Fleurs de rêve/À la muse

)
Boehme et Anderer (p. 52).



À LA MUSE



Imitant la voix
Du flot qui soupire,
Soupire, ô ma lyre !
Aimable, transpire,
Sur la ligne en croix !
Ingénue avide
Au bel œil limpide,
Rêveur, vague, humide,
Timide,
Languide,
Sommeillant parfois ;

Ah, remue tes si fins doigts
Avec les dentelles de l’onde !
Ô ma Muse jeune et féconde,
Retouche ta corde profonde,
Et chante une seconde fois,
Douce Vierge que j’entrevois !