Encyclopédie méthodique/Beaux-Arts/Crayon

Panckoucke (1p. 168).
◄  Coupole
Critique  ►

CR

CRAYON. Porte-Crayon. On nomme ainsi, comme tout le monde le fait, des matières colorées, susceptibles de laisser des traces sur le papier, d’être taillées convenablement, pour remplir le but de l’artiste qui dessine. L’usage du crayon consiste à placer les portions plus ou moins longues des matières colorées dont on veut se servir dans un ustensile, qu’on nomme porte-crayon. On trouvera, dans la seconde partie, aux mots crayon & porte-crayon, les détails qui y sont relatifs & dans les planches, les formes des porte-crayons & la position que la main doit observer en les tenant, pour s’en servir avec plus d’avantage.

Je me contenterai de dire ici que l’on commençoit autrefois, plus généralement qu’on ne fait aujourd’hui le premier trait d’un dessin avec le fusin, qui est un petit fragment de branche de saule, réduit en charbon. L’avantage qu’on trouvoit a s’en servir, c’est que ce trait, fort léger, ne s’attache point au papier, qu’on l’efface aisément, & qu’ainsi l’on corrige facilement l’ensemble, pour le rendre plus précis, avant de le marquer avec une autre sorte de crayon, qui s’attache au papier & laisse une trace durable.

Les crayons dont on se sert aujourd’hui plus ordinairement sont la sanguine, la pierre noire & la mine de plomb. On trouvera une notion de ces substances à leur article. (Article de M. Watelet.)