Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Ornano (rodolphe-auguste, comte d’)

Administration du grand dictionnaire universel (11, part. 4p. 1489).

ORNANO (Rodolphe-Auguste, comte d’), administrateur français, fils du précédent, né à Liège en 1817, mort au château de la Branchoire, près de Tours, en 1865. En sortant de l’école préparatoire militaire de Saint-Cyr.il entra dans la diplomatie comme attaché de légation à Dresde, puis passa au même titre à Londres, où il entra en relations avec Louis-Napoléon Bonaparte. Ces relations éveillèrent les susceptibilités du gouvernement de Louis-Philippe et déterminèrent le comte à renoncer à la carrière diplomatique. De retour en France, il se retira en Touraine. Là il composa et publia des recueils de vers, les Tourangelles, les Napoléoniennes, les Echos d’Espagne, puis fit des voyages en Corse, en Italie et en Suisse. Après la révolution de 1848, le comte d’Ornano fut du nombre des plus chauds partisans de Louis-Napoléon, qui, après le sanglant coup d’État de décembre 1851, le nomma préfet de l’Yonne. Deux ans plus tard, il donna sa démission, devint chambellan, premier maître des cérémonies et fut nommé, comme candidat du gouvernement, député au Corps législatif dans la première circonscription de l’Yonne. Son mandat lui fut renouvelé au même titre en 1857, époque où il s’éleva au Corps législatif contre les scandales de l’agiotage, puis aux élections de 1803. Il était, en outre, vice-président du conseil général du même département. Outre les recueils précités, on lui doit : Histoire de l’ordre de Malle et Étude sur l’administration de l’Empire (1860). — Son cousin, Napoléon d’Ornano, né à Ajaccio en 1806, mort à Vic-sur-Aisne en 1859, devint officier de dragons, alla rejoindre Louis-Napoléon Bonaparte en Angleterre et prit part à l’échaufTourée do Boulogne, Condamné pour ce motif à la détention par la Chambre des pairs, il fut enfermé à Doullens. Après l’établissement de l’Empire, il devint inspecteur des bâtiments impériaux.