Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Les Mouches

Pour les autres éditions de ce texte, voir Les Mouches.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 105r).
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LES MOUCHES


Du miel s’étant répandu dans un cellier, des mouches y volèrent et se mirent à le manger. C’était un régal si doux qu’elles ne pouvaient s’en détacher. Mais leurs pattes s’y étant engluées, elles ne purent prendre l’essor, et se sentant étouffer, elles dirent : « Malheureuses que nous sommes, nous périssons pour un instant de plaisir. »

C’est ainsi que la gourmandise est souvent la cause de bien des maux.