Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/GAUTIER (Judith), femme de lettres française, fille de Théophile Gautier (supplément 2)

Administration du grand dictionnaire universel (17, part. 4p. 1305).

. GAUTIER (Judith), femme de lettres française, fille de Théophile Gautier, née à Paris en 1850. — Après Lucienne (1877, in-12), elle a publié les Cruautés de l’Amour (1879, in-12) ; les Peuples étranges (1879, in-12) ; Isoline et la Fleur-serpent (1882, in-12) ; Richard Wagner et son œuvre poétique (1882, in-16) ; l’Usurpateur (1883, 2 vol. in-12) ; la Femme de Putiphar (1884, in-12) ; Poèmes de la libellule, traduits du japonais (1885, in-4o) ; Iseult (1885, in-12) ; Iskender, histoire persane (1886, in-18) ; la Conquête du paradis (1887, in-18) ; la Sœur du Soleil (1887, in-18). Mme Judith Gautier a, de plus, fait représenter avec un grand succès la Marchande de sourires, dramne en cinq actes, traduit du japonais (Odéon, 12 mai 1888). C’est dans l’extrême Orient, de préférence au Japon et à la Chine, que Mme Judith Gautier va la plupart du temps chercher ses inspirations, et elle a montré, dans ses romans exotiques comme au théâtre, les plus séduisantes qualités. « Elle réussit, a dit M. Francisque Sarcey, à faire sentir dans son style la préciosité de cette littérature vieillie et raffinée. Elle parle sans efforts une langue imagée où éclatent les couleurs de l’Orient ; elle en a surpris le secret au foyer de famille, en écoutant causer son illustre père et aussi en traduisant pour son propre compte tant de récits empruntés aux romanciers et aux poètes de la Chine. Sa langue, qui est parfois un peu molle, est singulièrement rythmique. La phrase se déroule presque toujours avec une harmonie charmante ; c’est de la prose merveilleusement cadencée. »