Festons et astragalesAlphonse Lemerre, éditeur (p. 96).
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À X.


Tristes Deos !
Horatius.


Artiste au front sacré, poète aux belles rimes,
Voyageur attiré vers les songes vermeils,
Toi qui portes aux pieds ces poussières sublimes
Qu’on soulève, en marchant, au pays des soleils.

Quand je t’ai vu passer, dans ta force et ton calme,
Traînant, comme un manteau, ta popularité,
J’ai tendu mes deux mains pour te jeter la palme,
Et mon cœur, devant toi, tremblait épouvanté.

Mais je sais, maintenant, qu’oublieux de la lyre,
Tu descends quelquefois de ton Olympe bleu,
Et je pourrai t’aimer, moi qui t’ai vu sourire…
J’avais cru, jusqu’ici, que tu n’étais qu’un dieu.