Grand Traité d’instrumentation et d’orchestration modernes/Le Cor de basset
LE COR DE BASSET.
Ne différerait de la Clarinette Alto en Fa bas que par le petit pavillon de cuivre qui allonge son extrémité inférieure, si elle n’avait en outre la faculté de descendre chromatiquement jusqu’à l’Ut, à la tierce au dessous de la note la plus grave de la Clarinette.
Les notes qui excèdent à l’aigu cette étendue sont très dangereuses, il n’y a jamais d’ailleurs de raison plausible de les employer, puisqu’on a des Clarinettes hautes qui les donnent sans peine et avec bien plus de pureté.
Comme ceux des Clarinettes-Basses, les sons graves du Cor de Basset sont les plus beaux et les mieux caractérisés. Il faut
remarquer seulement que tous ceux qui descendent au dessous du Mine peuvent être émis que lentement et en les détachant l’un de l’autre. Un trait comme le suivant ne serait pas praticable
Mozart a employé ce bel instrument à deux parties pour assombrir le coloris de l’harmonie dans son Requiem et lui a confié des solos importants dans son opéra la Clemenza di Tito.