Essai sur nos colonies et sur le rétablissement de Saint Domingue



ESSAI
SUR NOS COLONIES

et sur le
RETABLISSEMENT DE SAINT DOMINGUE

Et se trouve a Païiis ;
LE NORMANT , libraire ; rue des Prêtres-St.-Germaim-rAuserois,
en face de l’Eglise.
TlïlLlARD, Libraires , rue Pavée St. -André,
Chezi N». 17.
AgaSSE , Imprimeur-Libraire , rue des Poitevins,
N**. i3.
A BORDEAUX, BeaumE, Libraire, allées de Tourni.
A MARSEILLE , Sube et Laporte, Libraires.
A NANTES, GuiCKARD, Libraire.

SUR NOS CO LO NIES ET SU R L E BETABLISSEMENTDE SAINT DOMINGUE, OU Considérations sur leur Législation, Administration ; Commerce et agriculture. Par M^ J. ABEILLE, Administrateur des Hospices de Marseille , député du Commerce de ladite ville près l’ Assemblée constituante, propriétaire et ancien négociant à Saint Domiingue. Leur salut désormais dépend d’un souverain , Qui pour tout conserver , tienne tout en.sa maîn. CORNEILLE. .^M>M^«e w ii i ii> i i’p ii ■■««iHpawwi^ A PAR I S, Chez C H o M E L 5 Imprimeur-Libraire , rue Jean-Robert, W’- 14 et 21. Messidor an ï3. Juin i8o5. Page:Jean Abeille - Essai sur nos colonies, et sur le retablissement de Saint Domingue, 1805.djvu/11 Page:Jean Abeille - Essai sur nos colonies, et sur le retablissement de Saint Domingue, 1805.djvu/12 Page:Jean Abeille - Essai sur nos colonies, et sur le retablissement de Saint Domingue, 1805.djvu/13 Page:Jean Abeille - Essai sur nos colonies, et sur le retablissement de Saint Domingue, 1805.djvu/14 Un ministre de religion s’est fait applaudir à Londres, par ses imprécations homicides et ses vœux insensés ; ce forcené voulait, dans son ivresse, condamner les Français à ne voir l’Océan et la Méditérannée, que sur le bord de leurs rivages !…

La paix peut paraître au Gouvernement Anglais, un moyen plus prompt d’accroissement pour notre marine ; mais prétendre que celle de la France ne soit pas très-formidable, c’est, comme le dit la Bruyère, vouloir empêcher que la pluie tombe ou que le feu s’élève. Une guerre injuste et opiniâtre double nos forces. Elle naturaliserait, par sa durée, une haine peu conforme au caractère Français ; mais elle serait juste et deviendrait plus terrible pour l’Angleterre, qu’une rivalité de moyens également puissans, également dangereux dans