Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Les Bûcherons et le Pin (bilingue)

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LES BÛCHERONS ET LE PIN


Des bûcherons fendaient un pin, et ils le fendaient facilement grâce aux coins qu’ils avaient faits de son bois. Et le pin disait : « Je n’en veux pas tant à la hache qui me coupe qu’aux coins qui sont nés de moi. »

Il n’est pas si rude d’essuyer quelque traitement fâcheux de la part des étrangers que de la part de ses proches.

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Δρυτόμοι καὶ πεύκη.


Δρυτόμοι ἔσχιζόν τινα πεύκην· σφῆνας δὲ ἐξ αὐτῆς πεποιηκότες εὐκόλως ἔσχιζον. Ἡ δὲ εἶπεν· « Οὐ τοσοῦτον τὸν κόψαντα πέλεκυν μέμφομαι ὅσον τοὺς ἐξ ἐμοῦ γεννηθέντας σφῆνας. »

Ὅτι οὐ τοσοῦτόν ἐστι δεινόν, ὅτε τις ὑπὸ ἀλλοτρίων ἀνθρώπων πάθῃ τι τῶν ἀπαισίων ὅσον ὑπὸ τῶν οἰκείων.