Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/DU CAMP (Maxime), littérateur et voyageur français (supplément 2)

Administration du grand dictionnaire universel (17, part. 3p. 1100).

•* DU CAMP (Maxime), littérateur et voyageur français, né à Paris en 1822. — En 1880, il a été élu membre de l’Académie française, en remplacement de M. Saint-René Taillandier ; il fut reçu le 23 décembre de la même année, et ce fut M. Edme Caro qui lui répondit. Depuis, il a répondu, en qualité de directeur de l’Académie, aux discours de réception de M. Sully-Prudhomme (1882), et de M. Hervé (1887). Quelque temps auparavant (juin 1885), il avait été désigné pour prononcer, au nom de l’Académie française, un discours officiel aux funérailles de Victor Hugo ; il dut y renoncer, en raison de l’attitude hostile des journaux intransigeants qui excitaient vivement la population parisienne à siffler l’auteur des Convulsions de Paris, et ce fut M. Émile Augier qui le remplaça.

Depuis 1876, M. Maxime Du Camp a publié : les Ancêtres de la Commune ; Attentat de Fieschi (1877, in-12) ; Histoire et critique ; Études sur la Révolution française ; Souvenirs de voyages (1877, in-12), recueil d’articles parus dans les journaux ou les revues ; les Convulsions de Paris (1878-1879, 4 vol. in-16), histoire documentaire de la Commune, qui lui a fait beaucoup d’ennemis (v. convulsions) ; Souvenirs littéraires (1882-1883, 2 vol. in-8°), ouvrage très curieux par les renseignements de première main qu’il donne sur la plupart des écrivains contemporains, et notamment sur ceux avec qui l’auteur entretenait d’étroites relations : Théophile Gautier, Gustave Flaubert, Louis Bouilhet, Louis de Cormenin ; la Charité privée à Paris (1885, in-8°) ; la Vertu en France (1887, in-8°) ; Paris bienfaisant (1888, in-8°). Ce dernier ouvrage et la Charité privée à Paris complètent d’une façon heureuse, en mettant en lumière les diverses institutions charitables de la capitale, le magistral ouvrage de M. Maxime Du Camp, Paris, ses fonctions, ses organes.