Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/PHILIPPE D’ALSACE, comte de Flandre

Administration du grand dictionnaire universel (12, part. 3p. 813).

PHILIPPE D’ALSACE, comte de Flandre, né vers 1143, mort au siège d’Acre en 1191. Il était fils de Thierry d’Alsace, qui l’associa au gouvernement de ses États. Par son mariage avec Isabelle, il devint comte d’Amiens et de Vermandois (1157) et succéda à son père en 1168. Il termina par le traité de Bruges la guerre qui avait éclaté entre la Flandre et la Hollande, accompagna en Angleterre son ami Thomas Becket (1170), fit en 1172 un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, se ligua avec les fils de Henri Plantagenet révoltés contre leur père, envahit la Normandie, opéra une descente en Angleterre, où il pilla Norwick, puis mit inutilement le siège devant Rouen. En 1177, Philippe se rendit en terre sainte auprès de Baudoin IV, roi de Jérusalem, son parent, revint en Flandre en 1178, devint, après la mort de Louis VII, tuteur de Philippe-Auguste et régent de France, fit épouser au jeune roi sa nièce Isabelle de Hainaut, refusa de le mettre en possession immédiate de l’Artois, apanage de cette princesse, et commença avec le roi de France une guerre qui dura de 1185 à 1186. En 1190, Philippe d’Alsace suivit en Palestine Philippe-Auguste et mourut de la peste devant Saint-Jean-d’Acre. Sa sœur, Marguerite d’Alsace, lui succéda dans la souveraineté de la Flandre.