Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/PÉRIGNON (Alexis), peintre français

Administration du grand dictionnaire universel (12, part. 2p. 611).

PÉRIGNON (Alexis), peintre français, né à Pans en 180G. Son père, qui était peintre, le plaça dans l’atelier de Gros, où il étudia la grande.peinture. En quittant l’atelier de ce maître, à s’adonna pendant quelques années à la restauration des anciens tableaux ; puis il reprit la palette pour son propre compte et débuta au Salon de 1834 par un assez bon portrait du Roi des Belges. Deux ans plus tard, il exposa la Mort de Montaigne, tableau d’un effet simple, imposant et d’une bonne couleur, qui lui valut une 3e médaille. La Femme adultère, exposée en 1838, attesta de nouveaux progrès dans la manière de l’artiste et fut récompensée par une 2e médaille. M. Pérignon exécuta ensuite : le Christ portant sa croix (1840) ; Jésus-Christ en prière au jardin des Vliviers ; Roger et Angélique (1841) ; Tète de femme (1848) et trois Portraits (1844). Ces portraits, qui lui firent décerner une médaille de ire classe, étaient fort remarquables et. depuis lors. M. Pérignon s’est adonné presque entièrement à ce genre, il n’exposa pas moins de neuf Portraits en 1845, onze en 1846, . neuf en 1847, quatre en 1848, quatre en 1S49, sept en 185G, deux Portraits ut une Paysanne bretonne en 1852. À l’Exposition universelle de 1855, M. Pérignon envoya cinq Portraits et Paysans des Abruzzes. L’année suivante., il reçut la décoration de la Légion d’honneur et il continua à envoyer des portraits aux Expositions subséquentes. Parmi ses nombreuses productions, nous nous bornerons k citer : l’excellent portrait de jl/Ho Virginie Suel (1857) ; la Sainte Famille ; Mme Lebrun chez la reine Marie-Antoinette et douze Portraits (1859) ; trois Portraits en 18S3, deux en 1864 : deux en 1865, deux en 1866 ; le portrait du General Dix en 1867 ; deux Portraits de femmes (1868) ; Femme arrangeant des fleurs (1869) ; portraits de M. Emile de Girardin et de la Baronne d’B. (1870) ; portraits de Mme Albom, du commandant Franchetti (1872) ; deux Portraits en 1873 ; le Sommeil ; le portrait de ATHe H. Schneider (1874), etc. Une couleur franche, une pâte ferme et fine de l’élégance dans la forme, de la souplesse dans le modelé, une exécution sobre et savante, telles sont les qualités qui distinguent en général les œuvres de cet artiste remarquable.