RICHARD L’ANGLAIS, alchimiste anglais, qui vivait au commencement du XIVe siècle. Ce personnage ne nous est connu que par un ouvrage qu’il a laissé et qui est intitulé : Correctorium, avec cette mention : Libellus utilissimus πιρί ζημειας cui titulum fecit correctorium (Strasbourg, 1596, in-8o). Il a été inséré dans le recueil de Gratarole, Veræ alchimiæ scriptor (Bâle, 1561), dans le Theatrum chymicum, etc. Selon Lenglet-Dufresnoy, Richard l’Anglais passait pour un des meilleurs alchimistes de son temps. Comme tous les alchimistes, il admet le soufre et le mercure comme éléments des métaux ; mais il en donne une curieuse explication fondée sur l’apparence des phénomènes chimiques. Il remarque, en effet, que « les métaux, tels que le plomb et l’étain, ont, quand ils sont à l’état de fusion, l’aspect du mercure ordinaire, et qu’en les combinant avec le soufre, on obtient toutes les colorations possibles. » Fidèle à l’esprit de son époque, il invoque le témoignage des philosophes anciens comme une autorité souveraine. »