Frantz Funck-Brentano. Chronique artésienne (1295-1304) et Chronique tournaisienne (1296-1314) (d’Herbomez)

Frantz Funck-Brentano. Chronique artésienne (1295-1304) et Chronique tournaisienne (1296-1314) (d’Herbomez)
Bibliothèque de l’École des chartestome 60 (p. 296-297).
Frantz Funck-Brentano. Chronique artésienne (1295-1304) et Chronique tournaisienne (1296-1314). Paris, Picard, 1899. In-8o, XXIV-127 pages, avec une carte.


Ce volume, qui fait partie de la « Collection de textes pour servir à l’étude et à l’enseignement de l’histoire, » contient plusieurs choses très distinctes et qu’il convient d’énumérer. D’abord ce sont des Notes additionnelles aux Annales Gandenses publiées en 1896 par M. Funck-Brentano dans la même collection. Puis c’est la chronique que notre confrère a appelée artésienne et dont nous n’avions jusqu’ici que l’édition détestable insérée par le chanoine de Smet dans son Corpus chronicorum Flandriæ, sous le titre de « Chronique anonyme de la guerre entre Philippe le Bel et Gui de Dampierre. » En troisième lieu, M. Funck-Brentano nous donne des fragments d’une chronique qui jusqu’ici est restée inédite ; c’est celle qu’il appelle Chronique tournaisienne, parce qu’elle a certainement été composée à Tournai au XVe siècle. Le volume se termine par une carte du comté de Flandre au XIIIe siècle, qui rendra des services, non seulement aux lecteurs des chroniques artésienne et tournaisienne, mais à toutes les personnes appelées à s’occuper de l’histoire de Philippe le Bel. Cette carte a été dressée par M. Funck-Brentano avec le plus grand soin ; elle n’est cependant point absolument à l’abri de critique. Ainsi l’auteur n’y a point marqué le comté de Saint-Pol, et je crois qu’il aurait dû appeler pays de la Leue et non point de l’Allaue ce Pagus Leticus sur lequel on a tant disserté, et qui n’était autre que le pays de la Lys. Mais ce ne sont là que des peccadilles infimes et que j’ai presque honte de reprocher à notre confrère au moment où il nous rend le grand service de mettre à notre disposition un texte nouveau et d’en rééditer un autre, que nous ne connaissions que par une publication inqualifiable. Ces deux textes sont publiés par M. Funck-Brentano de façon à peu près irréprochable, et l’introduction dont il les a fait précéder en marque très nettement la valeur et l’intérêt pour l’histoire de la fin du XIIIe siècle et du commencement du XIVe.


Armand d’Herbomez.