Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/BAUDIN (Charles), amiral, fils de BAUDIN DES ARDENNES

Administration du grand dictionnaire universel (2, part. 1p. 385).

BAUDIN (Charles), amiral, fils de Baudin des Ardennes, né à Sedan en 1874, mort en 1855. Il entra dans la marine à quinze ans et jouit, jusqu’au moment où il fut nommé enseigne do vaisseau, d’une pension de 1,000 fr. accordée par les consuls. Il eut le bras droit emporté par un boulet, dans un combat contre les Anglais dans la mer des Indes (1808), devint lieutenant en 1809, battit un brick anglais dans la Méditerranée en 1812, exploit qui lui valut le grade de capitaine de frégate. Deux ans plus tard, il était nommé capitaine de vaisseau ; mais, après les Cent-Jours, il donna sa démission, ne voulant point servir le gouvernement des Bourbons, et fonda au Havre une maison de commerce. Des faillites considérables étant venues jeter la perturbation dans ses affaires, après la révolution de 1830, Baudin sortit de cette crise en sauvant son honneur commercial, et reprit du service dans la marine. Il fut chargé, en 1838, de transporter à Saint-Domingue les commissaires de l’indemnité haïtienne ; reçut, peu après, le grade de contre-amiral, avec la mission de tirer vengeance des mauvais traitements exercés par les Mexicains sur les négociants français, et s’empara, après un court et vigoureux bombardement, de la forteresse de Saint-Jeand’Ulloa, le fait d’armes le plus éclatant de notre marine à cette époque. Nommé successivement vice-amiral, à son retour, commandant des forces navales de l’Amérique du Sud (1840), préfet maritime de Toulon (1840-47), et vice-président du bureau des longitudes après 1848, il fut élevé à la dignité d’amiral peu de temps avant sa mort.