Encyclopédie méthodique/Arts académiques/Equitation/Porter (équitation)

Panckoucke (1p. 239).

PORTER fignific dans le manège poufTer unr cheval, le faire marcher en avant d*uncôré & d’autre, d’un talon fur l’autre. Le porter de côté, c’eft le faire marcher fur deux piftes, dont Tune eft mar-Puée par les épaules & l’autre par les hanches. oner un cheval d’un côté & d’autre fur deux lignes parallèles, le poner d’un talon fur l’aur reporter, chaflcr un cheval en avant. On dit auflî qu’un cheval porte beau, ou en beau lieu, lorfqu’il aune encolure belle, haute, tournée en arc à la façon des.cygnes ; & lorfqu’il tient la tête haute fans contrainte, ferme, bien placée. On dit qu’il porte bas 9 quand il a l’encolure molle » mal tournée > & qu’il baiâe la tête. Tout cheval qui s’arme porte bas, mais il peut porter bas fans s’armer. Lorfqu^ijl s’arme, il a l’encolure trop fouple & vent’ fuir la fujettion de la bride ; & quand il porte bas f il a l’encolure mal placée & mal tournée. La branchç firançoife ou la gigotte relèvent bien quelque peu un chqyal qui porte bas ; mais elles n’y remédient pas entièrement. On dit qu’il porte au vent ^ quand il lève le nez aufti haut que les oreilles, & ne porte pas en beau lien. La différence de porter au vent & de battre à la main, eft que le cheval qui bat à la main, fecoue la tête & réfifte à la bride, & celui qui porte au vent, lève la tête fans la fecouer, & quelquefois il bat à la main. Le contraire de poner au vent eft de s’armer & de poi «  ter bas. La martingale ramène quelquefois des chevaux qui portent au vent. Les chevaux anglois ^ turcs <6c autres font fujets à porter au ycnt.