Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Abd-el-mottalib (supplément)

Administration du grand dictionnaire universel (16, part. 1p. 13).

ABD-EL-MOTTALIB, grand-père et tuteur de Mahomet, né vers 497, mort à La Mecque vers 579. Il porta d’abord le nom d’Amer ; mais Mottalib, son oncle paternel, qui résidait à La Mecque, se chargea de l’élever, en le présentant comme son esclave, d’où il fut appelé Abd-el-Mottalib. Vers l’âge de vingt-trois ans, il succéda à son oncle dans les charges qu’il occupait à La Mecque, ce qui lui offrit l’occasion de rendre d’importants services aux koréischites. Lorsque La Mecque et son temple furent menacés d’une complète destruction par l’approche du roi abyssin Abraha et de son armée, Abd-el-Mottalib se rendit auprès d’Abruha, mais ne put obtenir qu’il renonçât à ses projets. Cependant, une épidémie s’étant déclarée dans l’année abyssine, La Mecque fut sauvée, et les musulmans regardent ce fait comme un miracle. Abdallah, fils d’Abd-el-Mottalib, qui lui avait fait épouser Ainina, mourut bientôt après, et Amina, qui était enceinte, ne tarda pas à mettre au monde un fils, qui fut appelé Mohammed ou Mahomet par la volonté expresse de son grand-père. Six ans plus tard, Ainina mourut, et Mahomet, devenu orphelin, fut recueilli par son aïeul, qui avait pour lui une affection très-vive, et qui disait à tout le monde que cet enfant serait glorifié par Dieu dans le ciel et par les créatures de Dieu sur la terre, comme l’indiquait le nom qu’il lui avait fait donner ; car Mohammed signifie le Glorifié. Lorsque Abd-el-Mottalib mourut, à, plus de quatre-vingts ans, il avait eu de cinq femmes treize fils et six filles, dont les descendants jouèrent un rôle éclatant dans l’histoire de l’Orient.