Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/LALOY (Pierre-Antoine), conventionnel

Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 1p. 97).

LALOY (Pierre-Antoine), conventionnel, né à Doulevant-le-Château (Haute-Marne) en 1749, mort en 1846. Il était avocat à Chaumont, fut nommé après la Révolution procureur syndic de sa commune, administrateur du département, puis député à l’Assemblée législative. C’était un homme instruit, laborieux, qui avait été chargé par l’administration de l’ancien régime d’importants travaux de paléographie. Il prit rarement la parole, mais rendit des services dans les travaux des commissions. Il siégeait à l’extrême gauche. Réélu à la Convention nationale, il prit place à la Montagne, dans le groupe des dantonistes, et vota la mort du roi, ainsi que toutes les mesures révolutionnaires. C’est lui qui présidait la Convention le jour où l’évêque Gobel vint déposer ses lettres de prêtrise, et où fut inauguré le culte de la Raison. Il se prononça contre Robespierre, entra au comité de sûreté générale après le 9 thermidor, ne participa point aux excès de la réaction, fit partie du conseil des Cinq-Cents, lors de la mise en vigueur de la constitution de l’an III, puis du conseil des Anciens en 1798. Dans ces deux assemblées, il s’occupa surtout de questions judiciaires et administratives. Membre du Tribunat, après le 18 brumaire, il fit ensuite partie du conseil des prises jusqu’à la Restauration. Banni comme régicide, il vécut à Mons jusqu’à la révolution de Juillet. Il mourut à quatre-vingt-dix-sept ans. — Son frère, Laloy aîné, avait été député à la Constituante, puis procureur général syndic du département de la Haute-Marne. Il refusa une préfecture que lui offrit Bonaparte.