Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/ampondre s. m.

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 1p. 302).
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AMPONDRE s. m. (an-pon-dre-d’un nom malgache)". Bot. Gaîno des feuilles et des spathes florales de certains palmiers d’Afrique: Les naturels se servent des ampondres en.guise de tuiles pour couvrir leurs cases. Les Malgaches se servent des ampondres comme de vases pour conserver leurs eaux pluviales.

Encycl. C’est surtoutdans l’île de Madagascar que se trouve l’ampondre. Les voj-ageurs racontent que ces sortes de gaines, dures et même ligneuses, en forme de cuvette, glabres, polies, munies de spinules, ou couvertes d’une sorte de bourre, tombent des arbres sur le sol des forêts comme pour recevoir les eaux pluviales, qui s’y conservent pures. Un ampondre peut contenir deux bouteilles de cette eau précieuse; on en trouve qui en contiennent jusqu’à six. On peut faire chauffer cette eau dans l’ampondre même, au moyen de cailloux rougis. Les voyageurs ont souvent employé ce procédé : à défaut de poterie de terre, ils faisaient cuire leur riz et bouillir le café dans cette vaisselle végétale, qu’ils parvenaient à façonner en assiettes et en petites tasses, auxquelles ils imprimaient une forme durable en les faisant sécher sur la braise, après les avoir travaillées. Mais là ne s’arrête pas l’utilité de ce curieux produit : les naturels en font de la tuile dont ils couvrent leurs cases, et s’en servent aussi pour obtenir du sel, par l’évaporation de l’eau de mer dont on les remplit.