Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/GUIRAUDET (Charles-Philippe-Toussaint), littérateur et publiciste français

Administration du grand dictionnaire universel (8, part. 4p. 1636).

GUIRAUDET (Charles-Philippe-Toussaint), littérateur et publiciste français, né à Alais (Gard) en 1754, mort à Dijon en 1804. Il fut d’abord gouverneur du prince de Rohan Rochefort, avec qui il voyagea, puis devint lecteur de Madame. Nommé, au début de la Révolution, dont il embrassa les idées, député extraordinaire d’Alais à la Constituante, il entra en relation avec Condorcet, Joseph Chénier, et surtout avec Mirabeau, fut appelé au poste de secrétaire en chef de la mairie de Paris, devint, sous le Directoire, secrétaire général du ministère des affaires étrangères, et prit en main, comme préfet, l’administration de la Côte-d’Or, après le coup d’État de brumaire. Guiraudet, qui s’était occupé d’abord de littérature et de poésie, se tourna ensuite vers les études économiques. C’est lui qui est le véritable auteur de l’Histoire de la Révolution d’Angleterre, dont le commencement a paru sous le nom de Mirabeau. Nous citerons aussi : Contes en vers, suivis d’une Épître sur les Bergeries (Amsterdam, 1780) ; Examen rapide d’un mode d’organisation pour la garde nationale (1790, in-8°) ; Explication de quelques mots importants de notre langue politique, pour servir à la théorie de nos lois, et d’abord de la loi, discours prononcé dans l’assemblée des Amis de la constitution (Paris, 1792, in-8°) ; Influence de la tyrannie sur la morale publique (1796, in-8°) ; De la famille considérée comme élément des sociétés (1797, in-18) ; Discours sur Machiavel ; Œuvres de Machiavel, traduction nouvelle (Paris, 1799, 9 vol. in-8° : on n’y trouve ni les contes ni le théâtre) ; Doctrine sur l’impôt (1800), lue à l’Institut national ; Mémoire sur les forges du département de la Côte-d’Or (1802, in-8°), etc.