Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Abauzit (firmin)

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 1p. 14).

ABAUZIT (Firmin), savant français, né à Uzès en 1679, d’une famille protestante, mort en 1767 à Genève, où il remplissait les fonctions de bibliothécaire, était versé dans presque toutes les sciences cultivées de son temps. Il fut lié avec les savants les plus illustres : Bayle, Basnage, Jurieu, Newton, et la ville de Genève, où il avait achevé son éducation après la révocation de l’édit de Nantes, lui conféra le titre de citoyen, comme un hommage à ses talents autant qu’à ses vertus. Il a laissé plusieurs ouvrages, dans lesquels Rousseau semble avoir trouvé l’inspiration de sa Profession de foi du Vicaire savoyard, ainsi que d’excellentes remarques sur la musique des anciens. La meilleure édition de ses œuvres est celle de 1773. Abauzit était surtout renommé par une patience et une bonté à toute épreuve. Une anecdote que tout le monde connaît a popularisé cette qualité du vertueux savant.