Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Atropos

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 3p. 880).

ATROPOS (de l'héb. tarap, couper ; suivant d'autres, du gr. a priv., et trepo, je tourne,


parce qu’elle était inflexible). L’une des trois Parques, celle nui était chargée de couper le fil qui mesurait la durée de la vie de chaque homme. Ses attributs étaient le cadran solaire, la balance et les ciseaux. Elle était représentée comme très-âgée, avec un vêtement noir et lugubre, analogue à la sévérité de ses fonctions ; près d’elle on voit plusieurs pelotons, plus ou moins garnis, suivant la longueur ou la brièveté de la vie de ceux dont ils doivent mesurer les jours. Hésiode la peint.comme la plus inflexible des trois sœurs, et si violente, que souvent elle se déchire elle-même. Dans le tableau de Restout, qui représente la demande d’Orphée à Pluton, on la distingue qui regarde attentivement le monarque infernal, pour savoir si elle doit renouer le fil des jours d’Eurydice.

Voici comment le poète Imbert représente Atropos dans le quatrième songe des Bienfaits du sommeil :

Je vois la Parque sanguinaire

De ce

—aine passagère ;

Qui tient à ses côtés ses ciseaux endormis.