peine, que la foi que mon peuptey ajoute. (Louis XVI.) Il Spectacle hideux, repoussant : Mademoiselle Clairon avait demandé dans Tancrèdejm éclwfaud, dont elle prétendait faire pour elle un théâtre d’honneur. Cela n’est bon qu’à la Grève ou sur tes théâtres de Londres, t « i dit Voltaire ; la potence et des valets de bourreau ne doivent pas déshonorer la scène de Paris. Imitons les Anglais dans leur marine, dans leur commerce, dans leur philosophie, mais jamais dans les atrocités dégoûtantes dont leur théâtre est rempli. (Mémoires sur Lftkain.)