Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Atrée

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 3p. 876-877).

ATRÉE, fils de Pêlops et roi de Mycènes, régnait de 1307 à 1280 av. J.-C. Il est fameux dans les mythes anciens par sa haine envers son frère Thyeste, et l’épouvantable vengeance qu’il exerça contre lui. Ayant découvert un commercé incestueux entre Erope, sa femme, et Thyeste, il feignit quelque temps après de se réconcilier avec lui et 1 invita à un festin où il lui servit les membres des deux enfants nés de son union criminelle avec la reine. Egisthe, dis de Thyeste, le vengea en immolant Atrée. • On appelle souvent du nom d’Atrides Agamemnon et Ménélas, de la famille d’Atrée.

L’horrible légende fin festin d’Atrée a inspiré Sophocle, dans l’antiquité, et Crébillon, dans les temps modernes ; et, de plus, l’horreur que soulève cet effroyable repas l’a rendu, en littérature, l’objet de fréquentes allusions, que l’exagération rend presque toujours comiques :

« À ce moment commencent de nouvelles aventures, et, chose étrange, ici paraissent (les noms historiques ; les plus grands noms •le la barbarie interviennent dans cette légende islandaise. La veuve de Sigurd devient la femme d’un roi des Huns qui s’appelle Atli, et daru lequel il est impossible de méconnaître le terrible Attila. Dès lor3, les horreurs s’enchaînent aux horreurs. Pour venger ses frères mis à mort par Atli, l’implacable Gudruna l’égorgé après lui avoir offert le festin d’Atrée. J. Ampère.