Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Trompette

Pour les autres éditions de ce texte, voir Le Trompette.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 142r).


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LE TROMPETTE


Un trompette qui sonnait le rassemblement ayant été pris par les ennemis, criait : « Ne me tuez pas, camarades, à la légère et sans raison ; car je n’ai tué aucun de vous, et, en dehors de ce cuivre, je ne possède rien. » Mais on lui répondit : « Raison de plus pour que tu meures, puisque, ne pouvant toi-même faire la guerre, tu excites tout le monde au combat. »

Cette fable montre que les plus coupables sont ceux qui excitent au mal les princes méchants et cruels.