Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Attar (ferid ed-din mohammed ben ibrahim el attar ennichabouri)

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 3p. 884).

ATTAR (Ferid Ed-Din Mohammed ben Ibrahim el Attar Ennichabouri), un des plus célèbres poètes’religieux des Persans, né l’an 513 de l’hégire (1119 de J.-C), dans le village de Kerken, près de la ville de Nicnabour, dans le Khorassan, sous le règne de Sandjar ben Melikschah. Il avait succédé à son père dans le commerce des épices ou des parfums, ainsi que l’indique son nom de Attar (droguiste). Converti par un derviche qu’il rencontra par hasard, il ferma sa boutique et s’adonna à la vie contemplative. Après un pèlerinage à la Mecque, il écrivit un livre intitulé Tezkiràt el aouliga, ou Faits mémorables des amis de Dieu. En outre, il e, st l’auteur d’un grand nombre de poèmes religieux et mystiques, qui lui valurent une prompte et grande réputation. Devlet Schah pense qu’Attar a laissé environ quarante livres de poésies, mais que beaucoup ont été perdus. Ce qui reste peut encore être évalué a cent mille vers ; ce qui fait dire à son biographe : • Quelle mer, dont les vagues ont jeté tant de perles de pensées sur le rivage de la viet » Attar périt dans un âge avancé, lors de l’invasion de la Perse par les Mongols, que commandait Gengis-Khan. Ses œuvres les

S lus connues sont : Mantiq-et-taïr, le Langage es oiseaux, poBme mystique excessivement obscur ; Djanaher ezzât, les Essences de la substance ; un Diwan, ou choix de morceaux fugitifs ; Bulbul namè, le Livre du rossignolUchtur namè, le Livre du chameau ; Lissan et ghaïb, la Langue mystérieuse ; et surtout son Pend namè, ou Livre des bons conseils, qui jouit en Europe d’une certaine popularité, et qui a été traduit en français et publié avec le texte original par Sylvestre de Sacy.