Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/amphore s. f.

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 1p. 301).

AMPHORE s. f. (an-fo-re — lat. amphora, même sens ; dérivé du gr. amphi, des deux côtés, et pherô, je porte). Antiq. Vase de poterie à deux anses et, le plus souvent, de grandes dimensions, dont les Grecs et les Romains se servaient pour conserver l’eau, le vin, l’huile, les olives, et autres substances de même genre.

— Par ext., S’applique à tout vase pouvant contenir un liquide ; il est alors syn. de bouteille, cruche, broc, mots qu’il sert à ennoblir. Mais quelle est ma folie ! est-ce qu’il faut briser l’amphore quand on n’est plus ivre ? (A. Houss.) Elle rentrait portant son amphore de grès sur sa tête. (G. Sand.)

C’est maintenant, amis, qu’il faut vider l’amphore.
Ponsard
Un pur nectar de l’amphore a coulé.
Millevoye.

— Métrol. Chez les Romains, Unité des mesures de capacité. Cette mesure se divisait en 2 urnes, 3 boisseaux (modius), 6 demi-boisseaux (semimodius), 8 conges, 40 setiers (sextarius), 96 hémines, 192 quarts de setier (quartarius), 384 acétabules, 576 cyathes et 2,304 ligules. Suivant Letronne, elle correspondait à 26 litres 4 décilitres.

— Astron. Ancien nom du Verseau, signe du zodiaque.

— Bot. Valve inférieure de certains fruits qui se fendent en travers à l’époque de la maturité.