Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Philippe et Georgette, opéra-comique en un acte, paroles de Monvel, musique de Dalayrac

Administration du grand dictionnaire universel (12, part. 3p. 815).

Philippe et Georgette, opéra-comique en un acte, paroles de Monvel, musique de Dalayrac, représenté à la Comédie-Italienne le 28 décembre 1791. Le livret est amusant. Il s’agit d’un pauvre soldat suisse qui a eu la fantaisie de passer la frontière en temps de guerre pour voir une jeune fille qu’il aime, et qui est poursuivi de maison en maison, traqué et sur le point d’être fusillé. La jeune Française cache son amant pendant plusieurs jours dans un cabinet noir, sous une table, dans une caisse, où elle peut ; finalement, après les embarras les plus émouvants et les complications les moins rassurantes, la grâce du malheureux Suisse est accordée et les parents de la jeune fille souscrivent à leur union. La naïveté de la mélodie, la simplicité de la musique de Dalayrac désarment la critique. L’ouverture est le meilleur morceau de l’ouvrage. Plusieurs airs ont été populaires, notamment les chansons de Bonnefoi, dont la première se termine par ces mots :

Mais on aime ce qu’on n’a pas.
Et ce qu’on a cesse de plaire.

Nous signalerons aussi l’air de M. Martin, pour basse-taille ; Oui, je vois, j’entends fort bien.