Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Forgeron et son Chien

Pour les autres éditions de ce texte, voir Le Forgeron et son Chien.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 149r).
345


LE FORGERON ET SON CHIEN


Un forgeron avait un chien. Quand il forgeait, le chien dormait ; mais quand il se mettait à manger, le chien venait se mettre à ses côtés. Le forgeron, lui ayant jeté un os, lui dit : « Malheureuse bête, toujours endormie, quand je frappe mon enclume, tu dors ; mais quand je remue les mâchoires, aussitôt tu t’éveilles. »

Les gens endormis et paresseux qui vivent du travail d’autrui se reconnaîtront en cette fable.