Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/MONTMIRAIL, bourg de France (Sarthe)
MONTMIRAIL, bourg de France (Sarthe), ch.-l. de canton, arrond. et à 49 kilom. E. de Mamers, sur une colline, près de la source de la Cave ; pop. aggl., 418 hab. — pop. tot., 778 hab. Fabrication de toiles de canevas, étoffes grossières de laine, corderie, chapellerie, importante verrerie au Plessis ; éducation d’abeilles. Le sommet de la colline qui porte ce bourg est couronné par un château du XVe siècle, bâti, suivant l’opinion générale, par Charles IV, comte d’Anjou et du Maine. « La façade principale, dit M. de La Sicotière, est surmontée, au centre, d’une haute tour octogonale en pierre de taille, dont la plateforme a été restaurée et entourée d’une galerie élégante, qui porte sur des consoles et forme mâchicoulis. Une autre tour ronde, coiffée d’un toit conique, de hautes cheminées et un soubassement fort élevé, percé de distance en distance d’étroites meurtrières, donnent au château, vu de côté, un aspect imposant. L’autre façade, sur les jardins, ne remonte pas au delà des dernières années du XVe siècle. Les souterrains du château sont particulièrement remarquables par la solidité de leur construction. On remarque à l’intérieur du château une précieuse collection de portraits de famille. Les jardins et les bosquets qui avoisinent cette belle résidence sont entourés de murailles, avec bastions aux angles ; leur aspect est délicieux. » L’église paroissiale, en partie du XIIe siècle, renferme le monument funéraire de Madeleine-Françoise Leboucher. Ce fut à Montmirail, en 1169, que fut signé un traité de paix entre Louis VII et Henri II d’Angleterre. La ville fut prise par Philippe-Auguste en 1194 et par Charles VII en 1421.