Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/algébriste s. m.

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 1p. 197).

ALGÉBRISTE s. m. (al-jé-bri-ste — rad. algèbre). Celui qui sait l’algèbre, qui fait des opérations d’algèbre : C’est un bon algébriste. (Acad.) La résolution des équations du troisième et du quatrième degré, le dénoûment des fameux cas irréductibles furent la grande affaire des algébristes du XVIe siècle (Liouville.) Il se passera probablement quelques siècles avant que la Grèce produise des algébristes ou des érudits. (E. About.) Il est nécessaire aujourd’hui d’être algébriste et géomètre pour devenir astronome, ingénieur ou navigateur. (Cabanis.) Commençons par désobstruer le chemin ; le moyen pour cela est de procéder à la façon des algébristes, par élimination. (Proudh.) À une représentation d’Athalie, un algébriste étonné des applaudissements frénétiques du parterre, s’écriait : « Qu’est-ce que cela prouve ? »

… Comme un algébriste, au calcul attaché,
Tenant sous son regard l’histoire toute nue,
De chaque événement dégage l’inconnue…
Soumet.
|| Peut s’empl. au fém. : Mademoiselle Sophie Germain était une excellente algébriste. (Raym.)