Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/DELMAS (Antoine-Guillaume), général français

Administration du grand dictionnaire universel (6, part. 2p. 367).

DELMAS (Antoine-Guillaume), général français, dont le nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, né à Argental (Corrèze) en 1768, tué à Leipzig le 31 octobre 1813. Il entra à l’École militaire en 1781, devint général de division en 1793, eut quelque temps le commandement en chef de l’armée du Rhin, se distingua à la reprise de Keiserslautern (1795), à la bataille d’Ellingen (1796), en Italie sous Bonaparte et Schérer, en Allemagne sous Moreau, et fut envoyé en surveillance à Porentruy pour quelques mots piquants adressés au premier consul lors de la cérémonie qui eut lieu à Notre-Dame après la signature du concordat. Bonaparte lui ayant demandé ce qu’il en pensait, Delmas lui répondit avec sa franchise toute militaire : « Ma foi, c’est une belle capucinade. » Un duel qu’il eut à la même époque avec le général Destaing ne fut pas non plus étranger, dit-on, à sa disgrâce. Jusqu’en 1813, il resta sans emploi ; mais, à cette époque, en présence des dangers que courait la patrie, il alla offrir son épée à Napoléon, qui s’empressa d’accepter ses services et le mit à la tête d’une division. Delmas se conduisit vaillamment à Lutzen, à l’attaque de Pleinitz, culbuta les Prussiens à Dessau et fut tué par un boulet sur le champ de bataille de Leipzig.