Encyclopédie méthodique/Beaux-Arts/Écho de lumière

Panckoucke (1p. 207).

ÉCHO de lumière, (subst. masc.) On appelle ainsi métaphoriquement la répétition de la lumière, comme au sens propre, on appelle écho la répétition du son.

On ne doit jamais répéter la lumière principale ; mais il est important de la rappeller dans les diverses parties de la composition, à moins qu’on ne traite des sujets de nuit. Pour soutenir la lumière principale, il faut introduire des échos lumineux qui appellent successivement l’œil du spectateur, & qui, le promenant d’un bout à l’autre sur des lignes diagonales, lui fassent paroître le tableau plus grand que la toile.

C’est à l’endroit où se passe le plus fort intérêt de l’action qu’il convient ordinairement de placer la lumière principale ; les échos doivent être distribués sur les circonstances les plus considérables. Ils peuvent être portés à l’éclat le plus vif sur les premiers sites, pourvu que le volume n’en soit pas bien large, & qu’ils ne soient, par rapport à la lumière dominante, que ce que sont les touches de la masse. La lumière principale doit être liée avec tous les objets qui l’environnent par ces échos, c’est-à-dire, par des lumières secondes moins vives, & qui ne disputent avec elle ni par l’éclat, ni par le volume. (Article extrait du Traité de Peinture de M. Dandré Bardon).