Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/ROBERT II, comte d’Artois, dit le Bon et le Noble, fils posthume du précédent

Administration du grand dictionnaire universel (13, part. 4p. 1250-1251).

ROBERT II, comte d’Artois, dit le Bon et le Noble, fils posthume du précédent, né en 1250, mort en 1302. Il suivit saint Louis dans sa deuxième croisade (1270) et vengea la mort de son père par les plus brillants faits d’armes. Après avoir battu les rebelles de Novare (1276), Robert II partit pour Naples peu après les Vêpres siciliennes et amena des secours à son oncle, le roi Charles II. Lorsque celui-ci fut fait prisonnier, Robert reçut le titre de régent (1284) et gouverna sagement le royaume jusqu’en 1289. Brillant homme de guerre, il battit les Aragonais au combat naval d’Agosta, les Anglais près de Bayonne (1296) et les Flamands près de Tivenes (1297). Dans cette dernière affaire, où son fils fut mortellement blessé, Robert fit de nombreux prisonniers, parmi lesquels se trouvait le général en chef de l’armée ennemie. En 1302, il rencontra de nouveau les Flamands à Courtrai. Plein de mépris pour cette armée de patriotes plébéiens, il ne fit rien pour se rendre compte de la position des ennemis. Il fondit sur eux avec sa témérité habituelle, alla se précipiter avec sa cavalerie dans un large fossé couvert de feuillage et y trouva la mort avec l’élite de l’armée française. Robert II avait eu un fils, Philippe, mort avant lui, et une fille, Mahaut, qui épousa le duc de Bourgogne Othon, et à qui il laissa son comté.