Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/MATON DE LA VARENNE (P.-A.-L.), littérateur français

Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 4p. 1342-1343).

MATON DE LA VARENNE (P.-A.-L.), littérateur français, né à Paris vers 1760, mort à Fontainebleau en 1813. Pendant quelque temps il fut avocat au parlement, puis renonça à la carrière du barreau pour s’adonner à la culture des lettres. Dès le début de la Révolution, il manifesta une profonde antipathie pour les idées nouvelles, attaqua avec une grande violence les chefs du parti populaire et les journalistes de ce parti, Camille Desmoulins, Prudhomme, Gorsas, etc., et s’attira la haine du peuple. Pendant la journée du 10 août, Maton de La Varenne fut reconnu au moment où il allait s’enfuir de Paris. Il parvint à se cacher ; mais, quelques jours après, il fut arrêté et conduit à la maison de la Force. Oublié pendant la Terreur, il recouvra la liberté après le 9 thermidor, se vit une seconde fois contraint de se cacher après le coup d’État du 18 fructidor, et vécut, à partir de ce moment, dans une profonde obscurité. On a de lui un certain nombre de pamphlets et d’écrits, dans la plupart desquels il attaque les hommes et les choses de la Révolution, et qui sont remplis de déclamations et d’erreurs. Nous citerons : Plaidoyer prononcé au tribunal de police de l’Hôtel de ville pour Ch.-H. Sanson, exécuteur, contre les sieurs Prudhomme, Gorsas, Beaulieu, etc. (Paris 1790, in-8°) ; Mémoire pour les exécuteurs des jugements criminels de toutes les villes du royaume, où l’on prouve la légitimité de leur état (Paris, 1790) ; les Crimes de Marat et des autres égorgeurs ou Ma résurrection (Paris, 1795) ; Camille et Formose, histoire italienne (Paris, 1795) ; Valdeuil ou les Malheurs d’un habitant de Saint-Domingue (Paris, 1795) ; Histoire particulière des événements gui ont eu lieu en France pendant les mois de juin, juillet, août et septembre 1792, et qui ont opéré la chute du trône (Paris, 1806, in-8°).