George Sand, sa vie et ses œuvres/4/Les éditions

APPENDICES




LES ÉDITIONS DES ŒUVRES COMPLÈTES
ET LA CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

En 1881-86 parut la Correspondance de George Sand en six volumes, publiée par son fils. Un peu auparavant, en cette même année, parurent dans la Nouvelle Revue les chapitres de son roman inachevé, Albine, ouvrant ainsi la série de ses œuvres posthumes, il serait plus exact cependant de compter comme sa première œuvre posthume un article sur les Mélanges et fragments philosophiques de Renan, publié dans le Temps le 16 juin 1876. Si on ne le considère pas comme « posthume », c’est que ce fut encore Mme Sand qui l’envoya à la rédaction du journal.

Toutes, ou presque toutes les œuvres de George Sand après leur première publication dans les revues, paraissaient en volumes séparés. Il existe cinq ou six éditions plus ou moins « complètes » des œuvres de George Sand, — en mettant certes à part toutes les contrefaçons, belges et autres, très répandues en dehors de la France, malheureusement.

La première, en 24 volumes in-8o, parut entre 1836-1840 chez Bonnaire (avec portrait de l’auteur gravé par Calamatta, le même qui avait paru dans la Revue des Deux Mondes).

En 1841, Magen y avait ajouté un vingt-cinquième volume qui contenait les Mississipiens et Pauline.

La deuxième, éditée en 16 volumes in-16, parut chez Perrotin entre 1842-1844, elle réapparut en 1847 chez Garnier.

La troisième, en 9 volumes in-4o, en deux colonnes, avec illustrations de Maurice Sand et Tony Johannot, parut chez Hetzel entre 1851-56. Cette édition des œuvres complètes est incomplète. Il y manque des œuvres déjà parues dans les éditions précédentes, telles : les Lettres d’un voyageur, les Sept cordes de la lyre, les Lettres à Marcie. Elle contient par contre des préfaces inédites nombreuses écrites par George Sand pour cette édition.

La quatrième, in-12, commencée par Hetzel et Lecou en 1852, fut menée par ces éditeurs jusqu’au volume 21, puis cédée à Michel Lévy qui la continua jusqu’au volume 77 (sans tomaison).

La cinquième et dernière édition est une répétition et une suite de la quatrième, elle est continuée par Calmann Lévy jusqu’à nos jours et s’imprime sur des clichés de la précédente. Elle contient non seulement toutes les œuvres de George Sand publiées dans des éditions qui parurent durant sa vie, sans en excepter celles qui manquaient dans la troisième édition, mais encore : toutes les œuvres des dernières années, les six volumes de la Correspondance, le volume des Lettres de George Sand à Sainte-Beuve, la Correspondance avec Flaubert et le volume posthume des Souvenirs et idées (mentionné dans les vol. III, chap. vi et le vol. iv, chap. ix et xi). À ce moment cette édition présente un total de 111 volumes.

En 1904, M. Félix Decori publia la Correspondance complète entre George Sand et Alfred de Musset, que tous les amis de Mme Sand et tous les admirateurs de son talent avaient depuis si longtemps impatiemment attendue.

Mais il existe encore une masse énorme de lettres inédites de George Sand. Lina Sand, à elle seule, a copié, classé et préparé pour l’impression la Correspondance inédite de George Sand de 1821 à 1876. Une masse de lettres se trouve encore dans la collection de manuscrits du vicomte de Spœlberch de Lovenjoul, léguée par lui avec toute sa précieuse bibliothèque à l’Institut de France.

De plus, une foule de lettres de George Sand est disséminée dans divers journaux, gazettes, revues et livres.

Nous connaissons à peu près cinq cents de ces gazettes, journaux, livres et revues, où parurent des lettres séparées ou des séries de lettres de George Sand, qui ne furent pas réimprimées et ne font pas partie de sa Correspondance publiée.

Il est inutile de dire combien il serait à désirer que toute la correspondance de George Sand fût publiée intégralement, c’est-à-dire : 1° qu’on réimprimât sans passages tronqués, sans omission et changements pratiqués et sans erreurs (volontaires et involontaires des rédacteurs) les six volumes de la Correspondance et les trois volumes des Lettres à Flaubert, à Musset et à Sainte-Beuve.

2° Qu’on réimprimât toutes les lettres disséminées dans les revues, journaux, etc., etc.

Et enfin, 3° que la Correspondance inédite, préparée avec tant de soin et tant de peine par Lina Sand, vît enfin le jour.

Nous ne disons déjà point que, depuis que la collection Lovenjoul est ouverte pour les travailleurs, il est devenu possible de compléter la Correspondance inédite, préparée par Lina Sand, par beaucoup de lettres séparées et de séries de lettres et de correspondances entières qui lui manquaient encore (et dont une notable partie a été copiée par nous chez le vicomte de Spœlberch, à Nohant et ailleurs).