Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/L’Âne et les Cigales (bilingue)
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278
L’ANE ET LES CIGALES
Un âne, ayant entendu chanter des cigales, fut charmé de leur voix harmonieuse et leur envia leur talent. « Que mangez-vous, leur demanda-t-il, pour faire entendre un tel chant ? — De la rosée », dirent-elles. Dès lors l’âne attendit la rosée, et mourut de faim. Ainsi, quand on a des désirs contraires à la nature, non seulement on n’arrive pas à les satisfaire, mais encore on encourt les plus grands malheurs. |
278 Ὄνος καὶ τέττιγες. Ὄνος ἀκούσας τεττίγων ᾀδόντων [ἥσθη ἐπὶ τῇ εὐφωνίᾳ] καὶ ζηλώσας αὐτῶν τὴν εὐφωνίαν ἐπυνθάνετο τί σιτούμενοι τοιαύτην φωνὴν ἀφιᾶσι. Τῶν δὲ εἰπόντων· « Δρόσον, » ὁ ὄνος προσμένων δρόσον λιμῷ διεφθάρη. Οὕτω καὶ οἱ τῶν παρὰ φύσιν ἐπιθυμοῦντες πρὸς τῷ μὴ ἐφικνεῖσθαι καὶ τὰ μέγιστα δυστυχοῦσιν.
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